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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 19:39

shygirl-300x264-copie-1Diffusé sur de nombreuses radios jusqu'au Québec (Radio Noise Corporation, Virgin Radio, Radio Propagande Québec, Radio France Bleue Hérault....) ShyGirl possède un style original et peu courant puisque le duo mélange aisément le rock à la dance, en offrant un contraste saisissant entre guitare tranchante et voix douce sur des arrangements allant de l'électro à la dance....Si la dance n'est pas vraiment ma tasse de thé, j'ai pourtant accroché sur ce groupe attachant, qui a de très bons morceaux tel, "Est-ce-que tu veux de moi ?", Never let you go", et "Hôtel du Faubourg".
C'est donc Sophie, la chanteuse, qui s'est pliée au jeu de l'interview afin de mieux connaître ce groupe qui nous vient de Montpellier et que je vous invite à découvrir via leur Myspace : link
Peux tu nous présenter le groupe ShyGirl ?
Sophie: ShyGirl, c'est un duo électro-pop de Montpellier qui mélange les sons virtuels aux sons réels....qui mélange le rock avec les boîtes à rythmes, les sonorités électroniques et une voix douce....ShyGirl, c'est aussi un mélange subtil, ravageur et sensible à la foi le fruit d'un travail autodidacte qui parle de sensualité, de luxure ou de compassion, de solitude, de blessures....
Et pourquoi ShyGirl ?
Sophie : Eh bien tout simplement parce que le duo est composé d'une fille et d'un timide.
Comment s'est construit ShyGirl ? Est ce que dès le départ ce style entre dance, électro, disco, rock est né de l'envie de créer une musique originale ?
Sophie
: ShyGirl s'est construit après la rencontre de Christophe et Sophie. Lui est un rockeur dans l'âme et elle adorait bidouiller les sons sur son ordinateur. Nous avons évolué sur ces bases et avons associé ces deux univers pour faire une musique entraînante et mélodique.
Y'a t'il une histoire avant ShyGirl ?
Sophie : Justement oui. Une histoire qui les a mené à n'être que deux. Il y a eu la création d'un groupe autour de leurs idées. Malheureusement, ils ont eu un batteur techniquement excellent qui a joué sur les plus grandes scènes d'Europe. Ils ont dû reprendre tout à zéro.

Être un duo signifie t'il que vous faîtes tout à deux, ou est ce qu'il y a d'autres musiciens qui vous accompagnent, notamment sur scène ?

Sophie : Actuellement oui, nous faisons tout à deux : compositions, arrangements, mixages, visuels et promotion....
Nous avons près de nous notre ami Zappy qui, dans l'ombre, nous apporte un appui précieux, pilote myspace et s'occupe de la partie technique des concerts. Sur scène, nous sommes seuls mais comptons à terme (et si notre projet évolue), nous faire accompagner par quelques musiciens.
Un album a été enregistré avec des influences assez variées allant de la dance au rock. Vos goûts sont t'ils si éclectiques ?
Sophie : Oui absolument. Nos influences sont larges et nos "origines musicales" opposées et donc imprégnées sur cet album. Christophe aime les sons de guitares saturées et les rythmiques nerveuses. Sophie aime les "boum-boum" et les sons graves qui font vivre une émotion dans le ventre... Question goûts, tout y passe aussi...du rock, du funk, de l'électro, de la pop, de la dance, du disco, de la chanson, de l'acoustique...Aucune barrière musicale, on aime beaucoup de choses....
Comment composez-vous ?
Sophie : A huit clos toujours....Si l'idée de départ vient d'une ligne de guitare de Christophe, le morceau se construit autour...Et si Sophie propose une base rythmique avec trois quatre sons trafiqués, Christophe adaptera à son tour ses guitares....Dans les deux cas, nous sommes très complémentaires et réfléchissons ensemble sur "quoi mettre où et quand"... Quant aux textes, Sophie les écrit pour exorciser des plaies ou au contraire créer un "marque-page" d'un moment délicieux de la vie...Souvent tirés de vécu, ils ont pour but d'être simples, faciles à retenir et espèrent permettre aux auditeurs de se reconnaître au travers.

 
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Comment et où avez-vous enregistré les 10 titres qui sont sur la démo que vous m'avez envoyé ?
Sophie : A la maison, avec du matériel "home studio", d'où un soupçon d'humilité.... Mais nous allons prochainement tout retravailler en studio.

  Aujourd'hui vous êtes diffusés sur des radios assez importantes comme Virgin Radio. Pourtant vous êtes entièrement autoproduit..et votre album n'est pas encore sorti. Comment gérez vous la promo et comment vous êtes vous imposés sur les nombreuses radios, même au Québec, que l'on peut voir sur votre Myspace ?  
Sophie
: Aujourd'hui avec les moyens dont on dispose, il est facile de faire écouter son travail un peu partout.

On a tout misé sur myspace pour la promotion et on ne voulait pas s'éparpiller (on ne le pourrait pas d'ailleurs).

C'est là que notre ami Zappy intervient, il se charge de diffuser notre son au sens le plus large et les retombées sont excellentes (merci Zap !!). Nos très nombreux passages radio nous font une super publicité et nous prouvent que notre musique a un potentiel certain... Passer sur une antenne nationale entre Depeche Mode et RadioHead, ça fait un effet terrible ! Et rien que ça... ça nous donne envie de continuer encore et encore...

Avez vous approché des maisons de disques, des labels ? Si oui quels ont été leurs retours ?

Sophie : Non, pas vraiment. On est allé un jour à Paris chez des "majors" et autres "grands labels". Leurs murs de verre et l'accueil froid nous ont très vite convaincus que notre CD serait "classé vertical" dans le quart d'heure qui suivait... Mais pour dire vrai, on n'y croit pas vraiment à cette opportunité et le contexte économique de l'industrie musicale nous encourage d'autant plus à nous "débrouiller" tout seul... (aucune porte n'est fermée si l'une d'entre elle veut se manifester, ne nous voilons pas la face !!!). Alors on se concentre sur notre principale carte de visite qu'est myspace. On approche tout le monde avec facilité. On se prend des vestes, mais on a maintenant des fans et on est souvent sollicité pour des passages radios, petites et grandes...Nous y déployons toute notre attention car l'important pour nous, c'est justement la diffusion... C'est grâce aux radios que nous y arriverons.

Pour vous, votre musique touche qui ? Plus les gens de l'électro dance, plus les gens issus du rock, des curieux tout simplement ?
Sophie
: Cette question est la plus dure Guillaume !!! Des curieux certainement mais vu les messages que nous recevons chaque jour, nous savons que notre musique plaît à un large public, souvent hétéroclite. Parfois notre côté "bande FM" dérange un peu et n'a pas un son assez "garage". Dans le milieu rock, on est trop "pop" et dans l'électro, on n'est pas assez "club". Difficile à se situer...Mais comme dit Christophe, on ne peut pas plaire à tout le monde mais c'est ShyGirl !!

La scène est t'elle pour vous, un besoin ? Et à quoi ça ressemble un concert de ShyGirl ?

Sophie : Bien sûr qu'elle est un besoin. Mais avant tout, il faut qu'elle soit préparée et jusqu'à aujourd'hui, nous sommes concentrés sur la composition...Mais surtout et pour être tout à fait franc, nous avons perdu un être cher l'an dernier, notre ami bassiste, Dominique Grabié, avec qui nous devions remonter sur scène justement.

Sa disparition a bouleversé notre vie et nous tenions à ce que l'album lui soit un hommage, à lui, son immense talent et le souvenir qu'il nous a laissé. Avant cela, il y a deux ans, nous avons fait une série de concerts un peu partout en France ; c'était une expérience géniale, fatiguante' mais riche ! Une occasion unique de rencontrer et découvrir des gens, de partager des émotions grâce à nos mélodies. C'est ça qui est vibrant dans la musique... De loin 100 fois plus passionnant que de rester chez soi devant la télé ou un écran d'ordinateur........
Vous avez déjà de jolies scènes à votre actif, comme Le Fiacre à Bordeaux, quelques festivals et même plus récemment la première partie de Murray Head à Pezenas....quels sont à ce jours vos meilleurs souvenirs sur scène ?
Sophie: Franchement ? Tous les concerts sont des supers souvenirs car chacun à son histoire mais un concert qui nous a particulièrement plu est celui de Metz. Nous avons été invités pour un festival de duos "électros" et accueillis par des gens supers. Nous craignions l'atmosphère du "grand nord" qui s'est très vite révélée chaleureuse et nous avons adoré le public.

Votre myspace ne mentionne pas de dates actuellement, uniquement le 4 juin prochain. Peut t'on dire que vous etes essentiellement concentré sur votre promo ?
Sophie : Oui, comme nous n'avons pas terminé notre travail, nous manquons cruellement de temps pour préparer les concerts dans les meilleures conditions. Nous avons eu des propositions aux quatre coins de la France que nous avons dû décliner avec grand regret. Et ce temps, nous le consacrons en effet à la compo et la promo pour l'instant..On aimerait pouvoir tout faire mais nous attaquerons sérieusement la scène après et dès que possible (un tourneur et un manager ne seraient pas superflus dans ce cas !!!!!)

Vous m'avez expliqué que votre album n'avait pas encore de date de sortie parce que finalement sous souhaitez bossé encore plus l'enregistrement...où en êtes-vous ?
Sophie : Oui, il nous reste trois ou quatre morceaux à finir.

 Quelle est votre ambition avec ce prochain album ?
Sophie
: Qu'il soit écouté partout, qu'il soit apprécié surtout. Et qu'il fasse le tour du web....

Allez vous faire un clip prochainement, ou peut être est t'il déjà en cours ?
Sophie : Ah, enfin, parlons du clip ! C'est aussi une chose importante qui nous manque. Nous allons l'enregistrer d'ici le printemps. Je n'en dirai pas plus, ce sera la surprise...

 Le fait de mélanger aussi l'anglais et le français dans le texte, est t'il pour vous un plus pour diffuser votre musique hors pays francophone ?
Sophie : Oui certainement mais c'est surtout une "marque de fabrique" car Sophie aime jouer avec les mots en français et dire des choses plus simples en anglais...

Alors quelle est votre actualité dans les semaines à venir ?
Sophie : Finir ces derniers morceaux.... et passer à autre chose (clip, concerts...).

Nombreux passages radios, que peut t'on vous souhaitez ?
Sophie : Beaucoup de passages radios, beaucoup de nouvelles rencontres faites autour de la musique, comme la tienne Guillaume par exemple, et qui sait un jour, arrêter de travailler pour vivre de notre musique et avoir le temps d'en faire encore et mieux...

Je te laisse le mot de la fin :
Sophie
: Je crois avoir tout dit... Pour toute question plus personnelle, merci de m'envoyer un message privé... Non, je plaisante... Je suis ravie d'avoir répondu à cette interview car c'est grâce à des gens comme toi, Guillaume, qu'on aura encore l'occasion d'être écouté entre Depeche Mode et RadioHead...qu'on aura encore l'envie et le plaisir de créer de la musique comme un reflet de nos âmes... Car c'est au travers de la musique que nous aimons vivre...

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 18:31
BF band

C'est la première fois que je vous présente un groupe américain avec Battle Flask, groupe punk qui dégage sur son premier album et sur scène une énergie intense tout en proposant des refrains accrocheurs. A ce jour Battle Flask s'est produit aux côtés de nombreux groupes issus de la scène punk, tel Dead Kennedys et Agnostic Front et l'écoute de leur album, "Smile ! ...Tomorrow Will Be Worse" m'a fortement incité à en savoir plus sur ce groupe qui souhaite venir en France et en Europe afin de promouvoir sa musique. C'est avec plaisir, que Philippe, chanteur du groupe et, curieuse coïncidence, français, m'a accordé une interview afin de connaître un peu mieux Battle Flask.


Que signifie Battle Flask ?
Philippe
: Une "Battle Flask" est un Flash d'alcohol que les militaires de la guerre de sécession portaient sur eux sur les champs de batailles, un des rares plaisirs que l'on peut avoir dans les pires situations. Le nom sonne bien et pour nous il prend tout son sens de cette manière.

Comment vous êtes-vous rencontré ?
Philippe : Nous nous sommes rencontrés sur un site d'annonces "section musique" appelé "Cragslist". Je suis le dernier à avoir rejoint le groupe.

Est ce que tu peux nous expliquer ce qui t'as amené aux Etats-Unis ?
Philippe : Je suis dans le dessin animé, j'ai eu une offre d'emploi pour travailler à Los Angeles au moment où je travaillais à Londres.

La France ne te manque pas ?
Philippe : La France me manque c'est sûr, sutout ma famille et mes amis qui sont resté là-bas. Mais j'y retourne au moins une ou deux fois par an, j'ai besoin de ma dose !


Est ce que chacun d'entre vous jouaient déjà au sein d'une autre formation avant Battle Flask ?
Philippe : Nous avons plus ou moins joué dans d'autres formations. Tim et Chad ont dû jouer dans deux ou trois groupes différents. Je crois que pour Mike ce doit être son premier groupe et moi j'ai joué dans un groupe en France, un groupe beaucoup plus rock'n'roll que punk rock.

 

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Vous avez déjà joué avec les plus grands groupes punk. Quels sont les deux ou trois groupes qui vous ont le plus marqué ?
Philippe : C'est assez difficile de dire ceux qui nous ont le plus marqué, nos préférés doivent être JFA, Angry Samoans, Youth Brigade, MDC....l'expérience est souvent différente selon le groupe, certains sont cool d'autres te déçoivent beaucoup, pas par leur show mais par leur attitude...

Et cette soirée anniversaire de Danny Devito, vous étiez invité ? Quel était l'objet de votre présence ?
Philippe : Danny Devito nous a invité à jouer pour son anniversaire. Je l'avais déjà rencontré plusieurs fois puisque c'est un ami....C'est un fan de musique à haute énergie, je crois que l'un de ses meilleurs ami est Mike Patton de Faith No More et Mr Bungle.

Un groupe punk peut t-il intégrer le monde du show bizz ?
Philippe : Sans doute, on a déjà vu ça...Personnellement les groupes de punk qui d'un seul coup rentrent dans ce milieu ne sont souvent plus du tout punk. Leur musique et leur image changent, ils n'ont plus aucune crédibilité. Si tu fais référence à cette soirée avec Danny Devito, pour nous c'était plus un truc fun à faire, on s'en foutait pas mal qu'il y ait des célébrités...Je peux t'assurer que l'on est pas rentré dans le milieu du show bizz....

 

Votre musique est d'une énergie débordante. Qu'est ce qui vous pousse à aller aussi loin dans l'énergie ?
Philippe : C'est ce qui nous fait bouger, la tête et les tripes, c'est aussi ce que l'on écoute beaucoup, donc on a envie de faire passer cette énergie au travers de nos compos.

 

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Dès vos débuts cette énergie était présente ?
Philippe :
Oui, elle l'a toujours été, on essaie de varier les tempos mais on fait en sorte que l'énergie soit toujours présente.

Vos paroles sont engagées. De quoi parlent t-elles exactement ?
Philippe : Nos paroles parlent de beaucoup de choses. Elles peuvent être politiques, sociales, ça peut être du vécu ou simplement une histoire que l'on a envie de raconter. On ne veut pas se limiter à un ou deux sujets. On essaie quand même de garder un côté sarcastique dans nos paroles et éviter de tomber dans un sérieux de donneurs de leçons.

Etes-vous sur un label ou êtes-vous totalement autoproduit ?
Philippe : Nous sommes sur un label indépendant appelé Fallen Angel Records.

Comment composez-vous, et comment arrivez-vous à développer vos compositions avec autant d'énergie ?
Philippe : Nous n'avons pas vraiment de formule pour composer, mais on part souvent d'un riff ou d'une mélodie vocale et on brode autour de ça. On est souvent du style "ça passe ou ça casse". Si l'énergie n'est pas là on ne s'éternise pas.

La musique semble vous prendre un maximum de temps. Avez-vous d'autres passe-temps que la musique ?
Philippe : On a tous des boulots fixes et des familles donc du coup la musique est notre passe temps principale. J'essaie de prendre le temps de faire du Kixkboxing, j'en ai besoin. Je crois que le reste du groupe n'a pas trop le temps de faire autre chose.


Comment un punk voit t-il l'élection d'Obama ?

Philippe : Un peu plus d'espoir que les choses changent en tout cas, qu'elles se rétablissent. Bush a été le plus gros Débile de la Galaxie.....Les choses sont tellement différentes socialement par rapport à la France. Être un Punk en Californie est totalement différent d'être un punk en Europe et être un Punk de nos jours en Californie est bien différent que de l'avoir été sous Reagan par exemple, cela dépend aussi de ta classe sociale évidemment.



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Votre album n'est pas encore distribué en France. Êtes-vous en cours de recherche d'un label ? Avez-vous déjà des contacts ?
Philippe : Nous avons 2-3 contacts en Europe pour une éventuelle distribution, mais rien de concret pour l'instant.

Appréhendez-vous de venir en Europe pour promouvoir votre album ?
Philippe
: On ne peut pas vraiment parler d'appréhender de venir en Europe car pour le moment ce c'est qu'un projet sur lequel nous travaillons. Nous n'avons pas encore de dates précises.

Comment allez-vous vous y prendre pour trouver des concerts et distribuer votre album ?
Philippe
: Nous contactons les labels et promoteurs tout simplement. Nous avons aussi 1 ou 2 contacts avec des groupes européens.

 

Vous dites que vous mangez mal, mais pour avoir une telle énergique, quelle est donc votre remède ? Avez-vous une potion magique ?
Philippe : Nous mangeons mal en tournée....Sinon nous nous donnons toujours à 200% dans tout ce que nous faisons, avec un peu de whisky et tequila ça aide aussi !


Vous êtes présent sur un documentaire retraçant l'histoire du punk à Los Angeles, alors que vous êtes un groupe plutôt récent. Comment expliquez-vous votre présence ?
Philippe : Ce documentaire a été fait  par un de nos amis, ce qui explique notre présence dans le documentaire ( il aime aussi notre musique) mais il y a aussi tellement de groupes à L.A. qu'il a fallut qu'il fasse un choix, je ne pense pas que l'on soit considéré comme un des plus grands groupes de punk rock de L.A., beaucoup de gens savent qui nous sommes mais nous avons encore beaucoup de monde à conquérir... 

Tiens une question qui me vient comme ça, pourquoi faîtes vous du punk ?
Philippe : On ne se pose pas vraiment la question, ça sort comme ça...L'énergie et l'impertinence nous plaît c'est ce que l'on aime faire.

 

Je te laisse le mot de la fin, en souhaitant au groupe beaucoup de réussite, parce que vous le méritez !
Philippe : Nous espérons venir très bientôt en Europe et vous faire découvrir notre Punk rock californien, merci à toi Guillaume pour ton soutien ! Et VIVE LE PUNK !

 

 

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 22:45
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Le groupe Scarlet sera en finale du Tremplin du Festival de Poupet, en compagnie des groupes Appel d'air, Guerilla Fresca et Les Fées dopent l'Air le 20 février prochain. Au départ ils étaient 20 groupes présélectionnés par un jury et il ne reste donc que ces 4 groupes pour une finale qui s'annonce passionnante. Les Fées dopent l'Air ouvriront le bal pour laisser place au groupe Appel d'Air qui sera suivi de Scarlet et c'est donc Guerilla Fresca qui cloturera cette soirée.
C'est donc avec un certain intérêt que j'ai souhaité vous proposer l'interview de Dorota, la chanteuse du groupe Scarlet, dont le premier EP avait été présenté sur le blog à sa sortie.

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Dorota, je viens de recevoir un mail m'annonçant que Scarlet fait parti des finalistes du tremplin de Poupet 2010. Je suppose que c'est une grosse satisfaction juste après la sortie du premier EP. Comment vivez-vous ces instants d'attente et de pression ?

Dorota : Tout à fait, on est très heureux de faire partie des finalistes et ceci uniquement grâce aux internautes qui nous ont beaucoup soutenu en votant tous les jours sur le site du tremplin ! On leur doit un grand merci et on compte sur leur présence lors de la finale…En attendant on répète et on se prépare mentalement pour ce grand jour, attitude plutôt cool :)))


La grande finale aura lieu le 20 février. Est ce que le groupe fait une préparation particulière pour cette date ?

Dorota : Non, rien de plus, on perfectionne le travail déjà accompli. On ne jouera que 30 min, c’est une promenade de santé (rires).


Mais revenons au début des sélections. Peux tu nous expliquer comment ça se passe une participation à un Festival comme celui de Poupet ?

Dorota : Pour le tremplin du festival de Poupet, il fallait remplir un dossier assez complet. Ensuite 20 groupes ont été sélectionnés pour que les internautes choisissent leurs préférés. Pour être programmé sur un festival de cette ampleur "par la grande porte" il faut en général passer par une boite de production, ce qui est donc pour nous prématuré. Pour parler un peu de ce tremplin donc, je trouve que c’est une très bonne initiative, très "honnête" car de nombreux faux-tremplins existent où il est souvent question d’argent, je pense par exemple au concours du genre Z.M.U. ou bien certains pseudos-festivals parisiens réservés aux groupes très amateurs qui n’apportent rien au final.

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Lorsque le groupe s'est inscrit, votre ambition était t'elle déjà d'aller jusqu'à la finale ?

Dorota : Evidemment, le but était d’aller le plus loin possible ! L’année dernière, encore sous le nom d’Elliptic, nous avons terminé en 5ème position alors cette année c’était une sorte de rattrapage…


Etes vous tout de même surpris par votre parcours, quelqu'en soit maintenant le résultat final ?

Dorota : Oui, c'est vrai qu’on a été surpris par le nombre de personnes qui nous ont soutenu en votant et en faisant de la pub autour d’eux, il y a eu un effet boule de neige et c’est très prometteur car le groupe sous le nom Scarlet n’existe que depuis quelques mois et on se rend compte que nous avons déjà un bon petit groupe de soutien très actif.


J'ai écouté les 3 autres groupes et ils sont tous plus tournés vers l'acoustique, vers une certaine chanson française pour simplifier. Comment expliques-tu la présence de Scarlet qui a un son beaucoup plus puissant et des textes en anglais, entre ces trois groupes plus ou moins proches musicalement ?

Dorota : Avant que les votes commencent nous nous sommes bien préparés afin de communiquer au mieux autour de l’événement et donc inviter les gens à voter. Ayant déjà un grand nombre d’amis sur Myspace, Facebook et ailleurs, on a un peu harcelé certains en leur rappelant les votes, nous sommes d’ailleurs désolé pour ceux qui en ont probablement eu marre de recevoir nos mails…Malgré le fait que notre style est différent des autres groupes sélectionnés, il ne faut pas oublier que dans les 20 finalistes, on était pas les seuls à chanter en anglais et/ou à jouer du rock… Peut être que les autres candidats dans notre style n’ont pas fait assez d’effort en communiquant sur le concours ?

En revanche il ne faut pas nier le fait que la chanson française est très présente dans tous les festivals et concours en France, c’est peut être notre chance, on va apporter une certaine originalité…On verra !

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Que dirais tu alors pour inciter les gens à voter pour Scarlet ?

Dorota : Je pense qu’ils se feront une idée de la "Scarlet Sphère" lors de la finale : Rock, énergie, mélodies... A nous de les convaincre par notre musique et notre show plutôt que par des mots. Il ne faut surtout pas hésiter à venir nous voir lors de cette soirée finale !

Parmi les groupes ou artistes que tu as pu croiser durant les sélections, y'en a t'il qui t'ont marqué ?

Dorota : Pas de groupe en particulier mais même si la grande majorité était comme tu dis de la chanson française ou du rock festif cuivré, j’ai été contente de voir quelques groupes de Pop/Rock donc certains avec des textes anglais, ça rassure !!!

Si Scarlet remporte la finale, hormis une grosse fête, qu'est ce qui se passe après ?

Dorota : Il se passe un beau concert en première partie d’un artiste connu en juillet évidemment !


Tu peux nous donner les dates de ce Festival ?

Dorota : En juillet il me semble mais je n’en sais pas plus pour l’instant.


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J'aimerai revenir aussi sur le Myspace du groupe qui vient d'être refait. Il donne une image très féminine, avec beaucoup de rouge. D'ailleurs tu apparais au beau milieu de quelques fleurs. N'avez vous pas peur qu'il y ait une certaine confusion ? Je m'explique : avec toi en évidence et le nom de Scarlet à tes côtés, on peut penser que tu es Scarlet ...

Dorota : Si c’est sûr que pour certaines personnes ça prête à confusion mais on en joue, c’est un peu le but. On a voulu faire ressortir ce côté féminin et notre rouge écarlate symbolique car ça fait partie aussi de notre marque de fabrique. On veut sortir du cliché Rock = pantalon en cuir et apporter un côté moderne et sexy dans ce genre musical. Et si les gens pensent que Scarlet c’est juste moi, ils se rendront vite compte sur scène que c’est un groupe hihi car les 4 gars ne font pas tapisserie, ils sont encore plus dingues que moi !


Je crois savoir aussi qu'il y a un clip qui ne devrait pas tarder...Il est terminé ou en cours de tournage ?
Dorota
: Il y aura tout d’abord le clip live qui arrivera bientôt, il est en cours de montage. Nous ferons probablement un clip sur la chanson « Paranoia » par la suite, on vous tiendra au courant !

Malgré tout ce qu'on a pu évoquer, est ce que vous avez le temps de pensez à l'élaboration de votre premier album ?

Dorota : Oui l’album avance tranquillement, il devrait arriver à temps courant 2010. On reste sur tous les fronts.


Hé bien merci Dorota, si tu as autre chose à ajouter à toi :
Dorota : Juste un petit rappel pour la soirée du 20 février, toutes les infos sur notre page Myspace ou Facebook et bien sûr sur le site du Festival de Poupet : http://www.festival-poupet.com/poupet-programme.html. On vous attend à St Laurent-sur-Sèvre !



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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:18
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Le deuxième album de Dezes est sorti en novembre 2009. Un album 100% Punk avec du rentre dedans efficace et percutant.
J'avais quelques questions à poser au groupe et c'est Marco, guitariste et chanteur du groupe qui a répondu avec des réponses courtes mais certes efficaces à l'image du punk.


Depuis combien de temps Dezes existe et comment vous êtes vous rencontré ?

Marco : On c'est rencontré début 2005, c'est une histoire de pote qui voulait faire de la zic et on a été rejoint par Tonio depuis 2 ans à la batterie.

 
Que signifie votre nom ?
Marco : Il a aucune signification, on trouvait que ça sonnait bien c'est tout.

 

Et le nom de l'album, quelle est sa signification ?
Marco : "sac'h kaoc'h" du breton qui signifie "sac à merde"....

 

Pourquoi faîtes vous de la musique ?
Marco : C'est une thérapie de groupe.

 

Comment composez-vous ?
Marco
: Chacun amène sa patte sur la galette

 
C'est important pour vous de faire référence à votre région de Bretagne ? Une terre de culture...Vous y êtes attachés ?
Marco
: Oui, comme tous les bretons on est fier de notre région !!

 

Vous n'avez pourtant pas tourné au rock celtique, avec cette vague importante des années passées..Vous pourriez prendre un nouveau musicien avec cornemuse ou autre..pour faire du punk celtique tel que les Ramoneurs de Menhirs ou Core y Gang ?
Marco : Nous on est dans le punk rock normal, mais on ne se donne pas de limites dans les styles...

 

Vous êtes totalement autoproduit, comment gérez-vous, musique et promo ?
Marco
: Chacun met la main à la patte et les cochons sont bien gardés.

 
Pourquoi Nicolaïe ? et pourquoi pas Nicolas ?
Marco
: Et toi Nicolaïe t'as pas fait mal au cul ?

 

Pourquoi n'êtes-vous pas sur un label punk ? Tel Folklore de la Zone Mondiale, label où vous avez apparemment pas mal d'amis ?
Marco
: En effet, on est en co-prod avec Mass Production, Trauma Social, Dist'under et le Collectif Hardpork.

 

Votre deuxième album est plus rock, plus punk, comme annoncé sur votre Myspace...est ce un virage que vous souhaitiez dès le début de son élaboration ?
Marco
: C'est pas vraiment un virage, c'est plus l'évolution naturelle du groupe.

 
2010 sera t'elle une année de concerts ?
Marco :
Ouai.

 

Que peux t'on vous souhaiter pour 2010 ?
Marco
: Plein de concerts avec plein de monde alcoolisé devant !!!

 

Vous êtes héritiers de la scène alternative des années 80 où figuraient, les Bérus, les Rats, Les Shériff...êtes vous nostalgiques de ces années là ?
Marco
: Tous ces groupes font partie de nos influences, donc oui.

 

Et aujourd'hui vous écoutez quoi ?
Marco : On écoute le plus souvent tous les groupes qui nous envoient des skeuds pour jouer dans l'coin par le biais de notre asso...

 

Avez-vous un dernier message à faire passer, quelques choses d'importants qu'on aurait oublié ?
Marco
: Mort aux vaches, mort au condés, aux fachos et l'ump...ect!!!!

 

 

 Prochain concerts : 

12 févr. 2010 21:00 + 22 LONGS RIFFS AU CAF’ CONC’ CHEZ CHé ST CONNEC, Bretagne

13 févr. 2010 20:00 à l’elixir +THE LAST FUCKING DELIGHT à FOUGERES

10 avr. 2010 20:00 avec ZE POUERAI à MESLIN

23 avr. 2010 20:00 au furious + Dies Iraes à TROYES

24 avr. 2010 20:00 + Dies Iraes + autres groupes à CLARAVALLIS

4 juin 2010 20:00 Dezesà  BEZIERS

5 juin 2010 20:00 au pavillon sauvage+ Tados, Hole Addict+ Arrach à TOULOUSE


Myspace : http://www.myspace.com/dezes
 


dezes
envoyé par rocknklo.
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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 23:44
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Le groupe Lyse, récemment présenté sur notre chronique audio, s'apprête à sortir son premier album et à l'écoute des trois titres qui figurent sur leur myspace, il semble que ces lascars possèdent les armes pour se faire un nom. L'album "Je suis Wallace Hartley" est prévu au printemps, et alors que le groupe m'a accordé une interview, le voici désigné groupe du mois sur le magazine Rock One de février.
Vous pouvez retrouver ci-dessous le clip "Massachusset" extrait de l'album, ainsi que le titre "Pussycat" en live.
Lyse est composé des trois frères Sims, Dorian au chant, Pierre Antoine à la guitare, Charles Alexandre à la basse et de Ronald Doucet à la batterie.

Myspace : http://www.myspace.com/lyseonline
Site Officiel : http://www.lyse-online.com/

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Le groupe Lyse est récent, il sort en 2010 son premier album, pouvez-vous vous présenter ?
Pierre
: LYSE est né en 2004. En trio jusqu'en 2008, le groupe a sillonné le grand-ouest pendant 4 ans. Après l'inclusion d'un chanteur depuis janvier 2009, le groupe a retravaillé complètement son set afin d'exploiter au mieux la nouvelle configuration. Puis LYSE est rentré en studio en juillet 2009 pour enregistrer son premier disque "Je Suis Wallace Hartley".

Charles: A savoir que pendant la « période trio », nous avons enregistré deux Maxi : «Dream & Die » en 2005 et " Supernova" en 2007.

 
Les compositions que l’on peut écouter actuellement via votre Myspace, sont très courtes, avec des titres de moins de 2 minutes. En général, c’est plutôt du côté du punk que l’on retrouve cette urgence…Les autres titres seront t’ils aussi courts ? Ou est ce que c'est aussi un choix parce que vous aimez les morceaux courts ?
Dorian
: Non, tous les titres ne font pas 2 min !! Le disque fait 32min pour 10 titres. Cela reste court, mais c'est un vrai choix. Quand vous avez tout dis en 2 min cela ne sert à rien de se répéter pendant 6.

Pierre : Nous avons tout sur le morceau : si il fonctionne en 1min49, ce qui est le cas pour un des titres du disque, il fera 1min49. S'il faut le développer plus, le morceau sera plus long. Nous n'avons pas de durée type, nous ne nous imposons rien. Seul compte le morceau.

Ronald : Pour ce qui est du côté "punk" et expéditif de certains morceaux, c'est juste parce qu' il dégage ce type d'énergie : Nous ne sommes pas vraiment un groupe de Punk.

 
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Vous avez un nom qui sonne plutôt féminin avec, Lyse. Pourquoi ce nom ? Un nom court d'ailleurs.......
Charles : La "Lyse" est une destruction cellulaire. Ce nom évoque le côté viscéral et intérieur de notre musique : partir de ce que nous sommes pour transmettre les énergies et les émotions aux auditeurs. En plus, c'est court et facile à retenir. Le seul bémol est que ce nom n'attire pas vraiment le public "rock-indé" qui, pourtant, pourrait ce retrouver dans certains de nos titres.

 

La voix est mise en avant, et c’est plutôt bon signe. Le chant est rageur, intense. Est-ce qu'on peut dire que c'est la marque de fabrique de Lyse ?
Dorian
: La voix est en avant surtout parce que le chant est en français et le fait de chanter en français est pour le coup, une vraie marque de fabrique de LYSE. La rage et l'intensité sont plus dû au textes, qui eux même, cadrent avec le feeling des morceaux.

 
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A l’origine le groupe s’est créé avec quelle ambition ?

Pierre : Au tout début c'était pour faire de la musique entre frangins et surtout parce que nous avions des choses à exprimer et à dire. Je sais que ça fait un peu pompeux, mais à la base c'était vraiment pour "dire quelque chose". Il s'avère que la musique est un bon moyen pour ça et que nous jouions de plusieurs instruments Charles et moi.

Charles: Assez rapidement, l'ambition de vivre de notre musique plutôt que d'un taf pourri nous a fait avancer. Quand vous avez le choix entre ramer 10 ans pour finir dans une boîte minable, entouré par une bande de collègues aussi paumés que vous, avec un patron débile et, ramer dix ans, ou peut être moins avec un peu de chance, en faisant des concerts, des rencontres, des voyages et finir par vivre, ne serais-ce qu'un minimum de notre musique.... le choix n'est pas si illogique et irrationnel que ça...


Aujourd’hui avec l’arrivée de votre premier album, pensez-vous être en mesure de vous faire un nom sur la scène rock française ? Et est ce que votre ambition évolue ?

Ronald : Techniquement parlant, nous avons aujourd'hui largement de quoi faire bonne figure sur la scène rock française. Çà fait environ tous 10 ans que nous pratiquons notre instrument chacun de notre côté, nous avons fait plus de 200 concerts en 5 ans et l'album que nous avons produit, enregistré et bien sur composé, a pas mal d'atouts pour séduire. Nous sommes vraiment fier de ce que nous avons réussi à faire avec nos petites mains. Mais nous savons aussi que rien n'est fait et que même si notre projet existe, est viable, sérieux et plutôt de qualité, nous ne sommes pas maître de notre destin. Il nous faudrait du soutien pour pouvoir défendre ce disque et pour qu'il vive vraiment. Nous sommes à deux doigts de l'objectif mais ces deux derniers doigts ne sont pas les nôtres !!

Dorian : A savoir que ce disque a été fait dans l'espoir qu'il nous fera "exister" dans le milieu musical mais surtout aux yeux du public. Nous sommes malgré tout prêts à ne pas plaire, même si on préférerai plaire !! Mais surtout nous aimerions avoir une chance d'être jugés par un public large et ça pour l'instant, seul, nous n'y arrivons pas trop. Même si ça avance puisque, par exemple, nous arrivons a susciter l'intérêt d'un webzine comme "contre-culture-info" ou des magazine comme "Longueur d'ondes", c'est déjà énorme pour nous. Pour synthétiser nous voulons juste avoir notre chance, quitte à se planter, mais au moins une chance d'être entendu.


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Que pourrons-nous entendre sur cet album en dehors des 3 titres présents sur votre Myspace ?
Charles
: L’album fait 10 titres. Il est assez compact et plutôt énergique dans l’ensemble. Plusieurs teintes se distinguent tout de même au gré de l’album sur cette base rock puissante et rageuse : un peu de groove, un peu de mélancolie, de lyrisme, de colère,…Cela reste varié malgré un cohérence volontaire.


Vous avez déjà à votre actif des premières parties importantes, Déportivo, Luke et Kiemsa, laquelle vous a le plus marqué ?

Pierre: Chaque dates furent différentes mais chacune fut intense et intéressante pour nous. L’exercice de monter sur scène face à un public froid et qui n’est pas venu pour vous est un vrai challenge !! On s’en est toujours plutôt pas trop mal tirés. J’ai bien aimé la soirée avec Victoria Tibblin, une autre première partie que nous avions faites ; une très bonne surprise artistiquement parlant et l’after fut vraiment mémorable !!!

Parmi les groupes actuels, quels sont les groupes avec qui vous vous sentez le plus proche ?
Pierre
: Nous écoutons beaucoup de groupes anglo-saxons. En ce moment c’est surtout "Future of the left" qui nous a bien scotché au détour du net. En plus soft : "Autolux" une tuerie !!! Pour ce qui est de groupes à qui nous ressemblons le plus : faites un mélange de DEPORTIVO dopé au QUEENS OF THE STONE AGE et vous devriez obtenir un truc qui se rapproche de LYSE !!!

 

Quel est à ce jour votre plus beau souvenir en tant que musiciens ?

Charles: Il y en a pleins : Des sauts du haut des amplis, des publics furieux, des gamelles sur scène, des moments de folie où on se demande si c’est bien nous qui jouons tellement ça envoie !! Des super rencontres sur la route, des after de malades !!! Bref c’est vraiment dur de ne prendre qu’un seul souvenir : on adore vraiment faire des concerts et faire de la zic tous ensemble.

Comment a été élaboré cet album ? Ce sont des compositions récentes où certaines dates de vos débuts ?
Dorian
: Tout est récent. Nous voulions vraiment des morceaux écrits pour quatre avec un chant lead 3 instrus " libres". De plus ce qui est écrit pour trois ne fonctionne pas si vous essayer de le faire à quatre : il y en a toujours un qui s’emmerde !!!

 

Êtes-vous près à tout pour réussir ?

Ronald: Non. La réussite n’est pas une finalité pour nous, pas dans les sens "célébrité" ou "rockstarisation". En plus pour la promo canapé on est un peu trop barbus !!!.

Pierre : Nous faisons de la musique parce que nous voulons partager quelque chose qui est en nous. Si pour cela il faut se travestir ou se mentir c’est comme si on essayait de mettre le toit de la maison en écrasant les murs ! Nous souhaitons vraiment vivre de notre musique mais pas au prix de perdre l’authenticité qui nous habite et qui fait, je le pense vraiment, la base obligatoire pour qu’un groupe est un intérêt.


Votre musique est rock, vous êtes de Bretagne, même si votre musique n'a rien de celtique êtes vous attaché à la culture bretonne ?

Charles: Nous sommes bretons et d’ailleurs cela nous donne le droit de dire : on en a ras le bol des binious !!!!! Je m’explique : il est sûrement très injuste et réducteur de synthétiser la culture bretonne et l’état d’esprit des bretons aux binious mais je vous assure que la plupart des actions culturelles bretonnes sont accompagnées d’un mec avec un biniou ou une cornemuse ! C’est tragique de voir que les gens de passage en Bretagne, finalement, sont condamnés a ne retenir que ça de cette, très belle et très dynamique, région.

La Bretagne est une grande terre de culture. Récemment j'ai interviewé Erwan, chanteur de Atomique Deluxe, qui est d'origine bretonne, et il me disait qu'il se passait pas mal de chose en Bretagne. Etes vous d'accord avec lui et si oui comment expliquez-vous ce dynamisme breton ?
Dorian
: Erwan ne doit pas habiter Vannes !! Chez nous c'est plutôt calme. En règle générale ça bouge plus que dans la Creuse, c'est sur, mais c'est surtout parce que la Bretagne est une région attrayante et touristique, ce qui peux expliquer le grand nombre de manifestations culturelles saisonnières.

 

Concernant vos textes, pouvez-vous nous expliquer de quoi il parle ? et par rapport aux compositions, comment vous travaillez ?

Pierre: Les textes sont presque tous écrits par moi. Pour le sens, ça peut venir d'une impression, d'un moment dans ma vie, ou d'un film. Il n'y a pas franchement de ligne directrice, à part bien sur celle de chanter en français. Mais c'est super dur, il ne faut pas être trop niais, ni être trop "Trust" ou trop "Noir Désir". J'aime qu'on ne saisisse pas tout de suite de quoi je parle. Après, tout le monde doit y comprendre ce qu'il veut ! Il faut que chacun y trouve son propre reflet. Mais Dorian écrira de plus en plus les textes à l'avenir.

Ronald: Pour ce qui est de notre méthode de travail, avant on bossait chacun de notre côté, maintenant on compose tous ensemble en répèt. La basse ou la guitare propose un riff, et on structure le morceau ensemble. Si ça ne fonctionne pas, on jette tout de suite, on ne perd pas de temps. Pour le chant, on compose une intention de ligne de chant en " yaourt " que l'on rebosse après avec le texte.

 
Et concernant la date de sortie avez-vous du nouveau, je crois que vous cherchez d'ailleurs un label pour assurer la distribution, où en êtes-vous ?
Charles
: Pour la date de sortie nous n'avons pas eu de précision avec les deux labels avec lesquels nous sommes en discussion. Pour ce qui est du stade d'engagement que nous avons avec eux, pour l'instant nous sommes toujours libre comme l'air et je ne vous le cache pas, toujours à la recherche de propositions. D'ailleurs si à la lecture de cette interview ça tente quelqu'un : n'hésitez pas !!!!

Comment se passe les relations avec les labels ou les maisons de disques ? C'est de plus en plus dur, vous en êtes conscient ? Aujourd'hui le musicien est aussi un artisan ...........
Pierre
: Comme pour tous les groupes qui ne connaissent personne dans le monde de la musique: on se fait envoyer bouler 99% du temps. Mais nous espérons bien que notre musique suscitera suffisamment l'attention du public et des professionnels avec ce disque.

Dorian : Comme disait Charles dans une interview il y a quelques semaine : L'industrie du disque ce n'est même plus de la chute libre, c'est le Titanic !!!!! C'est pour cela que nous avons retroussé nos manches et économisé sur nos cachets pour pouvoir produire nous même ce disque. En plus ce fût très formateur pour nous et nous sommes sortis grandis et meilleurs du studio.

Ronald : En plus nous sommes restés maître du résultat ce qui était très important pour nous.

 

Alors maintenant que peux t'on vous souhaiter ?

Pierre : Un label et un tourneur !!! Il nous faut maintenant une structure qui fera levier pour notre projet qui mérite vraiment, même si c'est pas très modeste de le dire, d'avoir ça chance face au public.

 
Je vous laisse le mot de la fin :

LYSE : Merci à toi Guillaume d'avoir eu la curiosité de venir nous découvrir et de nous mettre en avant sur "Contre-Culture-Info", sur les radio web "Rock en Folie" et "Radio Noise Corporation". Et surtout que ce soit pour aller dans les concerts, ou surfer à la découverte de nouveaux groupes qui n'attendent que vous pour décoller : Soyez curieux !!!

ROCK ON

Clip : "Massachusset"




Extrait de l'album avec "Pussycat", en live.



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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 21:50
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(crédit photo:Fred Loridant)

Vidéo avec le titre : "Fils à papa, gosse de riche"



Alors que le groupe Dysenthry a sorti en janvier dernier son premier album, j'ai souhaité vous présenter un peu plus ce groupe très impliqué sur la scène punk, mais aussi à Rouen. Rudy mon reporter attitré étant fan de ce groupe, je lui ai laissé faire le boulot, et je n'ai apporté que quelques notes. Voici donc un entretien pour l'essentiel entre Rudy et Riot Boy, le guitariste du groupe.


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(crédit photo:Fred Loridant)


Rudy :Dysenthry, qui a eu l'idée du nom du groupe et pourquoi ce nom ?
Riot Boy
: C'est une idée de Betty, parce qu'on vide toutes nos tripes sur scène.

Rudy : Riot Boys et Betty Burp, tous deux membres fondateurs du groupe et pourtant tous deux originaires d'une toute autre scène musicale que le punk, qu'est ce qui vous a motivé a créer un tel groupe, bien engagé ?
Riot Boy : Justement les autres styles ne permettaient pas un tel engagement.

Guillaume : De quelle scène vous venez ?
Riot Boy : Des scènes blues, jazz et rock.

Rudy : Certains membres du groupes ont aussi des activités solos...ont t-ils toujours le temps de continuer ?
Riot Boy
: Oui, c'e n'est pas un problème.

Rudy : Après divers remaniement dans la formation du groupe de quatre personnes, il est question de changer de bassiste , et en octobre, vous voila finalement à cinq, avec non seulement un nouveau bassiste ( Nico Labos ) et une deuxième guitare ( Mephisto Phallus ), comment l'introduction d'un deuxième guitariste c'est t-elle réalisée ?
Riot Boy
:Il y avait une volonté d'avoir un son plus rentre-dedans de manière générale. Il se trouve que Nico est guitariste de formation et Mephisto, bassiste. Les deux voulaient jouer de la basse pour le groupe... on a tiré au sort ou presque, Nico a donc pris la basse, et Mephisto la deuxième guitare. Et au final chacun apporte une touche très particulière alors même que ce n'est pas son instrument de départ.

Guillaume : Vous avez aussi intégré un batteur je crois. Pourquoi, Est ce pour l'album uniquement ? Ou Dysenthry est t-il maintenant bel et bien armé d'une batterie ?
Riot Boy: En live Dysenthry a toujours joué avec un batteur. Il y en a eu 7 avant de tomber sur le bon, notre Babydrummer. Le groupe s'est toujours destiné à se séparer de la boîte à rythmes, c'était juste un moyen plus commode pour enregistrer rapidement des démos à la maison, au début !

Rudy : Dysenthry a enregistré une version à cinq du morceau "le Travail c'est la Mort" afin de réaliser un clip en collaboration avec les ouvriers de la firme "Akzonobel", en protestation de la fermeture du site de Rouen, ou en est le projet ?
Riot Boy: L'usine ayant fermé suite a des pseudo-négociations, toute forme de protestation en devenait inutile. Au final l'oncle de Babydrummer qui bossait là-bas et qui nous avait sollicité se retrouve à moitié à la rue. Génial quoi...

Rudy :Le "Krollectif Punk" dont Dysenthry fait partie, comment est né ce projet et en quoi consiste t-il ?
Riot Boy :  
L'idée au moment de la formation de ce Krollectif était de réunir différents groupes punk et alternatifs de la scène rouennaise qui ne seraient jamais programmés, à l'évidence par la ville sur ses différentes manifestations. Notamment les « Terrasses du Jeudi ». Un truc qui se passe au mois de juillet, tous les jeudis sur les terrasses de quelques bars de Rouen. Au départ l'idée était de faire jouer les groupes de Rouen. Au final la chose en deux ou trois s'est retrouvée trustée par des têtes d'affiches à la con comme Jean-Louis Murat ou autres. Du coup on a monté le krollectif avec les groupes d'amis et on a fait nos premiers Contre-Terrasses du Jeudi, rebaptisées depuis Le Bal Con du Jeudi. Avec l'aide du bar du Pont l'Arquet à Rouen, qui n'a pas froid aux yeux, on a improvisé un concert sauvage gratos sur un de ces fameux jeudi. Résultats on a récupéré pas mal du public officiel qui ne savait même pas au début que nous n'étions pas dans la programmation de la ville. Le krollectif a donc été créé pour développer cette idée de groupes contestataires, de concerts sauvages, etc.

Rudy : Justement, Que devient le "Krollectif Punk" aujourd'hui ? Ta première tournée dans toute la France ( Kontesta'Tour ) ne met t'elle pas en péril ce projet qui au départ était un projet d'association de groupes locaux, principalement sur Rouen ?
Riot Boy: Les dates de Dysenthry ne gênent en rien du tout le projet, puisque le krollectif est censé être composé de plusieurs groupes qui jouent un peu à l'arrache quand ils veulent et où ils veulent. La difficulté s'est plutôt trouvé dans la molesse générale des groupes sur Rouen. Entre le nombre incroyable de groupes qui ne souhaitaient pas adhérer à la chose, ayant peur de se griller pour une éventuelle programmation de la ville justement, ou les groupes qui suivent mais dès que tu relâches un peu, disparaissent, on s'est retrouvé un peu seuls dans ce projet. Cependant nous maintenons au moins notre date annuelle du Bal Con du Jeudi avec Dysenthry et Nono Futur, les deux valeurs sures du Krollectif, et sûrement un ou deux autres groupes. Rendez-vous en juilllet à Rouen !

Rudy : Parle nous de ta tournée " Kontesta'Tour" la première au niveau national, qui organise cette tournée et comment c'est t-elle concrétisée ?
Riot Boy: Essentiellement en DIY comme on dit. De la démmerde, des échanges de bon plan avec les groupes rencontrés, des coups de fil passés un peu au hasard des mails envoyés à droite à gauche. Ni Dieu ni Manager...

Rudy : Après deux démo, le groupe auto-produit fin 2009 le tout premier album, sachant que la philosophie du groupe ést de ne rien vendre, comment pourra t-on se procurer ton premier album ?
Riot Boy: Gratuitement sur le site internet du groupe. Il est d'ores et déjà en ligne et vous pouvez le télécharger intégralement, avec la pochette !

Guillaume : Le nom de l'album, "insanité nationale'"...Vous pouvez nous en dire plus ?
Riot Boy
: C'est une référence directe à notre chère actualité française, et le débat sur l'identité nationale qu'a lancé Besson. On avait hésité avec obscénité nationale. Au final on est dans le même ordre d'idées et de dégoûts pour ce qui se passe « là-haut ».

Rudy : L'enregistrement des 14 titres a été réalisé en deux jours. Enregistrement et mixage, ,...... que retenez-vous de cet enregistrement "marathon" ?
Riot Boy: La bière. Les blagues pourries. La difficulté que pouvait représenter le fait d'aller enregistrer dans un local subventionné par la mairie de Rouen, alors que notre Mephisto se bat avec son Local 66 non subventionné... On retient aussi l'excellent boulot de Samuel Chéron, l'ingé-son. Et les tronches des babyboys qui gueulaient « castration... castration » quand ils enregistraient les choeurs, au casque (Betty).


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(crédit photo:Fred Loridant)

Guillaume : Pourquoi cet enregistrement aussi rapide ? Y'a des groupes qui enregistrent et leur album sort 1 an après.........C'était important qu'il sorte aussi vite ?
Riot Boy : On voulait qu'il sorte vite, il y a une urgence sociale. Les messages doivent passer, et vite.

Rudy : Au départ, seulement 10 titres devaient se trouver sur cet album, pour finalement en avoir 14, avez-vous une certain facilité pour faire des sessions d'enregistrements rapides ?
Riot Boy
: On ne pensait pasen faire autant honnêtement, mais on n'était en forme, et puis Betty elle déteste faire plus de deux prises, alors ça permet d'enchaîner plus de morceaux héhé.

Rudy : A t-il été facile de choisir les titres qui figurent sur le premier album parmi tout votre répertoire ?
Riot Boy: Non pas facile, on a failli splitter 12 fois avant de se mettre d'accord sur le choix des morceaux. D'ailleurs Nico hésite encore à nous quitter à cause de ça... (rires). Y a pas mal de morceaux qu'on aurait bien mis en plus comme Suicide Social, Majorité Médiocrité, etc. qui sont de vieux morceaux mais qui nous semblent toujours autant d'actualité !

Rudy : Outre la rage envers notre société, certains morceaux sont très personnels et font part d'un mal de vivre, d'un mal être passé et présent ( Alors Maintenant je fais du punk, Comme un labrador, Fous nous la paix......). Cracher ces vieux démons sur scène comme sur un CD, est ce un moyen d'extérioriser et de survivre à un certain mal être ?
Riot Boy: Comme un Labrador est un morceau qui a été composé à deux (Betty et Babydummer).. Le fait de jouer des morceaux rentre-dedans permet d'expulser une certaine colère, oui.

Guillaume : L'album est en téléchargement gratuit sur votre site depuis le 6 janvier. Comment financez-vous tout cela ? C'est vraiment impossible pour vous de gagner de l'argent avec la musique ?
Riot Boy: On finance cela comme on peut héhé. Ce n'est pas le problème, on se démerde. Pour nous la musique doit rester en dehors de tout rapport avec le fric. C'est essentiel.

Guillaume : Y'aura t'il quand même une production de CD pour éventuellement la vente ou la distribution sur les concerts ?
Riot Boy: Bien sûr ! En plus du téléchargement dont nous parlions tout à l'heure, nous avons fait imprimer des pochettes et avons fabriqué des versions Boîtiers de l'album. Nous les distribuons gratos aux gens qui viennent nous causer en fin de concert !

Rudy : Premier album, première tournée nationale, bientôt un premier clip ?
Riot Boy : Pourquoi pas...

Rudy :Quelle sera l'actualité de Dysenthry pour l'année 2010 ?
Betty : Du sexe, du rock et de la bière.
Nico : Des galas, des galas, des Bar Mitzvah, etc. etc. (Nico).
Lilian Babydrummer : Des putes et de la coke (Lilian Babydrummer).
Tout le groupe : Assasiner M. S.

Rudy : Betty Burp, tu as parmi t'es hobbies le dessin, souvent très expressif, y aura t-il un jour une galerie de ces dessins ?
Betty : Non, par contre qui veut les voir, le peut sur simple demande.

Guillaume : Je trouve le chant très intéressant. Il a été travaillé ce chant ?
Betty: Oui j'étais capable de ne chanter qu'avec une voix sucrée, cul-cul. Ça n'a pas été facile de la transformer en grosse voix, dégueulasse et tout. Mais comme dit mon psy, faut faire sortir le démon hein...

Guillaume : On sait que vous ne recherchez pas la gloire, alors que peux t'on vous souhaiter ?
Riot Boy: La Révolution ! Et à défaut plein de dates et de rencontres sympas.

Guillaume : Un mot de fin, pour clôturer cette interview ?
Riot Boy :
Laissons pas le monde ni aux pourris, ni aux fachos. Et roulez pas en Panzer !

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(crédit photo:Fred Loridant)



Prochaines dates de concerts :

19 févr. 2010 à 20:00 + WD40 - Squat des Rats Sans Blé - Le Havre Haute-Normandie

6 mars 2010 22:00 + Pogomarto - Etoile-Tex - Blois, Centre

10 avr. 2010 20:00 + Prince Ringard + Tommyknockers + Nono Futur - Salle des Fêtes de Tréméven (29) Bretagne

19 juin 2010 20:00 Fête de la musique - Hôtel de la Gare -Beaumont Le Roger (TBC), Haute-Normandie

26 juin 2010 22:00 + Chépa + Lisa A Peur + C$A- Festival Punk Rock 3 - Le Bateau Ivre - Rouen, Haute-Normandie

8 juil. 2010 19:00 Contre Terrasses 4 - Avec le Krollectif Punk - Bar du Pont l’Arquet - Rouen, Haute-Normandie

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 17:30
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Passionné, Gilles Verlant est un homme de télé, de radio. Né en Belgique, il a été l’animateur de la célèbre émission de Ouï FM, l’Odyssée du Rock, il a participé à de nombreuses émissions, comme Rapido, Nulle part ailleurs et il est aujourd’hui encore très présent notamment sur Classic 21, une radio de la RTBF et sur l’émission Taratata.
Il vient tout juste de sortir un livre, « Les Miscellanées des Beatles », l’occasion se présentait donc pour lui poser quelques questions sur le rock, et il a répondu à une interview où il se livre sans concessions.
 
Vous avez été la voix off de l’émission Rapido, une émission où l’on pouvait entendre du rock. Aujourd’hui le rock est totalement absent à la télévision. Près de 50 ans après sa création, le rock semble toujours mal vu. Comment expliquez-vous que l'on en entend si peu à la télévision et uniquement sur des radios dites alternatives ?
J'étais la voix off et je réalisais pas mal de reportages. On ne voit pas de rock à la télé, et pourtant le rock s'est glissé dans tous les interstices de la société, c'est un paradoxe. Les fans de rock ne regardent pas la télé, même les émissions dédiées. De nos jours, de toute façon, l'idée même d'une émission devient ringarde, y a tant d'autres média... Je me console en bossant pour Taratata où, mine de rien, y a quand même pas mal de rockers
 
Vous aviez d'ailleurs une émission sur OUI FM, L'Odysée du rock qui n'existe plus aujourd'hui pour manque d'audience. Ca vous ennuie cette importance à produire de l'argent plus que de la culture ?
Manque d'audience, pas sûr : on ne la mesure pas le week-end sur les "petites locales". Raison économique peut-être, alors que je ne coûtais vraiment pas cher au nouveau propriétaire. J'ai une autre explication, liée à mon pilonnage anti-Michael Jackson début juillet 2009 (à cause de la surdose médiatique qui me brisait les couilles) : j'ignorais qu'Arthur était ultra-fan.
 
Biographe de Gainsbourg, vous avez aussi écrit de nombreux livres sur Françoise Hardy, Daniel Balavoine, mais aussi David Bowie. Qu'est ce qui vous pousse à écrire un livre sur tel ou tel artiste ?
Bowie, Gainsbourg et Gotlib sont clairement des héros de toujours. Les autres, c'est au cas par cas : Françoise Hardy, j'adore ; Daniel Balavoine m'a été commandé par Corinne, la maman des enfants de Daniel ; quant à Lio, c'est une copine depuis 35 ans.
 
Vous avez commencé à l'âge de 15 ans sur la RTBF, donc en 1972...On peut dire que vous êtes un historien du rock. Quels sont les groupes ou artistes rock qui vous ont le plus marqué ?
.Les stars du rock qui m'ont marqué sont toutes dans "La Discothèque Parfaite de l'Odyssée du Rock", y en a 400 pages, aux éditions Hors Collection.
 
Vous venez d'ailleurs tout juste de sortir un nouveau livre sur les Beatles... est ce que ce livre fait suite à votre émission, l'intégrable des Beatles en 40 épisodes de 20 minutes diffusée sur France Bleu ?
Oui et non : les Beatles ont toujours été là. De me replonger dans le bain pour France Bleu m'a donné envie de sortir ce bouquin.
 
Ce livre s'intitule "les Miscellanées des Beatles", alors je me suis renseigné sur ce mot, Miscellanées qui signifie : "Recueil de différents ouvrages de science, de littérature, qui n'ont quelquefois aucun rapport entre eux"...Ca veut dire quoi que le livre ne parle pas que des Beatles ?
Dans le Larousse : "recueil composé d'articles, d'études variés". J'aime beaucoup ce vieux mot français remis au goût du jour y a 3/4 ans par un Anglais, Mr Schott (aux éditions Allia). Et les "Miscellanées des Beatles" ne causent que des Beatles, ensemble et en solo.
 
Qu'est ce que l'on retrouve dans ce livre réalisé en collaboration avec Jean Eric Perrin...et comment a t'il été conçu ?
Lisez-le, vous en sortirez enchantés, grandi, épanoui ; il donnera un sens nouveau à votre vie.
 
Les Beatles près de 40 ans après leur séparation sont toujours très présents. Avec le recul, comment expliquez-vous cette présence importante et qui semble éternelle ?
Réécoutez "Revolver" et vous aurez la réponse.
 
Aujourd'hui il y a une multitude d'artistes, de très bons musiciens, mais il n'y a plus un tel engouement pour un groupe. Pensez-vous que ce temps est fini ou pensez-vous encore qu'un groupe pourrait encore connaître demain, un tel engouement ?
Il y a quelques génies par siècle et pas mal de grands talents. Avec les Beatles il est question de deux génies qui se rencontrent, puis incarnent et inventent le son d'une nouvelle génération en collant à une profonde révolution de la société. Une conjonction des astres qui n'est pas commune...
 
On sait qu'à l'époque y'avait une certaine rivalité entre les Beatles et les Rolling Stones...Vous vous êtes plutôt .....?
C'est du pipeau complet, cette rivalité ; elle n'a jamais existé que dans des esprits bornés et elle est entretenue par des journalistes paresseux.
 
Radio, télé, livres, on dit de vous que vous êtes un touche à touche avec des goûts éclectiques. Qu'est ce qui vous touche dans une chanson ?
L'intelligence. Réponse péteuse, je le sais, mais ça résume bien : elle peut se percevoir dans la mélodie, les paroles, les arrangements, la voix et même dans l'émotion (il faut être sacrement malin pour exprimer ses émotions). 
 
Quels sont les groupes que vous voyez émerger dans les années à venir, qu'ils soient belges ou français ?
Aucune idée. Je suis fan d'Archimède, par exemple. En Belgique il se passe sûrement plein de trucs formidables, mais je ne suis pas sur le fil de l'actualité. 
 
Vous avez récemment découvert un groupe, belge de surcroît, que j’apprécie beaucoup, Atomique Deluxe. Avec l'expérience que vous avez que pensez-vous de ce groupe, et de son arrivée prochaine en France avec son premier album ?
J'attends qu'un de mes estimés collègues français ait la même réaction que moi, qu'un buzz démarre. C'est déjà arrivé avant (Venus, deUs, etc.). Pourquoi pas eux ? Ils ont les chansons, en tout cas. 
 
Vous dites que vous regardez très peu la télé. Vous dites même je cite "la télé m'emmerde". Vous avez pourtant travaillé pour des émissions et encore aujourd'hui, vous collaborez à l'émission Taratata....alors qu'est ce qui vous emmerde ?
Que je vois les erreurs, la démagogie, la putasserie, la paresse chez les autres (je parle des émissions de variété) et qu'elles me font mal aux dents. En fait j'adore faire de la télévision et je déteste la regarder (sauf les séries et les documentaires bien entendu). Le bonheur, c'est un livre, un disque.
 
 Vous qui connaissez bien la culture belge et française, faîtes vous une différence entre la culture rock belge et la culture rock française ?
Une différence générale, au-delà du rock : quand les Français arrêteront-ils de prendre tout au sérieux ?
 
J’ai consulté votre site et je n’ai rien vu sur Johnny Hallyday. Vous n'avez encore rien écrit sur Johnny Hallyday, étonnant non ?
Faute : je suis co-auteur de l'Odyssée Johnny Hallyday présentée en ce moment même sur France Bleu par Antoine de Caunes et j'ai co-signé "Johnny Sixties", splendide album photos de mon ami Jean-Pierre Leloir.
 
Vous approchez de l'âge de la retraite, alors si vous avez une place pour moi et mon pote Gégé, de Zikannuaire, pensez à nous........
Plutôt crever. Faudra me chasser à coups de pelle ! 
 
Site Officiel : link

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 20:35
HURDY-GURDY_photoOfficiellebyAVois_sept09-copie-1.jpg

Hurdy-Gurdy est un groupe emmené par Jérôme Gurdyk dit Hurdyk, l'homme au chapeau ci-dessus.
Rock, baroque, chanson, atmosphère surréaliste, poésie, Hurdy-Gurdy c'est aussi des chansons attachantes et une voix, qui forment un véritable univers original et artistique.
Le groupe défend aujourd'hui son album "La Chatière" et Jérôme nous présente son univers grâce à l'interview ci-dessous. Vous pourrez écouter un titre grâce à la vidéo ci-contre, avec la chanson "Vive", extraite de leur dernier album.
Pour l'heure l'actualité du groupe c'est aussi des concerts programmés, avec le 13 mars à l'Espace B (16 rue Barbanègre Paris 19ème) et le 16 mai au Klub (14 rue Saint Denis, Paris 1er).
 

 

Peux tu nous présenter dans un premier temps Hurdy-Gurdy ?
Au début exista un temps, un peu de papier, une revue nommée "Dâé" qui se crut littéraire, subjective... et, pour tout dire... le mot dégueulasse : "arty" en somme... Mais j'étais pianiste... un pianiste raté... passablement raté... Il me fut donc vite évident, suite à quelques aventurettes scéniques, que j'avais toutes les qualités requises pour monter un petit ensemble musical à touches d'ivoire et cordelettes dont les mélodies s'iraient promener des mélancolies sibériennes jusqu'aux soleils écrasants du plus profond du sud des États-Unis d'Amérique, tout en faisant des haltes choisies dans quelque cabaret berlinois des années 30, ou, au long cours de voyages dans le temps, dans les tréfeuillages baroques du XVIIe siècle français, ou encore dans les monstruosités littéraires et picturales de la fin du XIXe siècle jusqu'aux amorces du XXe.

Pour se hasarder ainsi et donner vie aux mélopées grinçantes que faisaient mes lettres et mes notes, il fallut bien sûr élire des compagnons de qualité... Ainsi, pour l'heure : Kim Adam, guitariste ; Emmanuelle Favier (qui participe également au talentueux duo des Proses électriques), choriste, accordéoniste, harmoniciste, xylophoniste ; Jean-Baptiste Naturel, pianiste ; Axel Vallat, bassiste ; Vanessa Voisin, choriste, harmoniciste, percussionniste.

Le nom du groupe vient de mon patronyme authentique, "Gurdyk dit Hurdyk", dont l'étymologie est le mot anglais Hurdy-Gurdy qui signifie "Vielle à roue" ou "Orgue de Barbarie". Ce fut Emmanuelle Favier, avec laquelle j'ai fondé le petit ensemble, qui proposa ce nom. Je suppose que mon minable petit égo fut trop caressé dans le sens du poil pour pouvoir décliner cette suggestion.


Si c'est un groupe, qui fait quoi ?

J'apporte textes et compositions dessinées maladroitement sur mon piano ; puis, dans un joyeux foutoir presque uniquement éclairé à la bougie, nous procréons les arrangements tous ensemble. Lupanar en musique.


La musique de Hurdy-Gurdy est très ouverte, elle prend à la chanson, mais aussi au rock et au baroque...Tu l'as définis comment toi ?

Parce que je prépare des charmes, je trouve des formules... Ainsi, Hurdy-Gurdy, c'est, par exemple, "The oh ! so sophisticated rock'n'roll band"... Du rock'n'roll sophistiqué, en somme, ou, à tout le moins, espéré tel. J'ajoute que, pour une fois, le mot "baroque" ne me semble pas employé improprement car, certes, j'aime assurément ce qui est baroque : littérature, musique, peinture et en cela ce qui est propre au baroque… Et cela, cela sied passablement à mon caractère qui n'aime rien tant que les courbes, les arabesques, les foisonnements inextricables, les faux-semblants et les trompe-l'œil, les mises en abyme, les miroirs des ondes...

 
Connais tu le groupe Hurdy-Gurdy, un groupe suédois, un groupe de folk, électro expérimental ?

 Je le connais.

 

Ca te dérange pas qu'un groupe porte le même nom que le tien ?

 Assurément. C'est pourquoi je prends à tâche de tranquilliser mes crises nerveuses en complotant régulièrement contre ces gens. Faites-nous confiance : Nous tâchons de leur nuire autant que faire se peut. Ahahaha.


Le premier extrait de ton album, "La Chatière" est quasiment expérimental aussi...avec 6min49 et une fin qui n'a rien a voir avec le début calme et mélodique... comment on compose un morceau comme ça ?

 Il y a, certes, dès l'origine, des désirs de ballades qui s'emballent, de la mélancolie qui s'empourpre, qui bleuit, dans de la rage affroidie... Sombre, lancinant, si l'on veut ; le rock'n'roll primal tout de même rôde au fond du cabaret... des fantômes punks vêtus de collerettes et de fraises... Voilà les chansonnettes que j'aime le plus : des lenteurs trompeuses qui s'achèvent dans des sons de craquements d'os.


Sur ce même album, on retrouve "Cat & Rat", un titre mélodique et très sixties... Tu aimes jouer avec les époques ?

Ce sont les époques qui se jouent de moi... Qu'est-ce que je fiche ici et maintenant... Enfin... "Ici" me va... Paris, n'est-ce pas ! Mais ce "maintenant" me répugne tout à fait... Seule la fée Électricité donnerait-elle donc du goût à cette époque qui en manque tant ? Quoi qu'il en soit, peu m'importe les époques car je suppose que, si je ne croyais fermement que l'Humanité finira, et plus tôt que tard donc sous peu, c'est l'atemporalité qu'artistiquement il s'agirait d'atteindre, n'est-ce pas.


Avec Shannen & Alyssa, tu ferais même dans la comédie musicale. C'est important d'apporter un côté théâtrale pour la scène ?

Sur scène, nous narrons depuis peu l'histoire de la crapuleuse Scarlatine Wepler... Les prochaines séances auront lieu le samedi 13 mars à l'Espace B et le dimanche 16 mai au Klub, à Paris. Que s'y passe-t-il ? Qui le sait... Ce serait à voir, n'est-ce pas... Nous n'en sommes qu'au début. Pour le reste, il paraît que mon naturel me pousse à cabotiner à toute heure non sans quelque excès, dont je m'excuse présentement encore... Mais... Que voulez-vous... Il faut bien s'amuser (car, tout cela, c'est avant tout une question d'amusement, de divertissement, n'est-ce pas…) avant la grande débandade, n'est-ce pas... Un dernier verre avant les vers... Ahahaha.


La plus belle chanson de cet album, enfin pour moi, est "les torts partagés' le 9ème extrait...le 10 aussi d'ailleurs, en plus il porte le même nom, tout deux ont une très jolie mélodie ...tu peux nous en dire plus sur ce titre, son élaboration, son histoire ?

 Merci pour le mot agréable. Oh, il fallait peut-être dire la médiocrité contemporaine de certains couples dans nos grandes villes. On ne fustigera jamais assez, n'est-ce pas, les saletés que font nos accouplements de bêtes. Ahahaha.


L'actu de Hudy Gurdy dans l'immédiat c'est quoi ?

Des concerts donc : samedi 13 mars à l'Espace B, dimanche 16 mai au Klub ; le tout à Paris...

Nous préparons également un nouveau disque qui s'annonce comme plus abouti, hopefully, que le précédent et surtout plus audacieux musicalement... Il devrait avoir pour titre : "Les turpitudes en fleurs de Scarlatine Wepler".


J'ai cru voir que tu te produisais aussi sous le nom Jérôme Hurdy Gurdy, c'est important pour toi de jouer sur les deux tableaux ? Qu'est ce qui différencie Hurdy-Gurdy de Jérôme Hurdy-Gurdy ? et pourquoi garder le même nom ?

Non non. "Hurdy-Gurdy", ce n'est pas moi mais le petit orchestre dont je ne suis que le serviteur sans doute. Je ne crois pas apparaître où que ce soit sous cette appellation fallacieuse de "Jérôme Hurdy-Gurdy". Pourtant vous n'êtes pas le premier à me le dire et il est vrai que l'on m'appelle souvent "Hurdy-Gurdy", ici ou là, lorsqu'apparaît, dans les lieux de nuits parisiens, le haut-de-forme que je promène un peu partout ; ce qui, sans être tout à fait juste, ne laisse pas de m'amuser. Néanmoins, mon patronyme mien et officiel est le suivant : "Jérôme Gurdyk dit Hurdyk". Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est mon vrai nom, carte d'identité à l'appui s'il le faut. Vos papiers !


Quels sont les groupes ou artistes apparenté à Hurdy Gurdy que tu as écoutés dans ta jeunesse et aujourd'hui ?

Oh, nous nous sommes tous plus au moins biberonnés aux mêmes sauces : Beatles, Pink Floyd, Who, Cream, Velvet Underground (John Cale... Ah ! John Cale !...), Sex Pistols et autres Pixies, exemples parmi tant d'autres.... Je garde une tendresse pour l'ambition d'albums comme The Wall, The Final Cut pour Pink Floyd ou Abbey Road pour les Beatles. J'ai néanmoins beaucoup de mal à écouter aujourd'hui les premiers pas de ces musiciens...

Puis d'autres vinrent bouleverser ce que je croyais savoir : Nick Cave, Cure, Tom Waits, Captain Beefheart, Divine Comedy, Pulp, Giant Sand, My Bloody Valentine, Presley, Cash, Sinatra, Cole... Et du jazz porté vers le free aussi : Coltrane, Mingus, Dolphy, Ayler...

Aujourd'hui, à de rares exceptions près (Nervous Cabaret, Black Heart Procession, Dresden Dolls...), je n'écoute quasiment plus de chansons, lesquelles le plus souvent, ne parviennent plus à me ravir, mais rien qu'un peu de musique classique, laquelle, elle, parvient encore à m'étonner. Quand la musique classique m'ennuiera à son tour, je me pencherai peut-être sur le cas de la musique contemporaine. Puis enfin ma vie finira, n'est-ce pas.


Tu es installé sur Paris, c'est vraiment plus simple d'être artiste quand on est sur Paris que d'être en province ?

 Si j'avais vécu en Province, je pourrais répondre mais comme ça n'a jamais été le cas... Anyway, vivre à Paris est assez agréable... Régulièrement les toiles de maître que sont les immeubles et rues de Paris parviennent seules à m'arracher au spleen dans lequel je barbote le plus souvent.


La dérision dans les textes, dans l'univers du groupe, c'est quelque chose que tu as toujours voulut partager ?

Vous êtes clairvoyant ! Et c'est assez rare pour être noté non sans enthousiasme ! Autodérision et ironie étant beaucoup plus mal perçues qu'on pourrait le croire…

Et oui, il s'agit souvent d'ombres grotesques et grinçantes qui planent sur nos chansonnettes ; parfois même ce sont nos propres ombres, pauvres pantins désarticulés et si faibles alors que nous nous prenons pour des dieux. Tout ce qui gît ici-bas est si absurde... rien que de grouillantes aberrations de la nature... Vous ne trouvez pas ? Question d'humour noir, n'est-ce pas...


Comment as tu commencé la musique ?

Très mal. Je me suis fait virer du conservatoire... Ahahaha. Pianiste raté, vous disais-je plus haut. Puis j'ai longtemps pianoté tout seul dans mon coin en chantonnant...


Et l'évolution de Hurdy-Gurdy tu l'as vois comment, d'un point de vue musical, mais aussi dans la durée ?

J'aimerais avant tout que nous terminions le disque sur lequel nous travaillions. Autrement, comme je n'aime guère réfléchir, j'abhorre me projeter dans des avenirs trop lointains. Qu'est-ce que c'est, l'avenir... D'autres catastrophes, n'est-ce pas... Ahahaha.


Concernant des projets personnels, as tu envie de faire un album solo ?

 Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.


Cela ne remettrai t'il pas en question Hurdy-Gurdy ?

Me sentant tout à fait à mon aise avec mes compagnons, c'est hors de propos.

 


 MySpace
: http://www.myspace.com/hurdygurdytheband

Facebook : http://www.facebook.com/hurdygurdytheband

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 10:23

ADL Credits Combaz 2

(Photo:Anne Combaz)


Je les ai découvert avec leur premier EP, "Quand tu ne m'aimes pas", voilà déjà plus d'un an et j'ai eu la chance de les rencontrer lors d'un concert en avril 2009 sur Paris. J'ai éprouvé de suite un certain intérêt pour ce groupe, non pas parce que la promo du groupe annonçait un Tsunami, mais bien par ce que je ressentais à l'écoute de leurs compositions et à ce que ses musiciens dégagent. Atomique Deluxe, a un truc, quelque chose....c'est comme ça. Ils ont certainement un style bien a eux, pêchu, accrocheur, des textes intelligents et une voix que l'on reconnaît dès la première note, mais ils ont aussi ce petit truc supplémentaire que l'on n'explique pas ou bien difficilement. Parfois on écoute un groupe et on est sur de sa réussite, c'est comme ça. Un an après, le groupe apparaît dans les meilleurs ventes d'albums en Belgique, et la sortie en France, même si elle n'est encore connue, devrait se faire avant l'été. En attendant, une nouvelle édition de leur EP devrait sortir en France prochainement sous le nom "il faut quand même bien exister", titre que vous pouvez écouter ci-dessous. Alors devrons-nous encore patienter longuement avant la sortie de l'album "Vingt"

ATOMIQUE_DELUXE_-_visuel_EP_France_-_mail.jpg

Titre : Il faut quand même bien exister



C''est ce que j'ai voulu savoir lors de ma rencontre avec Erwan, chanteur du groupe la semaine dernière à Paris (à droite sur la photo ci-dessus). Sur celle-ci nous revenons bien sûr sur l'explosion d'Atomique Deluxe, mais aussi sur leur album et leur succès.
(Sachez par ailleurs que vous retrouverez régulièrement l'actualité de Atomique Deluxe, sur le blog.)



- Peux t'on revenir un moment sur la création du groupe. Comment ce groupe s'est créé, et au départ quelle était votre ambition ?
J'ai toujours voulu faire de la musique avec Toto. Depuis qu'on se connaît, depuis qu'on est amis, et bien avant que je sache moi même jouer d'un instrument ! ça le faisait bien rire à l'époque d'ailleurs. Cette idée ne m'a jamais vraiment quitté et bien des années plus tard, au bout d'un parcours complètement loufoque et foireux (mais toujours avec une gratte à proximité) je suis retombé sur lui dans un café concert à Liège en Belgique et c'est lui qui m'a demandé si j'écrivais toujours des chansons... Je lui ai dit que oui et on s'y est mis illico. On a d'abord bossé pendant quelques mois avec deux potes et composé les premiers titres (Latex, nations désunies,...). Ils sont ensuite partis vers de nouvelles aventures et nous avons fait appel à Sergio qui a immédiatement rejoint Atomique DeLuxe (c'est dans cette période que le nom du groupe est apparu). Esteban est arrivé dans le groupe 15 jours avant le premier concert. C'est un ami guitariste qui nous l'avait présenté et à la première répète on a tous senti qu'il serait un super pote et un guitariste magique. On ne s'est pas trompés ! On est surtout, tous les 4, les meilleurs amis du monde et au départ, on voulait "juste" faire ensemble la musique qu'on aime. C'est pas plus compliqué que ça...
 
 - L'an dernier il y a tout juste un an, le groupe Atomique Deluxe sortait son premier EP, qui a d'ailleurs été salué par les critiques. Un an après, le premier album d'Atomique Deluxe est sorti en Belgique..Il connaît un réel succès, et nous en France, nous sommes frustrés........ ! Quand est ce que l'on pourra trouver cet album en France ?
J'aimerais beaucoup pouvoir répondre précisément à cette question mais de toute évidence les choses ne sont pas simples au niveau des gens qui décident...Notre EP devrait sortir en France prochainement (février ?) sous le nom de "Il faut quand même bien exister" et avec une pochette différente mais pour l'album... Mystère...
 
- J'ai lu sur internet que tu as été cadre commercial à Paris pendant un certain temps et que tu as tout abandonné pour le rock...Tu peux nous en dire plus ?
Effectivement, parmi des tas d'autres métiers aussi débiles les uns que les autres, j'ai eu une période "commercial à Paris". Disons que, pendant longtemps j'ignorais que j'étais artiste. Puis
j'en ai pris conscience peu à peu mais je me disais que ce n'était pas pour moi...  C'est long, compliqué, hasardeux, je ne connaissais personne... Vivre de sa musique c'était tellement improbable...
Fallait bien bosser... Mais c'étaient des expériences bonnes à prendre.
 
- Tu as pas mal bourlingué comme on dit, entre la Bretagne, Paris, la Belgique..Si on te parle de racines, elles sont où les tiennes ?
Bonne question ! Je dirais à vue de nez qu'elles se situent dans le quadrilatère Londres-Amsterdam-Strasbourg-Brest mais rien n'est moins sûr...Sans déconner, ça n'a aucune espèce d'importance hein !
 
- L'album comprendra 13 titres, certains sont en écoutes sur le Myspace. Il y a notamment ce cochon 311, que j'ai eu la chance d'entendre quand je vous ai vu en concert l'an dernier sur Paris....Tu peux nous en dire plus sur ce "cochon 311" ?
Tout ce que je dis dans cette chanson est parfaitement vérifiable sur Internet, sur différents sites de l'armée étazunienne, on y arrive vite avec quelques mots clé, y'a même des photos en couleur comme chez Disney : les essais nucléaires, les "tests" sur les animaux qu'on envoie à la boucherie, les rapports faisant état du nombre de morts etc.
 
- Les titres laissent paraître un certain constat sur notre monde, y'a ce cochon 311, mais aussi  "Nations désunies". Le groupe lui est un vrai petit mélange d'origines diverses et très unis...Comment expliques tu cette belle harmonie entre vous ?
Nous sommes de vrais amis et on a un projet commun auquel on tient beaucoup...Chacun amène son talent et toute sa bonne volonté tous les jours dans le groupe.
Si ça ne fonctionnait pas, là ça serait bizarre par contre !
 
- On l'a dit, 13 titres sur cet album.. Est ce que tes tiroirs sont déjà pleins de nouveaux textes ?
Les tiroirs débordent, tu peux me croire !
 
- Comment tu écrits d'ailleurs ? Comme ça....? au coin d'une rue, dans un café ?
Ben, je fais comme pour tout le reste : aucune structure, aucune organisation, pas d'horaire, aucun plan de travail et aucune règle d'aucune sorte. Les chansons viennent comme elles viennent... Quand
elles ont envie et moi aussi. ça c'est vraiment inexplicable par contre. C'est davantage une question d'envie(s)
 
- Tes textes sont bien écrits,
.. MERCI !!
 
- Ils laissent souvent un constat, une réflexion. Atomique Deluxe fait référence au progrès qui fait notamment du mal à notre nature. Tu me disais l'autre jour, que le groupe n'était pas engagé, mais responsable....y'a là un message politique assez fort, que même les politiques feraient bien de prendre exemple. Finalement Atomique Deluxe fait aussi dans le rock intellectuel ?
Oulaaaa... ça fait beaucoup de mots compliqués ! C'est vrai qu'on nous dit souvent "engagés", je ne comprends pas. Et puis d'abord c'est quoi l'engagement ?
On serait engagés à quoi ? On se serait engagés dans quoi pour quoi ? Pour qui ? Il n'y a rien de tout ça. On n'a pas de drapeau, on ne fait rien au nom d'une cause, d'une croix ou d'un livre. C'est pas qu'on n'en a rien à foutre, loin de là. Mais y'a un moment où il faut employer les bons mots de vocabulaires. J'aime bien le mot "responsable". "Conscient" c'est pas mal non plus.
 
- Moi y'a un titre que j'apprécie beaucoup c'est "vingt" que l'on peut entendre en extrait sur votre Myspace avec dans le texte, "on doit encore se taper ce putain d'inspecteur Derrick". C'est un titre qui parle pas mal de l'évolution technologique, avec le constat que finalement c'est pas pour ça que c'est mieux....mais pourquoi ce titre, "vingt" ?
Héhééé. Bien vu. Bon, en fait, là, en théorie, je ne peux pas en parler (trop) en France car c'est l'album, et aujourd'hui... Ce n'est que pour la Belgique... Eeeeet oui, c'est comme ça...(rire). Le label l'a choisi comme premier single, on ne s'y attendait pas. Puis c'est devenu le titre de l'album...Ce titre, c'est une lettre que j'écris à quelqu'un de très cher qui m'a quitté il y a plus ou moins 20 ans et qui n'a pas eu le bonheur de connaître comme toi et moi l'ordi, le gsm, les micro ondes et le sida pour tout le monde... Les "copains électroniques", les alicaments, la fin du communisme et la mondialisation de la connerie entre autres...ça correspond aussi (2009) au 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin et puis 20 c'est le double de "ten", disons que c'est une sorte de clin d'oeil à Pearl Jam.
 
- Tu connais pas mal de groupes ou artistes français et belges. Dans quel pays est t'il plus facile de se lancer dans la musique ?
Si c'était facile quelque part... ça se saurait je pense... Les recettes (parce qu'il y en a !) sont connues, utilisées et réutilisées, mais elles sont la propriété des Majors.
Les autres se démerdent... Y'a aussi des visionnaires indépendants. Et puis, faut bouger un peu et voir le monde, tu vois, si on est un peu réaliste, à l'échelle du monde, nous qui chantons en français on est classé dans une sous-catégorie baptisée "folklore européen d'Europe occidentale"...Et tous ceux qui prétendraient qu'on est les rois du monde ou qu'on est l'ultimate deluxe culture d'intellos de mes boules devraient juste se sortir la tête du fion.
 
- Comment expliques tu que la Belgique qui est un tout petit pays, est autant d'artistes ?
Très drôle que tu me demandes ça...En France on nous demande pourquoi il y a tant d'artistes en Belgique...En Belgique on nous demande souvent pourquoi à Liège il y a tant d'artistes et de groupes. Bientôt, à Liège, on me demandera comment j'explique qu'il y ait autant d'artistes dans ma rue ! Je n'ai pas d'explication ! Et pour ne pas simplifier les choses, et comme je connais bien le "dossier" j'ajouterai qu'il y a autant, si pas plus, d'artistes en Bretagne. Ca bouge là bas tu sais, plus qu'en Belgique. Après, vous vous démerdez pour trouver les conclusions vous même !

- Justement pour revenir à Atomique Deluxe, comment expliques tu ce qui se passe aujourd'hui autour du groupe ? Pourquoi une telle réussite ?
Ca mon vieux, si j'le savais, je filerais immédiatement la formule magique à des potes qui rament !

- Le groupe semble préservé par rapport à la France, pas vraiment de dates de sorties, pas de concerts en vus,...Est ce une décision de votre label ?
Il y a un peu de ça je pense. L'idée c'était d'avoir des bases un peu solides en Belgique avant de revenir à la maison. Tu sais, c'est pas facile de s'attaquer à l'hexagone en débarquant de nulle part dans la langue de Molière.
 
- Qu'attendez-vous de la sortie de l'album en France ? Est ce que tu appréhendes un peu ?
Le groupe est jeune, on vient à peine d'arriver, aujourd'hui on en est au stade où on commence à peine à comprendre comment ça marche. Et c'est pas de la tarte. Bien entendu on espère que l'accueil sera favorable. Je suis français aussi alors j'ai du mal à voir la France comme un marché étranger. Mais j'appréhende un peu, ça c'est vrai. Ces dernières semaines j'ai pas mal fait écouter notre album en "avant première" à mes cousins et mes amis français. C'était important pour moi d'avoir leur avis !
 
- Est ce que le succès te fait peur ?
Je te dirai ça quand on en aura...

- Alors quand pourrons nous revoir Atomique Deluxe en France ?
Je ne sais pas... Bientôt sans doute car quelques dates sont en cours de discussion... J'te dirai va ! Tu seras même un des premiers à savoir !

- Oh merci !

- Si je te dis que pour moi, y'a bien longtemps qu'un groupe ne m'a pas fait autant d'effet.......Tu réponds ?
Tout dépend de ton âge et de ton sexe...Là, toi, par exemple, comme je sais que tu es un garçon,  je ne te donnerais pas mon numéro de téléphone...(bon, je sais que toi tu l'as déjà mais c'est pour l'exemple !) Sans déconner, je suis super fier qu'on me dise des trucs aussi hallucinants. Je sais pas où me mettre.
 
- Je vais d'ailleurs faire un jeu de mot, l'album "vingt" sera pour moi, j'en suis sur l'un des meilleurs crus de l'année.....
Gageons que nous ne soyons pas les seuls à faire un vin buvable cette année !
 
- Et sinon, avec toute la promo qui est faîte actuellement, tous les concerts que vous avez de programmé, t'as encore le temps d'écrire ?
Oui et non... Comme je ne bosse jamais, en fait je bosse tout le temps...J'ai toujours un calepin ou un dictaphone sous la main et puis ça va comme ça vient...
 
- D'ailleurs est ce que le groupe travaille déjà sur de nouvelles compositions, ou est ce qu'il est vraiment à fond sur l'album "Vingt" ?
Pour ne rien te cacher, comme ça commençait tout doucement à nous gonfler de répéter toujours les mêmes titres on s'est mis à en faire des nouveaux. Et je vais te dire, y'en a un que j'aime vraiment bien et je ne sais pas si on va résister longtemps avant de le jouer sur scène !
 
- Allez bonne route, je te laisse le mot de la fin, tu peux dire ce que tu veux :
En parlant de route, tu ferais pas un de ces jours celle qui t'amènerait en Belgique ?? Y'a rien de mieux que de pouvoir juger sur place !
 
Oh mais avec plaisir !


Titre : "Quand tu ne m'aimes pas"

 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 18:45

photo dourdan 041


Shalana Aroy présente un rock qui vous prend aux tripes, avec des compositions percutantes et une volonté de rage.
Le 19 janvier dernier, le groupe sortait son deuxième album, et c'est avec un intérêt certain que j'ai souhaité vous proposer une interview pour revenir sur leurs nouvelles compositions, mais aussi sur un groupe que j'apprécie beaucoup.
C'est Alex, leur chanteur, qui s'est plié au jeu de l'interview, et je l'en remercie.




 
- Shalana Aroy, on se retrouve quasiment un an après notre première interview, en décembre 2008. Comment s'est passée cette année 2009 ?
L'année 2009 a été tellement productive ! Presque l'année idéal du musicien. Nous avons melangé les concerts en province et à Paris avec parfois deux concerts de suite sur la même ville, avec des passages lives radio et des interviews et promo dans pas mal de presses et webzines. Tout cela nous a montré que la critique etait très bonne pour Shalana aroy et qu'il ne fallait surtout rien lacher et continuer à tourner. Spécial remerciement aux rockeurs Rouen qui tiennent la place numero 1 des " supers concerts" !
 
- 2010 marque l'arrivée d'un nouvel album, Passion/Insoummission, pourquoi ce titre ?
Simplement par ce que l'année a été entièrement vouée à SHALANA AROY et que transmettre notre musique avec autant de ferveur nous plonge dans la passion, l'amour n'est pas en reste et plusieurs morceaux y sont consacrés; Le thème de la passion divine également. Enfin l'insoummission, le refus et la contestation vis à vis de notre société et la mise en relief de ses injustices, valeurs bancales et inégalités sont présents et abordés de manières distinctes ou métaphoriques. En fin l'autoproduction est une forme d'insoumission à l'univers musical francais aseptisé, stéréotypé.
 
- A l'écoute de cet album, il me semble plus rageur que le premier, pourquoi ? Est ce que c'était voulut ?
Entierement voulut, un album tres fort, dur, tres rock, moins planant, moins rêveur que le premier, plus brutal, et  brut aussi ,conséquence des séismes actuels: crise social, économique, mais surtout musicale. Shalana demeure le reflet subjectif de notre société.
 
- Le premier album de Shalana Aroy a été enregistré dans un studio à Monaco. Pour ce nouvel album, comment et où a t'il été réalisé ?
Le bleu azur du premier, apero plage et budget conséquent contraste avec ce deuxieme opus enregistré à l'underground avec notre propre ingé son: Matthieu Valenza chez lui à Montigny le bretonneux dans le 78, pour des raisons financieres premierement et également pour prouver qu' il est possible de réaliser ses desirs musicaux en marge des mécenats et filières industrielles classiques et que seul compte une bonne dose de volonté et une équipe soudée.
 
- Alex, j'aimerai revenir un moment sur Mano Solo, chanteur que tu apprécies beaucoup et qui est décédé récemment. Est ce qu'il restera gravé à jamais dans ta mémoire, comme l'un des chanteurs les plus marquants ?
Sans aucun doute le plus marquant pour moi, il a été ma principale source d'inspiration et de désihibition quand j'ai commencé à écrire et à chanter il y a sept ans maintenant, c'est le seul artiste qui m'a convaincu qu'il etait absolument nécessaire de chanter en francais et que la musique pouvait être délicieuse lorsqu' elle etait vivante et qu'elle racontait des histoires. Pour autant je reste un grand fan des monstres du rock heavy et hard rock anglosaxons. je me souviens du premier jour où j'ai entendu un album des Frères miseres de Mano, à cet instant je me suis dit : à toi de jouer!  prend un crayon et raconte tes histoires à toi. Merci mano... à bientot. Je me souviens aussi de cette matinée au centre de loisirs ou mon animatrice adorée a fait retentir Hell bells d'ACDC, j'ai passé le week end suivant dans mon walkman à me peter la voix avec Brian Johson.
 
 - Le chant est toujours très expressif. D'où te vient cette intensité ?
C'est en racontant des histoires aux enfants dans l'animation et en faisant des jeux de rôles avec mes potes que j'ai appris a capter l'attention et à contrôler ma voix, les intonations et les ambiances, ça a été mes cours de comédie a moi, et c'est ce qui me sert le plus sur scène. En studio, c'est très différent et j'ai beaucoup de mal a retranscrire cette intensité car il n'y a pas d'interlocuteur, pas d'alchimie interactive, pas de sourires, de cris, de tension. J'invite donc tout ceux qui veulent à venir nous voir sur scène car c'est une autre vision de Shalana Aroy très differente des enregistrements. Par ailleurs l'intensité du chant ne peux être réelle qu'avec l'intensité instrumentale, il ne naitra jamais aucune émotion dans la voix si musicalement nous ne l' émanons pas. Le chant découle des musiciens.
 

- Vous disiez lors de la sortie de votre premier album, que Shalana Aroy était le roi de la débrouille, on a l'impression que là c'est pareil. C'est un autoproduit. Y'a personne derrière. C'est voulut , ou c'est la réalité du terrain qui s'y prête ?
Exact ! Le terrain et la periode egalement, le cd est mort, les maisons de disques sont frileuses les labels aussi, tant pis, c'est pas ça qui va nous arreter.
 
- Qu'attendez vous de ce nouvel album ? Quelles sont vos ambitions ?
Pouvoir faire des festivals, avoir plus l'opportunité de jouer dans les salles de concerts plutôt que dans les pubs pour des raisons de qualité de son et visuelles, recolter un peu de blé pour pouvoir payer le troisième album qui ne se fera pas attendre longtemps. Et puis continuer de créer des morceaux magiques, je ne serais jamais satisfait de ce que nous avons fait, pour moi le meilleur est a venir et Shalana Aroy n' a pas encore enfanté, nous n'en sommes qu'au debut de notre histoire, il reste tant à faire, tant à composer, tant d'idée à aboutir tant de textes à écrire.
 
- On retrouve sur cet album des titres acoustiques, comme la reprise de "deux fois", titre extrait du premier album, qui est ici revu et corrigé dans une version vraiment très belle...Est ce pour tâter de nouveaux horizons ?
En effet, c'est l'occaz de montrer que nous savons et que nous aimons egalement jouer en acoustique et qu'un morceau dur peu etre perçu de maniere délicate et tendre suivant notre humeur, "deux fois" avait d'ailleurs été joué de cette maniere en impro lors d'un concert ou le public etait infime, du coup nous l'avions adapté à l'ambiance intime qui regnais dans la salle et plus tard une amie m' a conseillé de faire une version enregistrée de cette session acoustique.
 
- Avec "quand j'étais" on ressent une certaine nostalgie de la jeunesse...Alex, tu peux nous en dire plus sur ce titre ?
"Quand j'étais" exprime les fabuleuses aventures que nous avons vécus dans notre enfance forestiere au milieu de la vallée de Chevreuse avec le contraste brutal de la vie du travail qui ne laisse guère de place aux rêveries des grands enfants. C'est aussi la peur d'avoir grandi de maniere irreversible et d' avoir du mal à se souvenir de cette période délicieuse. 
 
shalanaaroy.jpg


- J'aime beaucoup le titre "au nom de qui", avec un texte bien écrit,,,une intro sous tension, Shalana Aroy est un groupe dans l'ère du temps, et engagé....Ce groupe est aussi un défouloir pour vous ?
AH si tu savais !!! Personnellement c'est le terrain d'exteriorisation de mes colères et de mes joies, plutôt que de manisfester nous chantons, au lieu de nous battre nous crions , lorsque nous ne jouons pas pendant une semaine ou deux c'est un réel état de manque et de frustration. j'ai souvent evité de violentes disputes en allant passer deux ou trois heures a brailler avec mes gaillards. " Au nom de qui" tout comme " anarchie" reflète la vision pseudo politique du groupe, nos armes à nous sont amplifiées et distordues.
 
- Le potentiel est là, qu'est ce qu'il vous manque pour exploser maintenant ?
Le potentiel n'a jamais servi à personne pour aller là où il voulait, c'est l'investissement et la volonté qui nous permettrons d'aller plus loin, d'ailleurs en terme de création artistique le potentiel est une notion baveuse.
 
- On retrouve aussi sur cet album le titre "anarchie", pourquoi ? Parce qu'il est toujours d'actualité ?
......... et par ce qu'il y a toujours un frustré avide de pouvoir qui est censé nous representer, SARKO ne sera jamais notre president !
 
- Vous êtes en pleine phase de recherche de dates.......certaines arrivent, pouvez-vous en annoncer quelques unes ?
Une bien belle que voici : le 13 fevrier à Plaisir à La Clé des Champs (78) avec Bebly et Ahora, entrée gratuite, nous y vendrons également ce deuxième album.
 
- Alex, un jour le local de répèt du groupe a pris feu, et un autre jour je vous ai fais venir dans un café pour un concert, et ce café a pris feu......C'est la poisse, ou c'est vraiment que Shalana Aroy met le feu partout où il passe et même avant d'y venir, parfois ?
Hé hé, ce n'est pas la poisse c'est notre réputation sulfureuse qui nous précède, reflechissez donc à deux fois avant de nous inviter et verifiez vos consignes de securité en cas d'incendie !
 
- Je vous laisse le mot de la fin, en espérant que cet album, mette vraiment Shalana Aroy à la place qu'il mérite.........
Le mot de la fin sera donc : Merci......... merci à toi Guigui de faire vivre le rock francais avec passion.



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  • : Après avoir été Directeur d'antenne adjoint sur NOIZY RADIO et animateur de l'émission CONTRE CULTURE diffusée chaque semaine sur : NOIZY, ZERADIO, ROCKONE, ROCK EN FOLIE, Equinoxe Namur, R2M, Clin d'Oeil FM, c'est désormais sur la MARCHE que j'écris avec le site https://culturemarche.com/
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