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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 22:05

mariezdevisata1.jpg

Mariez Devista est l'un des plus vieux groupes de Lyon, mais ses musiciens ne sont pas près de s'essoufler. Avec son dernier album, sorti en février dernier, le groupe impose une intensité rare sur des compositions percutantes et efficaces. Christophe Talavera, chanteur du groupe, s'est donc plié au jeu de l'interview pour mieux connaître Mariez Devista, qui nous promet encore, j'en suis sur, de bien belles surprises.  

Myspace : http://www.myspace.com/mariezdevista

 

 

 

Mariez Devista s'est formé en 1993, qu'elle était à ce moment là et pour chacun d'entre vous, votre expérience musicale ?

A cette époque, tous les membres de Mariez étaient issus de la même formation : "Déficience". Seul le chanteur de l'époque n'a pas continué l'aventure en raison de divergences musicales. Ce groupe, dans un style très "Cold Wave", a tout de même tenu 3 ou 4 ans je crois, avec quelques démos et concerts sympa... C'était nos débuts à tous, nous étions jeunes et naïfs et pour ainsi dire assez mauvais.. mais nous bossions la musique comme des dingues !

Qu'est ce qui a déclenché la naissance du groupe, et pourquoi ce nom à consonance latine ; des origines espagnoles ?

Le départ de notre chanteur a coïncidé avec une forte envie de changement musical. Nos influences étaient résolument rock et c'est ce que nous voulions tous faire. Comme il n'y pas vraiment eu de break entre les 2 formations, nous avons fait notre premier concert à 4 (au Boskop de Montpellier) sous le nous de Déficience. Je me suis retrouvé naturellement derrière le micro et nos nouveaux morceaux en ont surpris plus d'un, à commencer par nous !!! Il fallait changer de nom..Mariez Devista est à la base une chanson que j'avais écrit. Je voulais faire un titre qui parle de la relation privilégiée qu'a l'artiste avec son public, marié de vue, en incluant une touche d'espagnol, ça a donc donné Mariez Devista. Ça a plu au groupe, qui d'autant plus revendiquait à l'époque haut et fort ces origines diverses, italiennes, espagnoles et Germano-espagnoles ! Mariez Devista était donc née.

Au départ, quel était votre objectif, votre ambition ?

Notre ambition était la même que celle de tous les jeunes groupes : jouer, se faire connaître et être meilleur que les autres !!!!

A ce jour, vous n'avez sorti que 4 albums, préférant privilégier la scène. A quel moment le groupe se dit qu'il est en phase de création et se lance dans la composition et donc l'enregistrement ?

En fait on se dit ça en permanence !  C'est ce qui est marrant dans le groupe, nous débordons d'idées musicales ! Nous avons toujours gardé un esprit très rock et basique. Pour nous, quand une chanson est faite, on ne va la "redécortiller" dans tous les sens, on passe à une autre, nous sommes donc très productif !. En fait c'est plutôt tout ce qui s'est passé au sein du groupe qui nous a considérablement ralenti. Il y a eu des départs, des arrivées, puis encore des départs... seuls Steph (guitare) et moi même sommes issus de la formation originale. Il y a eu des moments d'arrêt, et il a fallut plusieurs fois repartir de zéro. Mais nous y sommes toujours arrivé. Je crois que hormis Voyage de noz, Mariez Devista est le plus vieux groupe de Lyon !!!... Et au final c'est plutôt une fierté. Le fait d'avoir passé autant de caps nous donne encore plus envie de nous projeter vers l'avant et donc de créer encore plus !

A l'écoute de l'album et de vos anciens titres sur Myspace, on sent une certaine évolution au niveau du son. Est ce dû notamment à des moyens supplémentaires ?

mariez devista

Pas seulement, nous enregistrons avec les mêmes personnes depuis un certain temps, et à force de travailler ensemble on se comprend beaucoup mieux. Au delà de l'évolution technologique il y a l'expérience des uns et des autres autour d'un nouveau projet. Une expérience qui s'enrichit avec le temps. La grosse différence par rapport à avant, c'est qu'aujourd'hui, quand on rentre en studio, on sait ce que l'on veut. Mais il est vrai que la qualité du son de cet album est en grosse partie due à l'excellent travail de Boudou au mixage et d'un ami, Grégory Faure au mastering.

Alors comment s'est passée la phase de composition, l'écriture et l'enregistrement du dernier album ? Dis nous tout.

Assez rapidement en fait. On avait besoin de présenter un nouveau son aux différentes programmations. Notre précédent album "Le Nerf" avait déjà 3 ans et ne refletait plus vraiment notre image ni nos concerts d'alors. Mais "Retours" fut aussi un peu comme un coup de tête. Nous nous sommes dit que nous allions enregistrer tous les morceaux de notre playlist de concerts, tout en l'enrichissant de quelques invités. Résultat, nous avons pondu 15 morceaux en une semaine pour finalement n'en garder que 12. Ce qui est marrant c'est qu'au moins 2 compos (Souffle, Encore une nuit blanche) ont été totalement improvisé durant l'enregistrement.

C'est toi qui assure la grosse partie des textes et musiques, comment te viens l'inspiration, aussi bien des textes que des mélodies ?

Concernant l'inspiration je la trouve dans mon quotidien tout simplement... pour le reste je dois avoir un côté un peu autiste !!!

Y'a une certaine intensité, mais aussi une certaine puissance qui se dégage sur l'ensemble de l'album, je pense notamment au titre "Mon pote". D'où vous vient cette puissance de jeu et d'interprétation ? Et peux tu nous éclairer sur ce titre ?

Je suis un grand fan d'un groupe lyonnais qui s'appelle Madame Olga. Nous avons eu la chance de faire un plateau avec l'un des nombreux groupes de leur chanteur Thibaud, un groupe également excellent nommé "La Curiosité tua le Chat" et ce, 15 minutes avant de rentrer en studio. Là, je lui ai demandé cash si ça l'intéresserait de faire un titre avec nous sur l'album, et il m'a répondu "banco". Le truc, c'est que je lui avait bien exposé l'idée d'une compo et d'un thème que j'avais en tête, mais rien n'était fait ! Le lendemain j'ai écrit et composé "Mon Pote" pour ensuite aller la répéter illico avec les autres membres du groupe qui étaient également tous très emballé par l'idée. Si ce titre envoie autant, c'est essentiellement grâce aux qualités de "perfomer" qu'est Thibaud. De toute façon sans lui, ce titre n'aurait jamais vu le jour.

Comment définis tu la musique de Mariez Devista ?

Nous faisons du Rock, nous chantons en français... on va dire que c'est du Rock Français !

Certains titres sont très mélodiques, comme Mariez Devista.. On entend du violon, y'a d'ailleurs un instrumental avec 'Paranoïa' sur l'album. Pourquoi ce violon sur l'album ?

Tu parlais d'intensité sur l'album, et tu as raison. Je trouve d'ailleurs que Paranoïa est le moment le plus intense de l'album. Florent est un virtuose, vraiment. Nous avions déjà collaboré ensemble sur notre deuxième album "Décors des funambules" et quand on a une personne avec son talent à ses côtés, on ne peut qu'être qu'admiratif. Je voulais à tout prix que sa compo, "Paranoïa", figure sur l'album, ainsi que sa touche de violon très personnelle sur d'autres morceaux. Ce sont bien grâce à des passages aussi mélodiques que "Paranoïa", "Mariez Devista" ou Encore "une nuit blanche", melangés à des compos beaucoup plus brutes comme "La Mine", "Candice" ou "Le Mort qui mord", que nous avons pu dégager un ensemble très homogène et effectivement assez intense.

mariezd

Je découvre de plus en plus de groupes issus de la région lyonnaise. Je suis même étonné des groupes qu'il y a sur Lyon et sa région (Triste Sire, Cause, Madame Olga, Elzed, Mariez Devista et bien d'autres encore...), comment expliques tu cela alors qu'au niveau national, Lyon est moins renommée en matière de rock que Bordeaux ou Rennes ?

Mais il y a toujours eu une grande pépinière de groupes rock dans le Rhône, certains groupes ont même récemment un peu percé comme Daytona ou Condense. Certaines assos font même un travail fabuleux pour promouvoir leurs groupes. Je pense d'ailleurs que sur Lyon dans le milieu associatif nous n'avons rien à envier à personne. Il y a également un lieu de répétition extraordinaire sur Lyon qui est "L'Hôtel de la musique" qui propose ses locaux (108 exactement !!!) à des prix tout à fait raisonnables. Cela permet donc à de jeunes musiciens de s'essayer, sans devoir chercher un local à droite à gauche. En Isère, les Abattoirs de Bourgoin dont sont issus entre autre Tasmaniac et Elzed font également un boulot formidable. En fait, je pense qu'il manque en région Rhône-alpes un gros label qui soit une sorte de marque de fabrique et de qualité. On peut se poser des questions aussi sur la perception des groupes de rock en France à l'égard des maisons de disques... quand je vois aujourd'hui Lussi la chanteuse de MyPollux à la nouvelle star, je me dis qu'il y a vraiment des choses qui tournent à l'envers.

Cette pochette toute jaune de l'album...Qu'est ce qu'elle représente ?

Un trou noir ou un œil.. au choix .. mais les deux sont liés.

Et pourquoi ce titre, "Retours" ? Retour de quoi ?

Retours, pour plein de raisons, d'abord parce que 3 titres figurant sur l'album (La Mine, Messagerie, Mariez Devista) sont des morceaux que nous jouons depuis très longtemps et que nous avons remis au goût du jour. Ensuite parce que Florent (violon) est revenu participer à cet album alors qu'il n'y était pas sur le précédent. C'est aussi un jeu de mots avec les retours sur scène qui sont le malheur de tous les techniciens !

mariezda

Le titre Mariez Devista est l'un de vos premiers titres pourquoi l'avoir remis sur l'album ? Ce titre a d'ailleurs été complètement revu...je l'ai entendu sur votre myspace avec une version live 1993, rien à voir avec le titre sur l'album.

Oui ce changement radical nous a plu. Et puis Mariez Devista n'est pas seulement une chanson, c'est aussi la ligne de vie du groupe. Ce qui est marrant c'est qu'aujourd'hui sur scène, nous reprenons la version quasi originale, et elle met le feu ! Ce qui était loin d'être le cas à nos débuts.

Pourquoi vous comparez-vous à des rats d'égouts ?

17 ans qu'on existe ! et crois moi, en 17 ans on en a vu passer des trains. Par contre nous, on ne nous a pas beaucoup vu alors que nous étions toujours là. Du coup, on a mangé les morts !!!!!!!

Demain Mariez Devista, quel avenir lui souhaites tu ?

De continuer à donner du plaisir. A ceux qui nous écoutent, à ceux qui viennent à nos concerts, à ceux qui nous entourent et à nous même.

Merci pour cet entretien, je te laisse le mot de la fin, ou la pensée du jour, à toi :

De Joe Strummer : "Rock'n'roll will never die !"

Merci à toi Guillaume.

 

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 01:12

Moi en concertenriqueEnrique Seknadje a sorti un premier EP qui affiche déjà une identité et un style unique. Touchant sur "A mon père", titre sur lequel il se paie le culot d'inviter le pianiste Mike Garson, qui accompagne entre autres, David Bowie, Enrique Seknadje montre un réel talent de composition loin de tout formatage, qui donne la part belle aux mélodies, mais aussi à l'émotion. Je vous invite donc à découvrir cet artiste authentique et original, grâce à l'interview ci-dessous, où vous pourrez retrouver en écoute, l'intégralité des 6 titres de "Les bleus de l'âme".

 

 

Enrique, peux-tu nous dire comment tu es venu à la musique ?

J’ai un certain âge. J’ai vécu la période du punk et co-fondé un groupe à cette époque. J’y ai joué de la basse et de la guitare. Cela s‘est révélé sans lendemain (No future, peut-être). Et j‘ai quasiment laissé tomber toute pratique musicale. En 2000 s’est concrétisée une envie qui me trottait quand même dans la tête depuis quelques années, peut-être même depuis plus longtemps que je ne l’imagine : je me suis mis à chanter. En 2004 je me suis offert un séquenceur et j’ai commencé à enregistrer des reprises que j’ai chantées moi-même, les réalisant sous forme de maquette. Parfois en reproduisant d’oreille les arrangements existants, parfois en en ré-inventant. J’ai ainsi appris à me servir de cet appareil et j’ai peut-être réveillé quelque chose en moi. En 2006, dans une période très difficile de ma vie, où la joie se mélangeait avec la peine et la souffrance, j’ai créé sans vraiment m’en rendre compte dix morceaux. Textes, musiques, arrangements. J’ai immédiatement enregistré un disque de démos. Et en 2009, j’ai sélectionné 6 titres pour un enregistrement définitif.

Tu te faisais appeler auparavant Nightflight. Peux-tu nous présenter ce nom et nous dire pourquoi tu l’as délaissé ?

Nightflight est un pseudonyme que j’ai utilisé pendant de nombreuses années sur le net et avec lequel j’ai signé mes premières réalisations musicales. Un hommage à une chanson des Walker Brothers : Nite Flight. Ce pseudo m’allait très bien, je trouve. Mais certaines personnes de mon entourage m’ont conseillé de travailler sous mon propre nom (pour assumer complètement mon travail, peut-être… ce qui n’est pas une mauvaise idée) et parce que Nightflight est une expression anglaise… ce qui peut paraître étrange pour quelqu’un qui chante en français et le revendique haut et fort. Je le regrette un petit peu ce Nightflight maintenant. Mais ce qui est fait est fait.

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Ton site : http://nightflight.monsite.wanadoo.fr/ existe toujours et tu y partages quelques écrits sur ton père et ta mère. On retrouve d'ailleurs le titre "A mon père" sur ton nouvel EP. Peux-tu nous dire quelques mots sur cette chanson, très touchante ?

Je suis très fier de la mélodie, de la suite d’accords qui la constitue. Pour les paroles, c’est du vécu brut, même si le texte a été travaillé dans un sens poétique. C’est quand même la chanson la plus réaliste du disque. Mon père est mort relativement jeune. Il a eu une vie personnelle difficile, douloureuse. J’ai l’impression de l’avoir aimé, mais le sentiment de ne pas avoir su et pu lui dire correctement. Quand on est adolescent, jeune, le sens de la révolte prend souvent le pas sur la reconnaissance que l’on peut avoir pour un proche, un parent. Cette chanson est un moyen de dire à mon père, mais "pour moi" puisqu’il est décédé, cet amour. Mon père chantait, et très bien. Je pense que le besoin que j’ai ressenti fortement un jour de me mettre à chanter est comme une transmission qui s’est faite au-delà de la vie et de la mort.

(crédit photo : Daniel Besikian)

Tu es un artiste aux multiples facettes, auteur, compositeur, interprète, mais aussi vidéaste et écrivain. Tu voues d'ailleurs un intérêt particulier au glam rock et plus précisément à David Bowie, auquel tu as consacré l'an dernier un ouvrage. Comment expliques-tu ce goût prononcé pour le glam rock, et plus particulièrement pour David Bowie ?

Difficile de discuter sur des goûts et des couleurs ! Une rencontre entre quelque chose qui est constitutif de ma personnalité et ce que Bowie a été, ce qu’il a créé, ce qu’il a joué. Une violence rock alliée à un grand raffinement musical, un dandysme provocateur et un jeu sur l’ambiguïté sexuelle. Une musique à la fois populaire et expérimentale, avec ce goût étonnant pour le "changement" à tout prix. Une certaine intellectualité, alliée à une grande sensibilité, qui ont fait de lui un artiste cultivé se donnant le rôle d’un passeur, d’un guide…

"Les bleus de l'âme" est une autoproduction. Est-ce un projet que tu avais à coeur depuis longtemps, et comment l'as tu mis en place ?

Comme je l’ai expliqué, tout a vraiment commencé en 2006. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu faire autrement que de m’auto-produire. Je voulais aller relativement vite, à partir du moment où je me suis décidé à enregistrer définitivement quelques morceaux existant d’abord sous forme de démos, et m’exprimer en toute liberté et sincérité. Le monde de la musique est une jungle… mais une jungle fermée. Les produits offerts au plus grand nombre sont extrêmement formatés. C’est un investissement personnel fort : en terme de travail créatif, de financement… et maintenant de promotion… car évidemment, comme tu le sais… quand on n’est pas soutenu par une maison de disques toutes les portes ne s’ouvrent pas. Mais ce n’est pas grave. Je mène une aventure qui me donne un grand plaisir et je me bats pour faire entendre ce que je crée. J’irai aussi loin que possible. A ce propos je te remercie sincèrement de m’ouvrir "ta" porte, celle de Contre Culture Info !

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Tu t'es payé le luxe de faire venir Mike Garson pour l'enregistrement de ce nouvel EP. Parle nous de ta première rencontre avec lui, et dis nous comment ce musicien renommé est venu à toi.

Je pense avoir voulu faire une forme de coup d’éclat avec mon disque. J’ai contacté via Myspace l’agent de Mike Garson. Celui-ci a écouté deux morceaux que je lui ai proposés. Il a accepté (il fait une sélection parmi ce qu’on lui propose). Nous avons discuté par mail de l’orientation à prendre. Il a joué et m’a proposé le résultat auquel il est parvenu. J’ai tout de suite accepté. Les morceaux étaient déjà bien construits. Il les a transcendés. Je me suis adapté à son inspiration pour les réélaborer. Notamment sur "A mon père" où j’ai dû beaucoup travailler la voix pour suivre son style de jeu à la sensibilité très particulière, comme hors du " temps" - au sens musical du terme. Mike Garson est une personne très ouverte, positive … d’une grande gentillesse. Je suis fier de notre collaboration musicale. Il l’est aussi, m’a-t-il écrit.

Ta musique est très personnelle, bien différente de tout ce que l'on peut entendre ici et là. Comment expliques-tu cet engouement que suscite ton EP ?

Sans modestie, je pense effectivement, objectivement que mon univers musical est personnel et singulier. Décalé. Décalé par rapport à notre temps. Il ne provoque pas que de l’engouement. Certaines réactions sont assez négatives. Mais pour moi c’est très positif. Cela veut dire à mon sens qu’il y a un style fort qui ne laisse pas indifférent.

Maintenant c’est vrai qu’il y a des réactions très positives : elles viennent de ce côté très stylé de ma musique, et je pense de l’authenticité avec laquelle je m’exprime… du fait que même si j’utilise l’ironie et la distance, je me livre avec sincérité.

Tu l'as appelé, comme l'une des chansons, "Les bleus de l'âme". Ce titre fait t'il référence à tes blessures ?

C’est effectivement le titre de l’une des chansons du disque qui joue sur une mélancolie que je ressens proche de l’univers d’un Bryan Ferry. Les paroles relèvent de la fiction, mais renvoient à mes états d’âme et notamment ceux qui étaient les miens quand j’ai créé les chansons qui sont sur cet opus. J’ai choisi d’utiliser ce titre comme titre de l’album car effectivement, comme tu le ressens, cet album révèle des blessures, une certaine forme de douleur intérieure. Mais cette réalité est finalement traitée positivement car elle s’est exprimée, et a donné lieu à de la création littéraire et musicale.

Tu es actuellement en train de boucler un clip. Quand pourrons-nous le voir et où a-t-il été tourné ?

Oh, il sera terminé dans un mois ou deux. Tourné à Paris, mais avec des scènes assez singulières quant à la représentation et à la narration. Ce sera le clip de la chanson "Ne me laisse pas tomber" : "Sur les routes abandonnées du désert / J’ai froissé toute ma vie / Nos cœurs s’incarcèrent / Danse de métal Fleur d’incendie" sont les paroles du début. Encore des blessures. Une histoire d’amour qui se vit et se termine comme un accident de voitures ! Avec l’influence du "Crash" de Ballard et/ou de Cronenberg.

Sur la fin, on trouve avec "J'ai bien peur" et "Noces de glaces" des instrumentaux - même si sur le premier on peut entendre ta voix. Comment as-tu composé ces titres ?

Tu ne vas pas me croire, mais "Noces de glace" a pratiquement jailli de mon cerveau (mélodie principale et arrangements) sans que je m’en rende compte… J’ai bien senti que l’orientation que je prenais se rapprochait de l’univers du "Low" de Bowie, de Brian Eno et Robert Fripp. Mais rien n’était complètement conscient. Pour "J’ai bien peur", j’avais une première orchestration qui jouait beaucoup sur la répétitivité. Je l’ai présentée à Mike Garson qui a improvisé dessus en gardant le leitmotiv mélodique que j’avais composé ; en brodant autour. J’ai enlevé les orchestrations et moi et le guitariste avons suivi le développé musical de Mike Garson… d’où cette violence finale qui n’était pas dans la première version… Mike s’est lâché, nous avons appuyé cet élan violent, notamment avec des sons stridents de guitare…Cette chanson est étrange car elle allie un instrument classique, le piano, à des sons synthétiques (la voix est par exemple très filtrée).

Peut-on savoir si Enrique Seknadje se produira prochainement, et quels sont les musiciens qui l'accompagneront dans cette aventure ?

Oui je commence à travailler avec un guitariste pour former un duo, ou un trio - si ma femme qui joue du clavier et des percussions veut bien se lancer dans l’aventure. Nous commencerons probablement à jouer sur Paris vers la fin juin. Je te tiendrai au courant, bien sûr, Guillaume.

Qu'écoutes tu aujourd'hui ?

Je ré-écoute régulièrement ce que j’ai toujours aimé. Comme musique actuelle, pas grand chose. Je découvre actuellement MGMT… Je trouve cela intéressant et relativement excitant.

Je te laisse à ta pensée du jour :

Enrique, continue sans fléchir… la musique c’est parfois dur, mais fais comme si tu n’avais pas d’autres choix que d’avancer contre vents et marées.

Myspace :  http://www.myspace.com/enrique.seknadje

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 09:35

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Rimes Catcher sortira son premier album le 1er juin. Projet solo de Julien, membre du groupe Piège à Rêves, l'album composé de 14 titres est inspiré et montre un beau talent de compositions. C'est donc avec un certain intérêt que j'ai voulu en savoir plus sur ce projet, qui restera comme l'un des coups de coeur de l'année.

 

 

 

Comment t'es venue cette envie de faire un album solo et plus particulièrement tourné vers le hip-hop ?

Ça faisait un moment que j'essayais de composer un morceau dans ce style, j'avais déjà fait des musiques pour des amis qui sont dans le hip-hop, mais construire un texte de rap, restait pour moi inexploré. Puis, l'idée du texte de mascarade m'est venue, j'ai mis pas mal de temps à l'écrire, contrairement à un texte de rock que je fais souvent en quelques heures, c'était vraiment un nouvel "instrument" qu'il fallait que j'apprenne à utiliser. Une fois le texte fini j'ai pu tout de suite enregistrer la musique et poser la voix dessus, en une journée c'était fait. J'ai posté le morceau sur un forum hip-hop "Street Melody" le soir même et les retours ont été très positifs. Quand j'écris un morceau pour Piège à Rêves, il se passe souvent plusieurs années avant qu'il ne soit présenté au public, et c'est un aspect que je trouve assez frustrant, avec ce nouveau projet j'ai vite pris goût à cette spontanéité et j'ai continué à écrire et poster régulièrement sur le forum. Quand je suis arrivé à 10 morceaux j'ai pris du recul sur tout ça et je me suis dis que ce serai bien de les regrouper sur un album.

Tu as travaillé cet album en compagnie de Mikaël Birraux, membre comme toi, du groupe Piège à Rêves. Est ce un choix, était ce important pour toi de bosser entre potes ?

Oui, pour moi la musique est vraiment une histoire d'amitié. Mikaël et moi, on a commencé la musique ensemble quand on était au collège, c'était vraiment un jeu pour nous et j'aime le fait que ça le reste, même si aujourd'hui on essaye d'en vivre. C'est quelqu'un de passionné par le son et le mixage, il est très minutieux dans ce domaine, alors que moi j'ai plutôt tendance à négliger cette partie de la création. On a repris tous les morceaux un par un et on a passé deux mois dans notre studio à tout remixer, on a réenregistré la plupart des voix et des guitares, et j'en ai profité pour rajouter 4 titres complètement nouveaux. Mikaël fait également les chœurs sur le morceau "La mort", du saxophone sur "Du sens" et rappe avec moi sur "Ma reine" !

rimescatcher-banniere

Tu as décidé d'appeler ton projet solo, Rimes Catcher. Pourquoi ? Qu'est ce que signifie ce nom ?

C'est un jeu de mot avec Dream Catcher, en clin d'oeil à Piège à Rêves donc. Le jeu de mot collait bien puisque le travail du rappeur est entre autres "d'attraper les rimes".

On retrouve une reprise de 'Ma Reine', de ton groupe Piège à Rêves, réarrangé pour l'occasion. Pourquoi ce titre ?

Quand j'ai écrit "Ma reine" pour Piège à Rêves j'avais déjà dans l'idée d'utiliser les techniques rythmiques du rap dans mon texte, j'ai essayé de voir si le résultat pouvait être adapté au hip-hop et comme ça fonctionnait bien, je l'ai enregistré. Sur ce morceau, c’est Fabien du groupe Piège à Rêves qui est venu faire la basse.

Tu montres un débit de paroles important sur certains titres même si tu le dis toi même 'tu n'es pas un rappeur'. Est ce que tu as du t'entraîner avant ? Dis nous tout.....

Bizarrement j'ai réussi assez vite à bien articuler mes textes dans la vitesse, donc ça n'a pas vraiment posé de problème à l'enregistrement. Par contre je suis en train de travailler pour le live, et c'est très technique au niveau de la respiration, il faut vraiment bien doser le souffle et prendre de l'air aux bons moments, ce n'est pas évident du tout !

Ecoutes tu toi même du rap ? Si oui quels groupes ou artistes ?

J'en écoute énormément, surtout Eminem, Nas, Royce Da 5'9'', Snowgoons, Army of The Pharaohs, Obie Trice, ... Mais j'ai commencé par le rap français avec MC Solaar et Iam principalement.

En ce moment le hip-hop est l'une des musiques les plus innovantes, en prenant des influences rock, jazz........Toi qui est musicien, comment expliques tu ce phénomène qui touche un style resté longtemps assez fermé et un peu classé à part.

La musique dans le hip-hop est fabriquée en studio avec des samples et des musiciens, à partir de là, tout est permis, il n'y a pas, comme dans le rock, une formule basse, guitare, batterie "obligatoire".

Dans ce style l'élément principal est vraiment le texte qui va apporter la musicalité par sa construction rythmique, et le fond grâce à l'histoire qui est racontée. La musique a une place importante elle aussi, installer une ambiance pour l'histoire et pour cela elle peut utiliser n'importe quelle sonorité, du moment que c'est cohérent avec ce que veux le parolier.

L'album présente une richesse au niveau des textes. Comment as tu écrit et composé cet album et les textes ont t'ils apportés rapidement l'ambiance des morceaux ?

En général, c'est quelque chose qui vient assez naturellement et que je ne contrôle pas vraiment, je vais me rendre compte à un moment donné que j'ai une idée en tête qui serai bonne pour faire un morceau.

Il me faut trois éléments pour commencer un morceau, le thème, l'angle sous lequel je vais aborder le thème et l'ambiance musicale. Une fois que j'ai tout ça en tête, je peux me mettre au travail.

rimes

On peut entendre sur le myspace le titre Mascarade en acoustique. Le rap en acoustique c'est assez rare. Pour toi la musique est aussi expérimentation. Est ce aussi un moyen pour trouver l'inspiration ?

Je ne pense pas être quelqu'un qui fait de l'expérimentation, lorsque j'étais au conservatoire, j'ai étudié toutes sortes de compositeurs qui ne cherchent qu'une seule chose inventer quelque chose de complètement nouveau, faire de la musique comme on ne l'a jamais faite, parfois au détriment de l'intérêt musical, selon moi. J'ai plutôt tendance à écouter énormément de musique dans beaucoup de styles différents, et à combiner les "ingrédients" qui me touchent le plus pour construire une musique que j'aimerai écouter.

Tu es un artiste complet, musicien, chanteur, poète. A quoi pourrai tu bien te tourner dans l'avenir ?

A un tout autre niveau, j'aime beaucoup la vidéo, et réaliser les clips pour Piège à Rêves me plaît beaucoup, même si j'ai de tous petits moyens. Peut-être que je finirai par investir dans ce domaine, pour avoir un rendu moins amateur.

Peux tu nous dire si Rimes Catcher est un projet à long terme ?

Je pense que je vais continuer dans la même dynamique, enregistrer des morceaux de temps en temps sans avoir forcément l'objectif d'un autre album et je verrai bien où cela me mènera.

Tes textes montrent une certaine sensibilité à travers des textes qui mettent l'humain en avant, d'où le nom de l'album 'le choeur sur l'humain'. Penses-tu que l'on est dans une période sombre de déshumanisation ?

C'est vrai que le portrait que j'en tire dans mes textes n'est pas toujours très optimiste, mais c'est avant tout une question d'esthétique, j'aime explorer la noirceur, tout en gardant une dose de second degré.

Je trouve en tout cas l'humain fascinant à observer et très inspirant, j'aime beaucoup l'ambivalence entre son aspect monstrueux capable des pires horreurs et son côté sensible pouvant engendrer des œuvres magnifiques d'une grande délicatesse.

Difficile de ne pas évoquer Piège à Rêves. Où en est le groupe aujourd'hui ?

On vient tout juste de commencer les enregistrements du prochain album ! Je ne sais pas combien de temps ça prendra pour aller jusqu'au bout parce qu'on ne peut pas se voir autant qu'on le voudrait pour travailler, mais c'est bien parti en tout cas. Je suis vraiment content des nouvelles compositions et j'ai hâte de les jouer sur scène !

Est t'il possible que l'on retrouve dans les semaines à venir, Rimes Catcher en première partie de Piège à Rêves ?

Alors dans les semaines à venir non, mais il est possible que des morceaux de Rimes Catcher soient joués pendant les concerts de Piège à Rêves, notamment à Paris où l'on jouera le 17 Juin à "La Bellevilloise" et le 4 décembre à la "Péniche El Alamein".

Si je dis que tu as écrit sans doute l'une des plus belles chansons de l'année avec 'Dans ta peau'. Cette chanson est plus chantée que les autres et dégagent vraiment beaucoup d'émotions. Peux tu nous en parler ?

D'abord merci beaucoup, ça me touche beaucoup ! C'est un morceau que je pensais mettre sur l'album de Piège à Rêves, mais comme je l'ai écrit pour une personne qui m'est chère, je me suis dis que c'était plus logique que ce soit moi qui la chante. J'avais envie qu'il y ait un morceau qui ne soit pas rappé sur l'album pour varier les plaisirs, donc ça tombait bien !

Merci à toi, je te laisse le mot de fin, et te dis à très bientôt,

J'en profite pour rappeler que l'album sort le 1er Juin prochain, qu'il sera disponible en commande depuis mon myspace : http://www.myspace.com/rimescatcher et en téléchargement légal sur les plateformes habituelles. Merci à tous ceux qui feront l'effort de découvrir mon univers et à tous ceux qui feront passer le mot autour d'eux, c'est aujourd'hui le seul moyen que j'ai de faire connaître mon travail. Enfin, merci beaucoup à toi pour ton soutien et pour tout ce que tu fais pour les groupes auto-produits !

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 20:47

TheLanskiescopyrightmichaelquemener

The Lanskies sortira son premier album le 24 mai prochain.

Intitulé 'Bank Holiday', l'album nous balance des mélodies dansantes et entêtantes qui n'ont rien à envier aux grosses productions anglo-saxones avec des titres comme 'However' et 'Listen to The Thunder' ou l'envoûtant 'Jesus'Lewis, chanteur du groupe The Lanskies s'est plié au jeu de l'interview avec un brin d'humour, afin de nous donner quelques infos sur ce groupe dont vous entendrez très bientôt les mélodies un peu partout.

(crédit photo : Michael Quemener)

Comment s'est passée ta rencontre avec les 4 autres musiciens ?

Ouah... Une longue histoire. J'ai débarqué en France près de Saint-Lô alors que j'étais ado. Mes parents ont tout plaqué à Liverpool. Ils étaient flics, ils ont acheté un camion et ont viré à moitié "Baba cool". On n'est pas allé très loin en fait. Juste en face, en France. Bref, les quatre autres cherchaient un chanteur à l'époque. Moi je venais de divorcer avec un autre groupe. J'étais libre. Ils m'ont entendu chanter alors que j'étais seul avec ma guitare à faire la manche et m'ont proposé de faire un essai. Je crois que ça leur plaisait bien le fait que je sois Anglais. On a donc fait un essai. Et on ne s'est plus quitté...

Tu es né à Liverpool, et tu as aussi grandi dans cette ville. Peux tu revenir sur ta jeunesse et tes expériences musicales ?

Là vraiment ce serait très long. En fait j'écoutais n'importe quoi, comme n'importe quel gamin. Du hip-hop, un peu de jazz, de la pop bien sûr, comme Blur, à qui on ne pouvait vraiment pas échapper. J'étais assez fan de trucs comme Television, The Coral et de tout un tas de groupes qui sont inconnus ici. Sinon mon frère Owen était musicien, c'est un peu lui qui m'a élevé à la musique. J'ai eu envie de faire comme lui.

Le journal Ouest-France avait écrit un jour que si The Lanskies étaient Parisiens, Versaillais ou grands Bretons, vous seriez déjà à la une des canards rock. Penses-tu vraiment qu'être Parisien soit un plus pour se faire connaître ?

thelanskiescreditmichaelquemener

Non pas du tout, par contre c'est un plus indéniable d'avoir un sacré réseau … Et mieux vaut se montrer sage pendant les concerts, parce que j’ai grillé pas mal de plans dans ma jeunesse sauvage and very rock and roll !! Maintenant que je suis plus mûr, j’essaye d’être moins grande bouche pour pas trop effrayer les personnes qui pourraient nous trouver des dates (rire).

(crédit photo : Michael Quemener)

 

Le groupe s'est formé voilà 3 ans et 1 an plus tard en 2008, The Lanskies se retrouvent sur la scène des Vieilles Charrues.

Je peux tout résumer en un mot : « Yeeeeeeeeeeeeeeeeehhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaa » !! On a pris un joli beau pied là-bas. Nos cousins bretons ont le sens de l'accueil...

En plus cette année là le groupe se retrouve Révélation du Festival. Comment fait-on pour ne pas attraper la grosse tête avec tout ça ?

On porte une casquette très serrée (rire). Non, si j’ai la grosse tête, c'est peut être aussi parce que je mange énormément !

Comment compose le groupe ? Qui fait quoi ? dis nous tout

Moi je chante, Flo il gratte, Marc il gratte aussi, Sylain il rythme et Augustin il groove. Ca part souvent d'un petit rien, d'un riff que ramène Flo ou Marc. Je leur trouve un talent dingue, ces deux-là quand ils partent... Ils ont un vrai sens de la mélodie pop sans rien renier au rock. Et puis il y a un truc auquel on est super attaché : notre son. Après c'est du classique : du boulot, des prises de tête (sourire). On a eu parfois un petit côté un peu trop dilettant, je crois qu'on voulait préserver un max de fraîcheur, de spontanéité pour le live. Mais on a fini par se mettre sérieux au boulot pour aboutir à un truc "carré" au maximum.

thelanskies2creditmichaelquemener

Pour revenir à votre éclosion, comment avez-vous forgé votre réputation sur scène ? Et comment expliques-tu ce succès rapide qui a permis au groupe de faire sa place au sein de grand festivals ?

Je pense qu’on a de la chance d’avoir fédéré autour de nous un bon paquet de fans, qui sont capables de faire un paquet de kms pour nous suivre. En décembre, on a même organisé un bus pour aller jouer à la Maroquinerie. L'ambiance était d'enfer ! Après on prend un tel pied sur scène que peut-être le public le ressent et que c'est pour ça que ça passe. Que ça marche ou non, on va continuer... D'ailleurs prenez date : fête de la moule à Pirou plage (50) avec The Lanskies en 2018 (rire).

(crédit photo : Michael Quemener)

L'album sort le 24 mai, votre ambition est t'elle d'inonder les ondes ?

Of course.

Crois tu qu'il est possible de garder son indépendance face au succès ?

J’espère, mais si il me paye une villa à Las Vegas, je suis capable de chanter en duo avec Obispo... Quoi que.

Y'a une grosse équipe qui s'est créée autour du groupe. Peux-tu nous en parler ?

Oui, Alter K et Indelible Records, nos éditeurs, nous suivent de près et font une travail extra. On reçoit des mail tout les jours (rire) ! Sinon on travaille aussi avec Add It Up, qui nous prépare une tournée à la rentrée dans tous les villes de la saucisse : Strasbourg, Toulouse... (rire). Y'a aussi Raf, notre manager, qui ne nous lâche pas d'une semelle. Et Olivier d'Intergalactic qui nous a cousu un plan promo aux petits oignons. Ouais, on est bien entourés. C'est primordial.

De quoi parlent vos textes ?

De fesses, un peu de bières et parfois de vacances.

Ton chant rappelle celui de groupe des années 80, comme The Cure qui semble avoir une place importante. Que représente The Cure pour toi ?

m lanskies-cd

C'est drôle, j'ai redécouvert The Cure plus profondément la semaine dernière. Marc m’a fait écouté leur premier album, c'est un grand fan du premier bassiste. J’adore the Cure et parfois je me demande si Robert Smith n'est pas mon vrai pére génétique, parce que ma mère traînait un peu avec lui dans les années 80. D'après ce que je sais, elle est plutôt sorti avec le chanteur de Devo à la même époque. Je suis né en 1986...

Tu es né d'une mère somalienne et d'un père polonais-gallois. Tu as grandi à Liverpool, aujourd'hui tu vis où ?

Je vis en face du château de Caen dans un studio sympathique avec un frigo vide.

Est ce que tes différentes cultures sont pour toi un atout pour composer ?

Pour être vraiment sincère, je suis très spontané dans la composition et je réfléchis après. Mais je crois que c'est le propre de la culture anglo-saxonne .

Si je te dis que la musque de The Lanskies peut plaire autant aux ados qu'aux trentenaires, qu'en penses tu ?

C'est flatteur, merci. Je pense que la musique n’a pas de frontière d’âge .

Merci à toi, je te laisse le mot de la fin :

How do you catch squirrels ?

Have a one-night stand with a dead tree J

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 18:02

eLZed-presse-1.jpgeLZed est l'une des bonnes surprises en cette année 2010.

Il n'est donc pas étonnant de retrouver Edouard, bassiste et chanteur du groupe eLZed, pour une interview afin d'en savoir encore un peu plus sur ce groupe généreux et étonnant.      

Déjà pour commencer pourquoi ce nom Elzed qui s'écrit d'ailleurs d'une certaine manière ?

Tu veux la version Hard Core ou la vraie version ? Si je te donne la version Core, je vais me faire engueuler par Margritt... Plus sérieusement, c'est un accident. Quand le groupe s'est formé, on a décidé de s'installer à la SMAc les Abattoirs de Bourgoin pour répéter. Locaux insonorisés, matos de qualité, technicien d'accueil, prix imbattables, la classe quoi ! Lors de notre réunion avec Christian, l'ancien régisseur des studios, il nous a demandé un nom pour résever les créneaux de répèt'... On s'est trouvé cons... Il nous a demandé un nom de groupe qu'on aimait, et Golgoth, toujours impétueux, a braillé Led Zep... Christian a inscrit LZ sur le planning. Quand six mois plus tard on a fait notre première scène au Millenium de l'Isle d'Abeau, le programmateur m'appellepour me demander le nom du groupe... Un peu pris de court, je lui ai dit eLZed... Avec un grand L et un grand Z, et les autres lettres en petit... C'est tout concon comme histoire, non ?

Le groupe dégage une musique très rock dans son ensemble mais aussi très festive. Est ce que ce choix artistique s'est imposé dès le début de l'aventure ?

Vu nos influences communes, le rock s'est imposé d'emblée. La volonté d'avoir deux grattes, une basse, une batterie, et surtout de donner la part belle aux solos de guitare. Le solo de guitare, c'est gravé dans le rock, et ça a tendance à disparaître. Une volonté rétro donc, clairement assumée, qu'on nous reproche parfois, mais on s'en cogne, on assume. Après, le dealde départ du groupe, c'était composer 10 titres en 6 mois, faire une fête de la musique, et que chacun retourne à ses petites affaires. Du coup, je crois que sans se l'être dit, on avait plus envie de faire dans le festif, dans le pas prise de tête, dans le plaisir de jouer ensemble et s'éclater. C'est après qu'on a mûri le « concept », qu'on l'a intégré, qu'on revendique un « Yellow Rock », un rock ouvert sur le monde, sur la vie... Trop souvent, le rock des deux dernières décennies a été black ou dark, le genre Apocalypse, on va tous mourir, on est malheureux, … Nous, on avait envie d'un rock positif, qui va de l'avant. On préfère le rire au soupir, l'ironie au premier degré.

Peux tu nous parler des musiciens qui t'entourent et de votre rencontre ? On a vraiment l'impression que ce groupe est aussi une histoire d'amitiés......

Je fais le beau parce que je répond à l'interview, mais c'est Golgoth qui a monté le groupe enfin de compte. A l'occasion de la fête de la musique 2005, j'avais dépanné un pote à la basse, et emmené avec moi Golgoth, mon petit cousin gratteux. Expérience peu concluante, mais Golgoth voulait qu'on monte un groupe. Rangé de la zik depuis un bon bout de temps, je n'étais pas très chaud. Puis quand quelques mois plus tard il m'a dit que Noisette, un vieux pote de lycée, était dispo et partant, ça a fini de me convaincre. Deux répèt' plus tard dans ma cuisine à la gratte sèche, et le projet était lancé. L'histoire d'eLZed, c'est ça en fait au départ : trois vieux potes zicos autour de la trentaine, qui n'avaient jamais eu l'occasion de jouer ensemble, qui décident de se donner du plaisir pendant 6 mois... Résultat, quatre ans plus tard, on est toujours là, avec Margritt à la batterie qui nous a rejoint en janvier 2008, après le départ de Jé.

eLZed Live 2

Aux niveaux des influences de chacun, quels artistes ou quels groupes retrouvent t'on ?

Je crois que c'est ce qui fait la force du groupe, on a le rock en commun dans sa diversité. Golgoth est plutôt branché rock des seventies, blues, Noisette a une grosse culture métal, Margritt est très pop, et j'ai moi un mauvais penchant pour le punk. Ensuite il y a heureusement des valeurs communes, AC/DC par exemple, Iron Maiden, puis du côté de la France, les Téléphone des premières années, Trust, puis quelques artistes "à textes" qui nous fédèrent, comme Renaud et Jean Ferrat. Après, des groupes locaux nous ont particulièrement impressionné scéniquement, et on a pioché dans leur énergie, que ce soit Tasmaniac, et surtout MaczDeCarpate. On comprend mal comment ce pur groupe de rock n'a pas tout explosé sur la scène rock frnaçaise ...

Alors qui compose, qui écrit au sein du groupe ?

Je vais de raconter une anecdote, une de mes plus grandes fiertés. A la fin d'un concert, je me fais aborderpar une charmante femme qui me dit qu'elle a trouvé le concert super, qu'elle adore mon univers, qu'elle le trouve cohérent, pertinent, et bla bla bli, et bla bla bla, … J'ai trouvé ça énorme car il se trouve que l'écriture et la compo sont très partagées dans le groupe. Il n'y a pas un auteur – compositeur, mais tout se croise, tout se mélange, et il n'y a pas de règles, même si chacun à son style. Noisette aime bien livrer des morceaux clés en main, avec Golgoth, on préfère travailler ensemble. De la même manière, le chant étant partagé, ce n'est pas parce que tu as écrit le morceau que tu vas le chanter. Le chanteur s'impose assez vite en répèt' en fonction du morceau.

Quelle est l'ambition d'Elzed avec son premier album ?

Conquérir l'univers !!!!!!!!!! Bah, eLZed, c'est avant tout du live, mais on avait envie de laisser au moins une belle trace de notre aventure musicale. La première ambition a été égoïstement de se faire plaisir en produisant un album qui nous correspondrait le plus, et dont on pourrait être fier. Ensuite, plus modestement, d'avoir un outil de qualité pour pousser l'aventure jaune le plus loin possible, et d'aller défendre cet album sur un maximum de scène !

Y'a sur ce 1eralbum une réelle envie de mélanger les genres avec une certaine cohésion. Comment composez-vous et comment arrivez-vous à passer d'un style à un autre dans une même compo ?

La cohésion, elle tient surtout je crois aux sons de gratte. On essaye de faire attention à la complémentarité des jeux très différents de Noisette et Golgoth. Pas toujours facile, mais on essaye, avec l'idée d'une section rythmique présente au service des grattes. Ensuite, ben comme on est plus des perdreaux de première année, et que nos horizons musicaux sont finalement très variés, ben on aime bien passer d'un style à l'autre... intégrer un plan de zouk par exemple, oserune balade à la Scorpions, choisir des arrangements médiévaux ; ou jouerà fond la carte rock en saturant à fond les guitares. Aller du chant posé et mélodique de Golgoth à ma voix, plus braillarde et plus punk. On cherche à apporter cette diversité, pour qu'on ne s'emmerde pas en jouant, et en se disant que si on ne s'emmerde pas, le public ne s'emmerdera pas non plus. Après ce mélange de style et de genre nous dessert parfois, parce qu'on est difficile à mettre dans une case... On a été programmé comme rock festif, alternatif, comme groupe pop, souvent punk, et récemment comme chanson rock. La vérité est sans doute ailleurs, nous la seule étiquette qu'on revendique, c'est l'étiquette rock.

Peux t'on revenir aussi sur l'élaboration de l'album, où il a été élaboré, ....et avec quels moyens ?

On a encore une heure devant nous ? A l'occasion d'un concert avec Noisette on avait été abordé par Raf Cartellier, qui avait aimé et nous avait dit que si un jour on faisait un album... Du coup, quand la décision de faire l'album a été prise, on s'est naturellement tourné vers lui. Tous, nous n'avions que peu de pratique du studio, on a donc réalisé une petite pré prod pour trier les morceaux, finaliser les arrangements, avec Christian au sein de la SMAc les Abattoirs, et avec Kik, le gratteux de Tasmaniac. Ensuite, direction le studio Cartellier, à Salaise sur Sanne, pour deux semaines de prise de son, avec Raf, un putain de magicien vaudoo, qui nous a beaucoup supporté et apporté. On a confié le mix à Rooms (ex bassiste de 109) et Dom (bassiste de Mme Olga). Pas mal d'allers – retours entre eux et nous pour arriver à JAUNE OU RIEN ! Big Up à Noisette d'ailleurs, qui a supervisé toute la réalisation artistique du skeud.

Ensuite, au niveau tunes, ben c'est de l'auto prod via l'asso ERS. On a beaucoup joué pour gagner des sous, et on s'est mis à sec pour autoproduire l'album. Inch'allah on se remboursera le plus vite possible. Pas facile donc, mais finalement on est fier de ce qu'on a réussi à faire, parce qu'on l'a fait seul.

eLZed Live 3

A quoi ressemble un concert de Elzed ?

Chaud comme question. Allez je dirais une bonne dose d'énergie, une bonne dose de son, et surtout une sacrée dose de bonne humeur. On finit les concerts trempés, on est à fond, on essaye de mettre à chaque fois nos tripes, parce que c'est ça qu'on aime. On cherche cette communion avec les gens, on aime ça, et c'est pour ça qu'on adore les caf' conc', parce qu'on a les gens dans les yeux, et que le lien peut parfois être très fort, et c'est ça qui est bon ! Sur les grandes scènes, on a intégré une bande d'allumés doux – dingues aux concerts. Ils sont cing et transforment le live en carnaval. Ils vont de costumes en costumes, dansent, sautent dans le public, bref, ça explose de tous les côtés. Yellow Rock, à donf, prise de plaisir max pour donner un max de plaisir. Le plus grand kif pour nous, c'est quand on regarde les photos et les vidéos de concert, et qu'on voit les gens avec le sourire. Là, c'est bon !

L'album à l'odeur du plaisir et de la vie, parce qu'il dégage une réelle joie de vivre. C'est important pour vous de partager cela ?

C'est même essentiel. On fait du rock, ça nous éclate, on aime ça. C'est notre vision d'eLZed, l'envie de dire aux gens qui viennent nous écouter : allez, ferme les yeux, oublie, laisse de côté la machine, mets toi en mode "homme", et viens partager ton humanité avec nous. Putain, c'est beau ce que je dis, non ? Mais c'est ça l'idée, le partage.

Y'a aussi la présence de textes souvent engagés ou responsables, sur l'écologie notamment. Que penses tu de l'état du monde ?

C'est chaud. Je crois que l'idée c'est qu'il faut garder les yeux ouverts sur le monde. Sur ce qu'il peut devenir. Et que cette "mission" incombe à chacun. C'est le sens de la Révolte, qui ouvre l'album. Pour que les choses changent, il ne suffit pas de le dire, il faut le faire, ou du moins essayer. Avec "Hérissons", c'est le même trip, l'idée de prise de conscience, c'est pour ça qu'on a choisi de faire une chanson sur ces bêtes là, une chanson second degré, mais avec l'idée finalement que ces bêtes représentent les victimes des sociétés capitalistes et industrielles. Elles disparaissent, tout le monde les trouve mignonnes, mais en même temps tout le monde s'en fout.

Après, on ne veut pas donner de leçons. On vit parmi les sociétés les plus privilégiées de la planète, notre civilisation européenne baise la planète depuis presque 200 ans. Alors, de quoi se plaint t'on ? C'est pour ça qu'on a un peu de mal avec le "dark", et les chansons du style ma copine m'a largué je vais me suicider... On a plutôt envie de crier si ta meuft'as quitté en emmenant tes gosses, ben mon pote profite, c'est une renaissance, va promener ton zizi partout !

eLZed Hérissons-copie-1

Pensez-vous déjà à l'après "Jaune ou Rien" ?

On va voir déjà ce que donne le premier, si on arrive à encore aller plus loin... Vers chez nous, ça commence à devenir sympa, vraiment, les gens adhèrent... On va de plus en plus loin se confronterà de nouveaux publics, et là aussi ça le fait... On a commencé à composer de nouveaux titres, une première série moins festive, marquée par notre séjour dans le désert marocain et la découverte de la culture nomade. Ce voyage nous a marqué, humainement. Donc on tarvaille pour une suite, en espérant qu'elle verra le jour ...

Merci à toi, je te laisse le mot de la fin :

Oki, à tous ceux qui vont me lire jusqu'au bout, un seul message : allez voir de la musique en live ! Il y a des putains de groupes dans toutes les régions de France qui se produisent souvent, tous les styles, dans toutes sortesde salle, mais c'est du spectacle vivant ! Pas une conasse de télé qui radote de la merde dans son coin, ou une radio décérébrée qui vomit les mêmes tubes à longueur d'ondes ! La musique, ça se vit live ! C'est là qu'il y a l'émotion ! Pas mal de petits lieux se bougent le cul, soutenez – les !

Et venez voir eLZed en concert !

Myspace :  http://www.myspace.com/elzed

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 22:21

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1DZIK CONNECTION voit le jour en septembre 2009, alors que le monde musical est en pleine mutation. Créé sous l'impulsion de Valérie Suder, présente sur le réseau indépendant depuis une quinzaine d'années, aussi bien dans le domaine de la distribution, que de la production et l'édition, 1DZIK CONNECTION est aujourd'hui porteur de nombreux projets. Valérie Suder et Olivier Chesneau, chargé de production et promotion, au sein de 1DZIK CONNECTION, ont bien voulu répondre à quelques questions, afin de mieux connaître cette nouvelle aventure musicale, qui se veut aussi, humaine.

1DZik est né en septembre 2009. Peux-tu nous expliquer comment est né ce projet dont Valérie Suder en est l'initiatrice ?

Olivier Chesneau : Valérie Suder est partie d’un constat : le métier change, la musique est toujours là. Il y a toujours des talents à soutenir et à accompagner dans leur développement de carrière.

Peux t'on d'ailleurs revenir un peu sur le parcours de Valérie Suder ?

Olivier Chesneau : De par son parcours dans la distribution en tant qu’indépendante pendant 15 ans, Valérie tenait à garder cette politique de développement.

1DZik propose d'aider les artistes en apportant une aide extérieure....qu'est ce que cela signifie ?

Olivier Chesneau : Informer, aiguiller, former et développer les différents artistes en fonction de leurs différentes étapes de développement de carrières.

Qu'est ce qui différencie l'activité de 1DZik de celle d'un manageur ?

Olivier Chesneau : L’activité d’1DZik est celle du "Manager" de demain qui sait tout faire avec le principe d’un angle à 360°.

Lorsqu'un groupe ou artiste se présente chez 1DZik, comment cela se passe ?

Olivier Chesneau : Quand la musique nous parle, on adhère quelque que soit l’esthétique musicale.

1DZik souhaite soutenir les artistes indépendants, le prochain album de Yules, groupe présent sur 1Dzik, sera distribué par Sony. Peux t'on encore parler d'indépendance à leur égard ?

Olivier Chesneau : Oui, la production reste indépendante. Artiste indépendant, c'est un artiste qui s'est autoproduit. Yules est structuré de manière associative. Leur association Art’ en Stock a financé leur 1er album et celui qui sortira Fin Septembre. Leur association est adhérente du bureau export et s’autofinance. Cela reste donc une production indépendante.

1DZik a souhaité lancer une tournée regroupant plusieurs artistes, Fabien Mettay, Slencha et Yules. Comment ces artistes sont arrivés au sein de 1DZik ?

Olivier Chesneau : Fabien a été découvert sur myspace. La collaboration avec Yules est le fruit d’une histoire : leur 1er album qui est sortie en Septembre 2007, a été distribué par Valérie Suder. Cela les a amené à collaborer ensemble. Satisfait de l’acharnement, de la rigueur, de la ténacité et de la passion de Valérie Suder, Yules l’a recontacté pour qu’elle continue l’aventure autrement avec eux. Et ils l’ont nommé "La Baronne". Quant à Slencha, elle a été découverte lors de concerts en Corse, en été 2009 par Xavier Hernault.

Avez-vous d'autres artistes au sein de votre structure ?

Olivier Chesneau : Il n’y a pas d’autres artistes au sein de la structure. Cependant, nous avons des affinités musicales avec d’autres projets. Nous souhaitons nous élargir sur l’international. Deux projets nous séduisent actuellement…Suite au prochain épisode…L’avenir nous le dira !

Le coup d'envoi du festival aura lieu le 1er mai. Comment ce projet a t'il été monté, et comment va t'ilse dérouler ?

Olivier Chesneau : Depuis la création d’1DZIK, Valérie Suder avait dans l’idée de créer un festival itinérant. Un ami de Fabien Mettay, Jean-Michel Pasquier (lesitinérantes.com) a décidé d’organiser un concert au Boulo (66) le 1er Mai. Fabien avait la liberté de faire venir jouer un autre artiste de son choix. Solidaire et reconnaissant, Fabien a décidé de faire venir jouer ses amis musiciens d’1Dzik. C’est donc le coup d’envoi d’une tournée.

Le Myspace de 1DZik ne mentionne quasiment aucune dates sur ce projet. Quand les dates et lieus seront t'ils connus ?

Olivier Chesneau : Les autres dates dans toute la France sont en cours de validation.

Après moins d'un an d'existence que pouvez-vous dire de votre projet....réussite, difficulté ....?

Qui ne rencontre pas de difficultés lors de la création d’une nouvelle structure, du lancement de nouveaux projets ?

Les premières réussites sont, la mise en place marketing, promotionnel du futur album de Yules avec une sortie numérique en Juin, et une sortie physique en Septembre. La finalisation de l’album de Fabien et l'enregistrement de l’album de Slencha.

Quelles ont été d'ailleurs à ce jour les principales difficultés rencontrées ?

Olivier Chesneau : Concernant les difficultés, 1Dzik a besoin de fonds supplémentaires pour étoffer son équipe.

Et pour finir en beauté, quels sont vos meilleurs souvenirs, quelles ont été vos plus belles surprises ?

Valérie Suder : La rencontre artistique avec Fabien Mettay, le travail pertinent et efficace sur le 2ème album de Yules, le partage pendant 15 jours de la cafetière, du jus d’orange, du linge sale, du décalage horaire même si on est dans le même pays avec Muriel (Slencha) et deux de ses musiciens lors de l’enregistrement de l’album à Paris. Et en terme de collaboration : la rencontre avec Olivier Chesneau en Septembre 2009 qui s’est officialisé au 1er Mars 2010. Ses compétences : l’export, la promotion, le marketing viennent compléter les compétences de l’équipe d’1Dzik.

Au 1er Avril, Angélique Cointet nous a rejoint (en master de management et carrières d’artistes) et a pour mission au sein de la structure la défense de faire tourner le festival itinérant.

Myspace : http://www.myspace.com/1dzikconnection

festival1dzik.jpg

 

 

Myspace Yules : http://www.myspace.com/yulesband

Myspace Fabien Mettay : http://www.myspace.com/fabienmettay

Myspace Slencha : http://www.myspace.com/slencha

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 08:08

thepopopoposThe Popopopos est un groupe originaire de Bretagne dont le nom sonne comme un refrain entêtant. Après un an d'existence, le groupe se retrouvait aux Trans Musicales de Rennes en 2008, pour imposer sa pop fraîche et énergique.

The Popopopos sera le 16 avril 2010 aux Printemps de Bourges, tout juste avant de se concentrer sur l'élaboration de leur premier album. C'est donc avec un certain intérêt que je vous propose l'interview réalisée avec Vincent, guitariste du groupe.  

(crédit photo : Richard Dumas)

Vous êtes une bande de potes, encore dans les études, comment arrivez-vous à gérer en parallèle la musique et les études ?

Vincent : Ce n'est pas très facile. On prévoit de mettre nos études entre parenthèses à l'automne 2010 pour travailler sereinement.

Pourquoi avoir choisit ce nom, à la fois simple et compliqué et pourquoi 4 X pops ?

Vincent : C'est un hommage à NTM (à base de popopopop). On a rajouté le S pour insister sur la pluralité du groupe. C'est un nom décalé et qui ne s'oublie pas. Les gens y voient souvent un jeu de mot avec la pop, mais non.

Et si tu nous expliquais comment tout a commencé ?

Vincent: Nous étions tous du même lycée. Il y avait un concert de fin d'année, et on était tous musiciens, donc on s'est retrouvé ensemble un peu par hasard pour faire de la musique. Pour le fun au départ, et les choses ont rapidement évolué. Aujourd'hui c'est plus fun du tout. Je plaisante, on prend encore beaucoup de plaisir ensemble, mais la rigueur a pris une place importante dans notre façon d'aborder la musique.

On dit souvent que pour se faire connaître, il faut écrire et sortir un album. Ce n'est pas le cas de The Popopopos, qui formé en 2007, a rapidement connu un engouement de la part du public grâce à la scène qui vous a mené au Trans Musicale de Rennes. Comment expliquez vous cela ?

Vincent : C'est par la scène qu'on s'est fait connaître. Si on croise les bonnes personnes, ça peut aller très vite, surtout à Rennes je pense. Après 3 ans de concerts et à peine quelques titres enregistrés, on commence à voir les limites d'un développement sans album. Nous espérons pouvoir sortir le notre d'ici 2011.

Avec les études et les concerts, il vous reste du temps pour composer ?. Comment faites vous ?

Vincent : Et avec un batteur à Paris ! C'est un peu compliqué. On essaie de prévoir des répétitions pour assurer nos dates à venir, et d'autres moments sont consacrés à la composition. Généralement, le travail se fait à deux en amont d'une répétition à quatre. Ça permet de poser les bases et d'aller plus vite.

Et sans déconner, comment arrivez vous à vous concentrer sur les études, et à vous motiver pour elles ?

Vincent : Question suivante ?

Dans votre musique, l'influence est très anglo-saxone. Est ce que la musique était présente dès votre plus jeune âge ?

Vincent : Ça dépend. Certains d'entre nous se sont créés leur propre culture musicale sans avoir baigné dans la musique dès l'enfance, d'autres y ont été exposé tôt. Pour nous, une musique universelle passe par une langue universelle, et donc par l'anglais.

Sur scène, combien de temps dure votre set ? Avez-vous des compositions à la pelle ? Faîtes vous des reprises ?

popopopops2009c2a9richard-dumas-300x299

Vincent : Là encore ça dépend. En festival ou en première partie, les sets sont courts (30-45 min.), mais si nous jouons dans une salle en tête d'affiche, ça peut aller jusqu'à plus d'une heure. Pour les reprises, on joue souvent une chanson des Doors façon "dance rock binaire" en fin de concert, c'est très jouissif !

Vous avez une série de concerts impressionnante pour les mois à venir, qui vous amènera sur Paris, mais aussi à Amsterdam, Moscou, Cologne, et Montreal. N'avez-vous pas l'impression parfois d'être dans un rêve ?

Vincent : Oui on commence à jouer un peu à l'étranger depuis le début de l'année, c'est assez grisant. A côté de ça, les aléas et les périodes de doutes nous font garder les pieds sur terre je crois.

Votre myspace présente votre musique comme de la pop alternative minimaliste....Pourquoi minimaliste ?

Vincent : Ça fait classe.

Finalement vous êtes un groupe de scène, vous dégagez une belle énergie .....Qu'est ce qui différencie The Popopopos d'un groupe rock ?

Vincent : On ne se qualifie pas vraiment "groupe de rock". On a sûrement l'énergie propre au rock, mais l'attention qu'on porte aux mélodies nous rapproche plutôt de la pop à notre sens. Après ce n'est qu'une question d'étiquette, mais on a tendance à trouver le terme "rock" trop réducteur.

D'ailleurs savez-vous qui est votre public aujourd'hui ?

Vincent : On plaît à notre génération c'est sûr, mais depuis quelques temps, on essaie d'ouvrir notre musique à d'autres publiques. On commence a prendre le parti d'une musique moins abordable à la première écoute, moins hédoniste.

Malgré toutes vos dates, êtes vous en phase de création de votre premier album ?

Vincent : Plus que jamais. D'ici à la fin de l'été, l'album est notre objectif principal.

Comment sera t'il réalisé ....Par qui , où et pour quand la sortie est t'elle prévue ?

Vincent : On a beaucoup d'idée quant au producteur, au lieu, à l'ambiance etc. Mais on en saura plus d'ici quelques mois. Pour la sortie, avant 2011 probablement.

popopo-yann.jpg

(crédit photo : Yann Renoult)

D'ailleurs face à votre succès sur scène, les maisons de disques vous font t'elles les yeux doux ? Comment gérez vous cela ? On ne peut pas nier que ce monde là, est comme beaucoup d'autres d'ailleurs, un monde de requin.......et vu votre jeune âge, cela ne doit pas être évident.

Vincent : Nous sommes bien entourés. Pour les labels, oui on a des contacts mais tout ça prend du temps.

Finalement pour vous ce sera l'inverse. de beaucoup de formations,..L'album sera l'aboutissement de la scène, mais alors qu'attendrez-vous de lui ?

Vincent : De l'argent. Non, soyons réaliste... Un premier album nous permettra d'avoir une visibilité nationale, voir internationale qui sait. Et un groupe n'explose jamais vraiment tant qu'il n'a pas d'album au compteur.

Est ce que vous sentez aussi un engouement à votre égard de la part des gros médias, radio, télé, magazine ?

Vincent : Mis à part quelques médias qui nous aident (les Inrocks notamment), non. Et c'est bien normal, puisque nous n'avons pas encore d'album.

Arrivez-vous à prendre un peu de recul face à votre succès ?

Vincent : Pour le moment, je ne sais pas si on peut parler de succès. On attire l'attention c'est sûr, mais finalement on aborde les choses avec décontraction. On essaie seulement d'être à la hauteur des espérances placées sur nous.

Vous êtes d'une génération très télé, mais aussi internet....L'avenir de la musique comment le voyez vous et où ?

Vincent : Je suis ultra contre Hadopi. Je rigole, s'en sais rien en fait. Mais j'imagine qu'Internet va prendre une place de plus en plus importante dans le monde de la musique. Les labels vont être obliger de faire avec. On verra bien.

Pony Run Run ont été très présents sur des magazines spécialisés. Phoenix ont un peu lancé le pas de cette pop énergique...avec un succès plus franc en dehors de la France d'ailleurs...Est ce là, avec vous, une nouvelle famille musicale ?

Vincent : Pour nous les deux groupes que tu viens de citer ne se ressemble pas vraiment. Nous en sommes proches quelque part, mais on essaie aussi de s'en affranchir.  

Myspace : http://www.myspace.com/thepopopopopsband

 

 

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 23:49

flavor by suck

Flavor By Suck, groupe issu de la scène rock belge, présente une authenticité rare mais aussi un rock brut et sans concessions. Formé en 1995, ses musiciens ont relancé la machine rock en 2005 après 6 ans d'arrêt. L'amitié et le désir de partager à nouveau la scène les a tellement titillé, qu'ils en ont repris le chemin avec beaucoup de plaisir, tout en revendiquant haut et fort leur indépendance. Fort de leur denier EP intitulé 'Préliminaires', le groupe envisage déjà la suite de sa relation avec un public de plus en plus nombreux, comme si musique rimait avec plaisir.

Le groupe s’est formé en 1995. Qui en est à l’origine et qui a trouvé le nom ?

Le groupe a été formé aux initiatives de Tells ( leadguitar ), Betch ( bassiste à l’époque ), Dave ( batteur ) et Krystof ( chant ) qui était dans les parages. Aucun de nous n’étaient musiciens. Nous avons attribué à chacun un "poste" et en autodidacte, nous nous y sommes collés avec pas mal de tranches de rires. Pour ce qui est du nom, c’est Betch qui en a eu l’idée en regardant une publicité pour une célèbre marque de cigarettes ( Marl…. ). Il s’agissait d’une enseigne lumineuse sur laquelle nous lisions "Flavor By Marlbo… ". Soucieux de garder à jamais une trace de ce moment, cette mention est devenue Flavor By Suck. Suck en anglais est assez suggestif, que pour imaginer la façon de vivre, de comprendre et de partager la musique, bien sûr, mais la vie de manière générale y compris notre vie sexuelle, source de bon nombre d’éclosions adolescentes sur la voie de l’adulte. Suck veut dire : Sucer, aspirer, gober, suçoter, téter. Associez cela à toutes les choses de la vie et puis c’est quand même la première chose que nous faisons quand nous venons au monde après avoir hurlé comme un âne…(rires)…

Flavor By Suck a connu des changements de lien-up avant de s’arrêter durant 6 ans. Comment avez-vous vécu cet arrêt, je suppose que vous avez ressenti un certain manque ?

Sur le moment même, non, mais après énormément. C’était presque une déchirure avec des gestes forts comme revendre nos instruments. Ensuite, la nostalgie s’est emparée de nous. Nous nous connaissions avant de faire de la zik, nous faisions la bringue ensemble avant la zik… Après les gestes forts évoqués ci-dessus, nous avions le sentiment d’un truc pas fini. Tous nos soupers et toutes nos guinges étaient teintés de nostalgie…

Finalement, le groupe s’est reformé. Qu’est-ce qui a été à l’origine de cette reformation ?

Un groupe se reforme… Tells et Krystof contacte Dave et lui demande de racheter une batterie… Un jour, Dave appelle les autres et leur dit : « Eh les gars ! Ecoutez ça ! » Il tape un coup sur sa caisse claire et dit…: "J’ai racheté une batterie". Il faut dire que sans Dave, ce n’était plus les Flavor : plus d’âme, plus d’esprit…

flavo1

Durant ses 6 années, étiez-vous toujours en contact les uns avec les autres ? Et aviez-vous vraiment délaissé la musique ? 

Comme nous l’avons déjà dit, il y a eu des gestes forts, mais nous avons gardé contact et la musique faisait toujours partie de nous.

Plus de 100000 visites sur votre Myspace. En êtes-vous les premiers surpris ?

Oui évidemment, mais nous le faisons tourner comme il se doit. Le Myspace est parti d’une copine d’un des membres, Aurélie Dubois. C’est à elle que nous le devons. Ensuite, elle a tout transmis à Dave qui le fait tourner.

Votre approche de la musique est-elle différente aujourd’hui par rapport à vos débuts ?

Nous avons toujours la même approche. Il est clair que notre maturité nous permet de construire plus en phase.

Et concernant votre style, a-t-il  évolué ?

Bien sûr. La plupart des morceaux existaient avant ou étaient en chantier. Nous les avons tous repris et refaits. Avant c’était un riff = une chanson. Maintenant, c’est un riff, une bière, un deuxième riff si tout va bien = une chanson…(rires)…

Comment expliquez-vous votre rapport au grunge ?

C’est vrai que nous sommes souvent associés au grunge. Nous n’avons pas le sentiment de faire du grunge. Nous sommes des produits des années 90 avec entre autre le grunge, le rock, les délires, l’insouciance, la fête, la jeunesse.

Il est précisé sur votre Myspace que votre seul plan de carrière est de faire la fête. Pour vous la musique et la fête ne font donc qu’un ?

Oui et définitivement oui… Un partage bien festif… Faire un concert, c’est partager et partager c’est faire la fête… Nous allons d’ailleurs reprendre un texte inachevé à ce sujet. La musique est un moyen de partager et diffuser des émotions… c’est la fête… Le jour où la musique nous emmerde, nous arrêtons tout…

Pourtant vous recherchez à vous produire, vous avez une équipe autour de vous et vous avez notamment fait les francofolies de Spa. Ce qui signifie qu'il y a tout de même une part de sérieux, non ?

Attention, nous avons fait la scène off des francofolies. Sérieux oui. L’un n’empêche pas l’autre.

flavor2

Et si demain un gros label souhaitait vous signer. Quelle serait votre réaction ?

Beaucoup de discussions parce que nous ne voulons pas être des instruments à fric… nous ne voulons pas que quelqu’un qu’on ne connaît pas fabrique avec nous un truc qu’on n’a pas voulu et qui nous ressemble pas… Nous ne voulons pas être formatés, mis en boîte… Nous voulons rester libres… Nous ne voulons pas perdre notre esprit, notre âme et ce qui fait notre groupe aujourd’hui. Cela fait peur… Y croirait-on ? Nous n’avons pas envie d’être tenus par les « couilles »… Ce serait moche d’être séparés de nos potes… Nous alimentons notre flamme et nous ne voulons pas que quelqu’un nous l’éteigne. Si quelqu’un doit éteindre la flamme, c’est nous…

Pour revenir aux compositions, qui compose et qui écrit ? Expliquez-nous comment ça se passe.

Tout le monde… Flavor écrit et compose… Les textes émanent en général de Krystof et Betch…Quant à la musique, c’est collégial…L’un de nous propose une idée, un autre suit, Tells n’aime pas (…rires…), un autre repropose et tout le monde vient se coller dessus. Ca plaît ou pas, nous faisons en fonction. Les oreilles de chacun sont d’accord et c’est parti.

Quel est ou quels sont vos meilleurs souvenirs à ce jour ?

Krystof : Nous avons enfin un local à nous que nous avons-nous-mêmes aménagé…

Tells : Idem, c’est comme un aboutissement

Dave: La reformation de Flavor…

Pascal : Notre premier concert au Petit Théâtre

Betch : Notre tout premier concert aussi et mon premier concert suivant mon retour dans la formation

Auriez-vous des anecdotes sympa à nous raconter ?

Krystof : Un ingé son à la con nous avait dit lors d’un concert que nous avions joué comme des bites. On en a fait un dessin nous représentant en bites… bien cool

Pascal: Quand Krystof est dans sa camionnette avant un concert ( je ne sais plus lequel ) et qu’il a gerbé toutes ses tripes… vive l’art déco

Tells: J’étais tellement stressé sur scène qu’en plein run, je gerbe comme un malade et que j’ai tout ravalé… Essaie pour voir…

Betch : No comment… joker

Dave: Nico, un pote, lors d’un de nos concerts se lance dans un slam de feu et s’éclate la tronche par terre…

Tout le monde se marre…

Vous avez sorti l’EP « Préliminaires », pourquoi ce titre ?

En référence au nom du groupe et puis surtout parce que, à la base, celui qui doit suivre devra s’appeler « Passage à l’acte », aussi parce que nous aimons beaucoup ça, mais surtout que ça ne s’arrête pas là…

FLAVOR BY SUCK POCHETTE

Aujourd’hui, enregistrer un album coute très cher et demande aussi un investissement personnel. Etes-vous en phase de compositions et d’élaboration d’un album ?

Rien à foutre parce que ça coute cher et que ça demande un investissement personnel… Tout le monde se marre…Sérieusement, nous ne sommes pas pour réaliser un album. Nous préférons des 5 titres, les faire à donf et le plus important que le mec qui les achète ne se ruine pas… L’album n’est pas un but ou une fin ( ou faim ) en soi. Ce serait intéressant de presser…. Laisser une trace ou plutôt notre trace…. 5 titres, c’est brut comme nous… 5 titres en 5 titres, c’est chouette… Nous préférons trois 5 titres qu’un 15 titres…

Alors dans ce cas, avez-vous un nouvel EP en projet ?

Un nouveau 5 titres est à l’étude et sera enregistré au studio Haut Regard à Petit Rechain, près de chez nous…

Vous cherchez à vous produire en France. Pensez-vous que vous produire en France vous donnerait une autre dimension ?

Oui évidemment… Ensuite, ça augmenterait notre expérience. Enfin, plus nous partageons, mieux c’est.

Vous chantez en anglais, vous pourriez donc vous produire dans tous les pays.

Effectivement… La musique n’a pas de frontières…

Quel est le plus important pour vous : composer ou jouer sur scène ?

Les deux. Le but final, c’est la scène… C’est lié… Faire un concert implique que nous ayons créé les chansons. A moins d’animer les mariages… (rires)…

Merci à vous, Flavor By Suck.

Myspace : http://www.myspace.com/flavorbysuck

Ci-dessous vidéo de Flavor By Sucklors du Pepin Live Festival 2009, avec le titre 'Hurt'.

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 19:54

Aube L by Delf Ragot

 Artiste authentique et sincère Aube L. est une récente découverte qui marque par son originalité mais aussi par des compositions intenses et pleines d'émotions. Son dernier album, "Life", dégage même une sensibilité rare. C'est donc avec un certain intérêt que je vous propose l'interview de cette artiste que vous pourrez retrouver prochainement en concert :

Le 15 avril à la Bellevilloise à Paris à 19h30

Le 24 avril aux Pavillons Sauvages à Toulouse à 20h00

Le 14 mai au Bar le 17 à Paris à 19h30

Le 15 mai au Silo à Le Mans à 20h00

Le 16 mai au Klub à Paris à 20h00

Le 1er juin à L'Avalanche à Barcelone

Le 12 juin au Yono à Paris à 20h00

 

Tu es auteur, compositeur et interprète, comment es tu venue à la musique ?

Aube : Un peu comme tout le monde je crois… Les parents ont des rêves qu’ils vous mettent entre les mains et c’est une chance lorsqu’ils révèlent une partie de vous-même. Ils m’ont donc mise au violon lorsque j’étais gamine, j’en ai fait quelques années et ensuite j’ai quitté la musique pendant ce qui m’a parut une éternité. J’ai concentré mes envies sur l’écriture jusqu’au jour où je me suis retrouvée avec une guitare entre les mains. Là, quelque chose s’est passée. J’ai eu la sensation qu’en moi s’ouvrait une porte qui avait longtemps attendu de l’être... Il y avait toutes ces musiques en moi qui attendaient de prendre vie ! J’ai appris à jouer de la guitare en composant dans une espèce d’urgence et d’évidence… Et je n’ai plus arrêté !

 

J'ai vu que tu composais aussi des musiques de film ....Peux tu nous en dire deux mots ?

Aube : Oui, et pour le théâtre aussi, c’est quelque chose que j’aime beaucoup faire ! Cela permet d’aller au-delà de soi, d’apprendre à développer son identité, son intuition et son langage…Et puis, il y a un gros travail de communication en amont qui est passionnant. Il y a quelque chose d’enthousiasmant à donner vie à des émotions et à des histoires qui ne nous appartiennent pas.

 

Est ce de composer pour des films qui t'as donné envie de composer pour toi, ou est ce l'inverse ?

Aube : J’ai commencé par composer pour moi et lorsque je faisais écouter ce que je faisais, on me disait souvent que c’était très cinématographique… L’idée a germé et un jour j’ai décidé de me lancer. Donc c’est plutôt le contraire, c’est le fait de composer pour moi qui m’a donné envie de composer pour d’autres. L’histoire des albums arrivent avec les années, l’expérience et l’envie de marquer des étapes.

 

Comment on devient compositeur de musique de films ?

Aube : On le devient très simplement je crois. On commence et une chose en entraînant une autre, on finit par aller de plus en plus loin. Pour ma part, mon tout premier projet fût une pièce de théâtre. J’avais décidé de répondre à des annonces d’auteurs et de metteurs en scène qui recherchaient des comédiens pour leur proposer mes services en tant que compositeur. Un jour, un auteur (Christophe Botti) m’a répondu en me disant qu’il était allé écouter ce que je faisais et que ça lui parlait. Il m’a appelé, on s’est rencontré et je me retrouvais à faire ma première musique pour une pièce de théâtre en un temps record. Pendant les représentations, un réalisateur a aimé la musique et m’a contacté pour travailler avec lui etc etc… Le fameux effet papillon.

 

Aube L by Malou

Ton univers est très sombre. Tu chantes d'ailleurs sur "You're like a child" : "Je me ferme encore sous la peur et dans le noir, je respire mal". Est ce que c'est dans cette noirceur que tu puises ton inspiration ?

Aube : Il me semble que nous avons tous une part sombre en soi et que la meilleure façon d’évoluer avec est de lui trouver un domaine d’expression histoire qu’elle ne prenne pas toute la place dans le quotidien. La musique m’équilibre, elle me permet d’avancer, d’être entière, d’être quelqu’un de disponible et de gai. Alors oui, mon inspiration vient de là, d’une histoire qui n’a pas toujours été évidente et la musique me permet de la sublimer et d’amener cette part sombre à la lumière.

 

Tu alternes le français et l'anglais dans cette chanson. Pourquoi ne pas l'avoir écrit entièrement en français

Aube :Simplement parce que chanter en anglais et chanter en français n’est pas du tout pareil en terme de sonorité, de placement de voix, de rythme… J’ai d’abord voulu chanter cette chanson en anglais et elle ne sonnait pas, quelque chose clochait musicalement parlant, sauf le refrain. J’ai donc essayé en français, elle ne sonnait pas au refrain mais prenait vie pour toutes les autres parties, alors j’ai décidé de faire se rencontrer le français et l’anglais.

 

Qu'est ce qui différencie ton travail de composition pour un film aux compositions que l'on retrouve sur ton album ?

Aube : C’est une bonne question ! Pas grand-chose je crois, parce que, d’une façon générale, le rôle de la musique est d’être un peu la chair des mots. La seule différence est que lorsque je compose pour moi, ce sont aussi mes mots, et lorsque c’est pour un film, je dois aller vers des mots qui ne m’appartiennent pas.

 

Quelles sont tes influences, et qu’écoutais-tu pendant ta période adolescente ?

Aube :Gamine, j’ai baigné dans le classique, entre le conservatoire et mes parents qui écoutaient beaucoup d’opéras… Particulièrement Wagner, que j’avais beaucoup de mal à supporter physiquement, je trouvais ça trop violent… Et adolescente, Je me sentais tellement seule que je recherchais mes émotions dans la musique, histoire de sentir que quelque part, quelqu’un avait en soi les mêmes choses que moi… Je n’ai jamais trouvé ça. Parfois des petits bouts mais rarement plus. Ca peut paraître étrange à dire mais je crois qu’adolescente, ça m’aurait beaucoup aidé si j’étais tombée sur ma musique !!

 

Et aujourd'hui, qu'écoutes tu ? Quels sont les groupes ou artistes, qui te font rêver ou qui te donnes envie de t'investir autant dans la musique ?

Aube : J’écoute énormément de choses différentes, ça va du classique à la techno en passant même parfois par le rap ! Je vais reprendre une phrase de Björk qui dit que « la musique n’est pas une question de style mais de sincérité » J’aime la Musique et les êtres humains alors… Sinon, j’adore Björk, je la trouve très impressionnante musicalement et il me semble que sa démarche est très proche de la mienne dans le sens où elle fait de la musique comme elle vit : dans une dynamique d’évolution.

 

cdlifesmall

Le premier extrait de ton album "Fade into the moon" est très accrocheur. Etait-ce important de le retrouver en première position ?

Aube : Oui. Cette chanson là est un peu un mystère pour moi parce qu’elle interpelle directement et pourtant, c’est certainement la plus simple musicalement de l’album ! C’est là la magie ! Et comme à chaque concert, les gens m’en parlent alors je l’ai mise en introduction.

 

Comment s'est passé l'élaboration de ton premier album, "Life" ?

Aube :En fait, ce n’est pas mon premier album, c’est mon troisième. Le premier (Hivers 05-06 - 2006) est très instrumental et n’a été distribué qu’en téléchargement libre. Le deuxième est un 4 titres (Faith – 2008), plus rock que j’ai sorti en même temps que je tournais avec ma formation à 5 (basse, batterie, 3 guitares et chant). Il est encore distribué numériquement mais n’existe plus en format cd. Et maintenant (Life – 2009) cet album est beaucoup plus représentatif de tout mon univers car je ne l’ai pas composé dans le but de le jouer sur scène. Ca laisse plus libre à la création car il n’y a pas de contraintes techniques à respecter. Finalement, j’en ai adapté plusieurs titres que je joue sur scène avec une formation beaucoup plus restreinte : à 2 ! Syn-, qui m’accompagne depuis 2008, à la basse et à la guitare et moi-même à la guitare, aux samples et au chant.

 

Tu es une artiste entièrement autoproduite. As-tu une structure qui te seconde dans les démarches administratives ou la recherche de concerts ?

Aube : Non, jusqu’à présent j’avance seule. J’ai la chance d’être très bien entourée, ce qui m’a valu les 2 magnifiques pochettes de « Faith » et « Life » que je dois à Delphine Ragot et Jo.ha.nD ainsi qu’un visuel qui ajoute vraiment à mon univers… Je dois avouer que lorsqu’on commence à plaquer ses premiers accords, on ne s’imagine pas le travail que cela peut représenter que d’avancer dans le monde musical !! Un travail de démarchage énorme, s’adapter à des logiques administratives, un gros boulot d’organisation… Jusqu’à parfois se demander si l’on est chef d’entreprise ou musicien !!J’espère pour la suite être plus accompagnée dans la recherche de concerts…

 

Aube L& Syn- @ L'archipel Nov 2009r

Quelle est ton ambition dans la musique ?

Aube : J’ai envie de vivre pleinement de ma musique, passer ma vie à explorer la musique… Et encore, parfois je panique à l’idée de ne pas avoir assez de toute une vie pour faire tout ce que j’ai envie de faire en musique !  Je rêve de travailler avec un orchestre, de tout un tas de collaborations, d’expérimentations… Au fond de moi, je sens bien que je n’ai pas le choix … S’il y a bien un moment où je me sens à ma place, c’est devant un micro avec ma guitare. Bref, je veux aller le plus loin possible.

 

On l'a dit ci-dessus tu joues sur plusieurs tableaux, puisque tu composes aussi pour les autres. Est ce important d'avoir ainsi plusieurs cordes à son arc ?

Aube : C’est important de vivre des choses différentes car cela pousse à se dépasser et enrichit… et surtout, d’une manière générale, la rencontre avec l’Autre, dans la vie, amène toujours à se faire face avec plus d’honnêteté.

 

 

Aube L& Syn- @ au café des copains nov 2009a

Dans les jours qui viennent quelles seront tes activités, tes projets ?

Aube : J’ai plusieurs concerts de prévus dans les mois à venir et un des membres de « l’association des Paradoxes Nébuleux », Benjamin Ruffier, a relevé le défi de nous organiser une tournée à partir de mi juin. J’espère donc passer le reste de l’année sur les routes avec mon fidèle et talentueux compagnon : Syn- ! En parallèle, un nouvel album « Earth of exile » est en préparation et devrait sortir cet été sous le label américain Cykxincorp. Label avec lequel j’ai signé aussi pour une collaboration avec un compositeur de musique classique. Côté cinéma, le film polonais “You will not know” de Ewa Stankiewicz, auquel j’ai participé, va voir très prochainement le jour en Pologne et en Allemagne. Côté théâtre, je suis sur la musique de la pièce « Un cœur en herbe » de Christophe Botti. Pièce qui se jouera 6 fois en juin au Tango avant de se jouer pendant 3 mois à partir de septembre.

 

Merci à toi, je te laisse le mot de la fin :

Aube : Je voudrais vous remercier et remercier toutes les personnes qui m’entourent et me portent par leur amour. Celles que j’aime et celles que je ne connais pas mais qui croisent ma route après les concerts et me donnent une partie d’elles mêmes… J’aime vraiment la scène, c’est un moment privilégié de partage parce qu’il permet d’aller directement à l’essentiel des choses et des êtres humains. La musique a ça de magique qu’elle parle à ce qui est le plus vrai en chacun de nous, elle aide à traverser les apparences. Je vis pour ces précieux moments et ils me font vivre.

Clip : Fade into the moon

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 18:01

20090910 Merzhin Trieux [Eric LE CHENADEC] IMG 8659

Le 6 avril verra la sortie du nouvel album de Merzhin, qui est certainement l'un des groupes français les plus talentueux, tous styles confondus. 
Explosif sur scène, le groupe a toujours su se renouveler pour offrir le meilleur de lui même, tout en affichant une certaine indépendance malgré le succès (premier EP vendu à 40 000 exemplaires). Avec leur quatrième album studio, les membres de Merzhin vont encore plus loin dans l'indépendance, en devenant de véritables artisans, puisqu'ils ont décidé de se produire eux-mêmes.
C'est pour ce nouveau voyage qui nous emmène "Plus loin vers l'Ouest",  que le groupe, à bien voulu répondre à l'interview ci-dessous, et je l'en remercie.

(Photo : Eric Le Chenadec)


L'album éponyme de Merzhin Moon Orchestra est sorti en juin 2009. Moins d'un an après, Merzhin revient avec un nouvel album, intitulé "Plus loin vers l'ouest". Comment avez-vous composé les nouveaux titres et assuré l'enregistrement, en pleine promo de Merzhin Moon Orchestra, dont la tournée s'est terminée le 24 octobre 2009 ?
En fait, nous avons commencé à travailler sur le nouvel album de Merzhin avant la création du Merzhin Moon orchestra. L’enregistrement s’est étalé sur une année entre 2008 et 2009 en plusieurs sessions. Cet album a été enregistré sur la longueur, de façon plus souple, par petites périodes permettant le recul et les retouches sur les titres, l’ouverture sur de nouvelles sonorités ( cuivres, clar, scie...). Nous avons travaillé une nouvelle fois avec Mathieu Ballet qui est devenu véritablement le 7ème homme du groupe. Il nous a été très précieux dans les arrangements des morceaux, et dans sa capacité à rassembler les avis et à fédérer le groupe autour d'une idée lorsque c'était nécessaire.

On sent que l'expérience de l'album cité ci-dessus a eu une certaine influence. Merzhin nous laisse quelques sonorités celtiques, mais s'affiche nettement plus vers le Folk Rock sur certains morceaux, avec comme son nom l'indique, une influence venue du grand ouest. Pourquoi aller encore plus loin vers l'ouest, en Amérique d'ailleurs ?
C’est une évolution naturelle du groupe. Nous avons voulu mettre en avant nos diverses influences rock, folk.. Le fait que Ludo joue de nouveaux instruments nous a ouvert sur d’autres horizons sonores. On se détache quelque peu de la bombarde au profit du sax et la clarinette qui nous permettent de développer un nouvel univers nous correspondant plus aujourd’hui. Nous sommes partis de l’idée de voyage, de grands espaces, de l’envie d’aller plus loin vers l’inconnu. Du coup les images de déserts, de vieux trains, de plaines nous ont guidés dans notre choix d’appréhender les morceaux.

Quand on regarde vos albums studios, on se rend compte que vous jouez sur la diversité. Rock celtique, Rock, Folk rock. D'un point de vue artistique c'est vraiment intéressant..Pensez-vous qu'un jour vous pourriez plutôt aller du côté de l'Est, en affichant par exemple des influences tziganes ?
Pourquoi pas, nous ne nous mettons pas de barrières, la musique est si vaste, il y a tellement d’approches possibles.
On ne le calcule pas d’avance, on se nourrit de nos rencontres, de la scène, de nos expériences personnelles.

"Plus loin vers l'ouest" comprend 13 morceaux. Est ce que le choix des titres a été difficile ? D'autres titres sont t'ils restés dans les tiroirs ?
Nous avons enregistré 15 titres en studio, mais nous avons décidé d’en garder que 13, le choix s’est fait assez simplement. Les 13 titres présents sur l’album reflètent bien l’univers et se suffisent à eux-mêmes. Évidemment la conception de cet album à généré beaucoup plus de morceaux en amont, mais comme dans tout processus de création, certaines pistes restent dans les cartons.

D'ailleurs qui écrit, qui compose au sein de Merzhin ? Est ce que chacun apporte sa note ?
Au niveau des textes, Pierre et Vincent se partagent le travail d’écriture, nous travaillons tous les 6 sur la musique, chacun compose, propose des arrangements, toutes les idées sont bonnes à prendre ! On teste beaucoup de sonorités, d’instruments dans notre laboratoire musical. C’est une démarche d’écoute de chacun et de mise en concurrence des idées très riches et important pour nous.

Le visuel assez sombre de l'album, est ce pour marquer un nouveau départ ?
On voulait un visuel fort, sobre et classe qui dès le premier coup d’œil donne le ton de l’album. C’est une photo d’une région du Pérou qui colle plutôt bien à cette trame du voyage. On ne peut pas parler de nouveau départ, mais plutôt d’une suite logique s’inscrivant dans la veine du dernier album qui abordait déjà certains des thèmes de "plus loin vers l’ouest".

Pouvez-vous nous parler de vos textes justement, de ce qui vous a inspiré sur "Plus loin vers l'ouest" ?
Plus loin vers l’ouest parle de voyage, de découvertes, d’accomplissement, le reflet de nos expériences et rencontres. Mais également de thèmes sociaux, de faits divers qui nous tiennent à coeur, ou encore de personnages marquants (Cavaliero, Amarillo slim). La quête de l’inconnu, l’envie d’aller plus loin autant musicalement, que dans les textes sont nos principales sources d’inspirations sur cet album.


20090910 Merzhin Trieux [Eric LE CHENADEC] IMG 8542


(Photo : Eric Le Chenadec)













Pour revenir à la diversité, qu'est ce qui fait que tel ou tel album a été orienté vers tel ou tel style ?
Comme on l’a dit précédemment, on teste beaucoup de sonorités, d’arrangements, ce n’est pas convenu d’avance. Une fois qu’une ligne directrice est donnée, on s’oriente vers tel ou tel style. Pour "Plus loin vers l’ouest", nous sommes parti de l’idée de voyage, de recherche de l’inconnu. Il est vrai également que le projet Merzhin Moon Orchestra nous à immergé dans ces sonorités western avec l’arrivée des cuivres (trompette,trombone,saxophone ...) et d’une mise en scène à travers les costumes, les lumières, des samples d’extraits de films cultes. On tenait là une ligne directrice claire, pour la suite de la composition de ce nouvel album.

On sent bien à l'écoute de l'album, que même si certains titres sonnent plus folk que sur les précédents albums, ils contiennent tous un petit quelque chose, qui peut leur donner une autre dimension sur scène. Est ce que lorsque vous composez y'a toujours une pensée importante pour la scène, et donc certaines corrections apportées en conséquence ?
Bien sûr , nous sommes avant tout un groupe de scène ! On cherche à développer les morceaux pour aller le plus loin possible, pour aller chercher le public. Après, enregistrer un album en studio ce n’est pas la même chose que les jouer sur scène. Du coup on réarrange certains morceaux pour le live pour surprendre le public, pour donner le meilleur. Le studio est un travail minutieux où l’arrangement est peaufiné, la scène en est l’aboutissement.

Par rapport au concert, est ce que vous mélangerez un peu avec vos anciennes compositions, y compris celles plus celtiques des deux premiers albums ?
Le nouveau set va se baser essentiellement sur les nouveaux et ceux du 3 ème album. Mais, il y aura quand même des anciens morceaux mis au goût du jour, suivant l’univers du nouveau show.

J'ai eu la chance de vous voir jouer y'a quelques années déjà, au Billy Bob Café au Disney Village (77). A l'époque on parlait beaucoup des difficultés des intermittents du spectacle. Vous aviez même présenté la chose au public en plein jeu, en parlant du problème et en montrant que si rien ne bouge, il n'y aura plus de concerts. Vous aviez pour cela fait éteindre la lumière et le son alors que personne ne s'y attendait. Depuis ce temps comment voyez vous cette évolution de la musique et du spectacle en général ?
Il est vrai que nous avons beaucoup milité pour la survie des intermittents ce que nous sommes également. Ce statut est d’une importance capitale pour de nombreux artistes leur permettant de travailler en sérénité. Nous sommes obligés de trouver de nouveaux modèles pour développer au mieux notre musique, aujourd’hui nous sommes en indépendance totale que ce soit pour la production, la promotion et la diffusion de cet album, ceci afin de maîtriser au mieux notre projet et de privilégier les rapports humains et la réactivité, ce que ne peuvent plus nous apporter les grosses structures telles les majors du disque.

Il s'est passé 4 ans entre le dernier album de Merzhin et "Plus loin vers l'ouest". Il s'était passé aussi 4 ans entre "Adrénaline" et "Pieds nus sur la braise". Est ce là votre rythme de croisière ?
On aimerait aller plus vite mais il est vrai que la composition n’est pas toujours évidente, nous sommes 6 ne l’oublions pas . Et puis pour cet album, nous avons changé d’équipe, ça a pris un peu de temps le fait de quitter Sony pour devenir indépendant. Nous sommes également constamment sur la route pour assurer des concerts, ce qui peux rallonger ce processus de création. Nous avons juste en tête de composer et de réaliser le meilleur album possible sans contraintes de temps.

Le groupe se dégage vraiment de la scène rock actuelle avec un style ouvert, affirmant une énergie rock, mais se démarquant par l'absence de gros riffs qui sont actuellement en plein boum ! Que pensez-vous de la scène rock actuelle ? Et qu'écoutez-vous en ce moment ?
Depuis des années la scène française regorge d’une multitude de talents plus ou moins médiatisés, c’est une scène très riche à laquelle nous sommes très attentifs Pour ce qui concerne nos écoutes, elles sont vraiment diverses et englobent beaucoup de styles différents. Pas de noms, pas de jaloux.

J'aimerai revenir un peu sur votre parcours. Le groupe s'est formé en 1996, quelle était alors votre ambition ?
Faire de la musique tout simplement sans viser une carrière musicale,  juste s’amuser, se faire plaisir, se retrouver entre amis.

Vous avez connus rapidement le succès avec un premier cd 5 titres distribués à 40 000 exemplaires. Comment expliquez vous ce succès avec un long recul ? Et pensez-vous qu'aujourd'hui ce succès aurait aussi été au rendez-vous ?
C’est juste, nous avons bénéficié de l’engouement à l’époque pour tout ce qui avait trait au celtique. Ce qui explique ces ventes, il n’y avait pas non plus le phénomène de téléchargement qui a siphonné les ventes de disques actuelles et plongé le monde de la musique dans la crise. Difficile à dire si dans le contexte actuel notre parcours aurait été aussi rapide au départ, c’est très subjectif et cela dépend vraiment de la combinaison idéale de plusieurs facteurs.

20090910 Merzhin Trieux [Eric LE CHENADEC] IMG 8715
(Photo : Eric Le Chenadec)























Vous etiez sur un gros label à l'époque, là vous sortez votre album en indépendant. Un groupe aussi connu que Merzhin tout de même ! Les maisons de disques existent t'elles toujours ?
Les maisons de disque ne sont intéressés que par des « gros » groupes qui leurs rapportent. C’est un choix de notre part de devenir indépendant pour mieux maîtriser notre projet, nous sommes maintenant nos propres producteurs .Nous voulions nous entourer d’une équipe motivée autour de ce projet, une vrai famille ! Les relations sont plus simples, directes. Notre nouvelle équipe est largement plus impliquée dans cette aventure.
Quant aux maisons de disques elles existent mais ne sont certainement plus le modèle exclusif de ces dernières années.

Le groupe Merzhin connaît une certaine réputation, aussi bien par rapport à ses compositions que par ses prestations scéniques, mais il manque peu de choses au groupe pour qu'il prenne une place plus importante. Pensez-vous que cet album, vous donnera la place que vous méritez ?
On l’espère bien évidemment, le plus dur est d’avoir un impact national, de faire connaître cet album par la scène, on y travaille !

Eh bien merci à vous, je vous laisse donc le mot de la fin :

Merci à toi de nous avoir accordé du temps pour cet interview, merci à tous nos fans qui nous suivent et nous soutiennent, on vous attends le 6 avril pour embarquer dans notre train et nous suivre dans ce nouveau voyage !



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  • : Après avoir été Directeur d'antenne adjoint sur NOIZY RADIO et animateur de l'émission CONTRE CULTURE diffusée chaque semaine sur : NOIZY, ZERADIO, ROCKONE, ROCK EN FOLIE, Equinoxe Namur, R2M, Clin d'Oeil FM, c'est désormais sur la MARCHE que j'écris avec le site https://culturemarche.com/
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