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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 13:21

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Découvert lors du Live Tour Chez Toi le 30 avril à Paris, Dead Dog Café est un groupe qui ne manque pas d'intérêt. Énergique et généreux sur scène, le groupe a sorti en 2009, son premier album intitulé "Cleaning out The Clutter". Actuellement en pleine phase de compositions de son deuxième album, Dead Dog Café livre une musique rock puissante et originale, marquée par la présence de sa chanteuse, Emster, dont les influences vont bien au delà du rock. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je vous invite à découvrir ce groupe grâce à l'interview ci-dessous réalisée avec la complicité de Emster et Cédric, tous deux membres de ce groupe prometteur.

Myspace : http://www.myspace.com/deaddogcafe

A quelques jours de la fin du Live Tour Chez Toi qui s'est terminé le 8 mai, comment êtes vous ?

Emster : A part d'être plutôt épuisés, nous sommes toujours dans le buzz. Une tour de montagnes russes réelle et Rock’n’roll. Revenir à la vie quotidienne n'est pas facile car ça a été une expérience fantastique avec beaucoup de bon souvenirs et de jolie rencontres, on se réjouit de revoir tous nos amis du LCT Tour, qui nous manquent beaucoup.

Présent le 30 avril à Paris, j'ai pu remarquer cette formidable ambiance et cette unité très importante au sein de l'équipe. Comment expliquez-vous cela ?

Emster : C’est très difficile d'expliquer cela, je suppose que si vous mettez un groupe de personnes ensemble avec la même passion pour la musique, le même esprit d'ouverture et la volonté d’échanger et de partager des idées, l'ambiance se crée d'elle même. Dès le premier jour je me suis senti comme si j'avais trouvé une nouvelle famille et un fort sentiment d'appartenance.

Comment vous êtes vous retrouvés au sein de ce Festival itinérant ?

Cedric: Emster et moi avions déjà rencontré Walther de Café Bertrand a une émission de télé et on avait parlé du Rock indépendant et comment c’était dur de se faire sa place dans le milieu. 2 mois plus tard j’ai reçu un mail de Walther me disant qu’il avait l’intention de monter une tournée avec Café Bertrand et d’autre groupes. Il m'a demandé si ça nous intéressait de bosser avec lui sur cette tournée et le booking, ce fut un oui sans aucune hésitation.

Auriez-vous quelques anecdotes à nous faire partager, ou quelques galères inattendues ?

Cedric: Hoooo oui ! On a eu quelques petites galères qui en auraient découragé plus d’un, mais nous ça nous a pas découragé. Il y’a eu la fois ou on devait jouer à Marseille lors du LCT Tour, une salle de rêve et une entrée à tomber par terre. On s’installe et une fois près à commencer notre Sound check, le régisseur se pointe vers nous et nous demande si on avait des micros. Là on s’est tous regardé pour savoir si ce mec se foutait de notre gueule, et non, il se moquait pas de nous, il n’avait effectivement pas de micro. Bon là on se dit, ben on va faire sans et Walther se pointe vers le boss et lui demande s'il avait bien reçu les flyers, et s'il avait pu faire un petit peu de pub. Le mec lui dit, "je ne sais pas faut que je regarde". Il va vers sa boite à lettres et on le voit sortir un gros carton avec 5000 de nos flyers dedans (flyers qu’il avait reçu il y a plus de deux semaines). Aussi la fameuse fois où on a reçu les affiches 10 jours avant la première date du LCT Tour et quand Walther a ouvert le carton, et qu'on a cru qu'il allait faire une syncope car c' était pas les bonnes affiches. Mais à par ces quelques petits hic, la tournée s’est super bien passée et l’organisation était nickel.

Yuri du groupe Café Bertrand me disait que pendant les pauses de la tournée, il ressentait un certain manque et avait hâte de retrouver l'équipe. Vu l'intensité de ce Festival qui a été on peut le dire une véritable fête, sur une durée de 1 mois, comment avez-vous calmé votre ardeur ?

Emster : Il est vrai que l'équipe nous a manqué lors de nos pauses, en dehors de faire beaucoup de lessives, rattraper notre sommeil et prendre un peu soin de nous-même. Sinon Ced et moi nous nous sommes remis à la composition du nouveau album. Disons que l’expérience nous a beaucoup inspirée.

Dead Dog Café est un groupe suisse, qui chante en anglais, et n'a donc pas spécialement choisi la facilité pour s'imposer en France. Que vous a apporté cette tournée ?

Emster : Si nous étions à la recherche de facilité, je pense que DDC aurait fait beaucoup de choses différemment.

La Suisse est un pays quadrilingue, où la plupart des gens parlent anglais, donc chanter en anglais ici est un avantage. Il est vrai qu'un groupe suisse avec une chanteuse anglaise nous rend différent, et cela pourrait défier la zone de confort de certain, mais c'est aussi un passeport international où nous nous sentons adaptable à tous les pays. Comme un bon ami et promoteur à Londres m’a dit "français/anglais rien à foutre aussi longtemps que c'est de la bonne musique". Notre réception en France été très positive, les gens se soucient plus de la musique et de l'énergie scénique du groupe que les barrières de langage. Je trouve dommage, que les pays Francophones soient beaucoup plus ouverts à l’Anglais que les pays Anglophones au Français…mais je pense que cela est en train de changer.

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Ce Festival itinérant vous a t'il donné des idées, éventuellement, l'envie de recommencer avec d'autres groupes ?

Cedric: C’est clair que ça nous a donné des idées, ce fut une énorme expérience, qui nous a permis de faire des connaissances des plus intéressantes. Je repartirai dès demain si on me le proposait et pour les autres groupes du LCT Tour donc Café Bertrand et Subsonic, on a plein de projets pour rejouer ensemble. Il y a beaucoup de groupes avec qui nous aimerions tourner, mais le LCT restera à jamais gravé dans nos mémoires et je pense même qu’il sera très difficile de revivre une tournée comme celle-là. Par contre nous sommes tout à fait conscients que nous ne pouvons pas toujours tourner avec les mêmes groupes.

J'aimerai maintenant revenir sur l'origine de Dead Dog café qui est un tout jeune groupe, regroupant toutefois, des musiciens d'expérience. Pouvez-vous présenter chaque membre en nous donnant un bref résumé du parcours de chacun ?

Emster : Je ne vois pas DDC en tant que groupe, mais plutôt un projet de musique. Cédric et moi avons monté le projet et composé la majorité des chansons de notre premier album "Cleaning out the clutter" et nous avons travaillé avec des musiciens merveilleux qui ont apporté leur grain de sel, une richesse et variété à notre projet.

 Cedric Rochat (compo et basse), a joué et participé aux compositions de 2 albums avec ‘Blind Addiction’ pendant plus de 10 ans. Il s’est fait une solide expérience scénique en ouvrant pour des groupes tel que - Dagoba - Gojira – Lofofora – Dolly et NTM. Il a aussi joué et participé aux compositions du LP de ‘Half Mile’ pour finalement se décider à composer son propre album et auditionner une chanteuse. Quant à moi, Emster Rochat (Chant et Lyric), ayant un père guitariste de Jazz, j’ai fait mes premiers pas à 9 ans sur scène devant 200 personnes chantant au début du Soul/Motown, j’ai monté plusieurs groupes de cover bands du Blues, Soul, Funk et Rock. A 18 ans je me suis retrouvé à Londres et là j’ai touché un peu de tout, du Acid Jazz – Drum’n’bass jusqu'à chanter comme MC dans des boites branchées de Brighton. Finalement retour en Suisse pour monter un quartet de Jazz avec mon père et rejoindre ‘Le Villars Vanguard’ Big band de Jazz. Contacter par Ced et une audition après, je me retrouve chanteuse dans un groupe de Punk/Rock….Bizarre la vie ?!!!

Christian Bardet (Batterie), a une grande expérience, grâce à de nombreuses collaborations au sein de nombreux groupes, y compris ‘Face kill’ et ‘Genocide’. Il a travaillé avec nous sur ‘Cleaning out the clutter’ et a fondé la précision rythmique solide qui caractérise DDC.

Alfredo Rogante (Guitare), il apporte un son créatif, et il a composé avec nous "Angels", "Disco Queen" et "Happy Song". Il a apporté son propre son distinctif du rock des années 80 à DDC. Souvent comparé à Rudolf Schenker des Scorpions, et après avoir joué avec DDC pendant 3 ans, il est en train de se lancer dans son propre projet musical. Surveillez cet espace.

Chris (Guitare), a apporté son style Funky/ Blues avec beaucoup de Soul a ‘Cleaning out the clutter’ et a composé avec nous ‘Life on track again’. On peut également le voir en train de jouer avec moi sur TSR2 dans Musicomax.

Pour le line-up du LCT Tour nous avons également eu le plaisir d'avoir Fab (batterie) et Javier (guitare rythmique), qui nous ont fait une excellente prestation scénique durant toute la tournée. Nous sommes maintenant en train de travailler sur le nouvel album et avons trouvé un magnifique line-up de musiciens qui apporteront une fraîcheur, de la modernité tout en restant bien sûr fidèle au son DDC.

Dead Dog Café est un groupe original, avec un rock puissant et une chanteuse qui dévoile sur un titre comme "Psycho baby", ses influences lyriques. C'est important pour vous de vous démarquer ?

Cedric : C'est clair que l’influence lyrique et très importante pour nous et c’est une des principales force de DDC.

c-dric-rochat2.jpg

Le titre le plus accrocheur est "It's In your Head". Pouvez vous nous dire quelques mots sur ce titre....Comment il a été composé ?

Emster : Ced m'a joué le morceau qu’il venait de composer et puis je dois admettre que j’étais de très mauvais humeur dû à une sortie le soir précédent dans un pub où la rumeur que Ced et moi montions le projet DDC avait été répandue. J’ai eu une dizaine de ‘potes’ surtout ex musicaux qui ont voulu me donner leur avis sur notre projet, l'un d'eux m'a même dit : "ça fait 20 ans que je fais de la zic et c’est une perte de temps. Tu vas jamais réussir." Quand j’ai expliqué le truc et que je voulais jouer à Londres et faire une tournée, surtout en France ou en Allemagne, on m’a dit ‘It’s in your head’ – Traduction : "Ca c’est dans ta tête, tu te fais des illusions". Alors j’ai passé la soirée à mordre ma langue et écouter les gars démonter notre idée avec un gros sourire. Donc les paroles étaient d’une façon déjà écrites et je leur remercie de tout mon cœur. Petite traduction : "Tu vas jamais réussir, je suis ton meilleur pote et je te dis ça pour toi, abandonne avant que tu te fatigue… C’est dans ta tête tout ça !"

Dead Dog Café est un groupe qui a été formé à votre initiative, Cédric et Emster. Cela signifie t'il que c'est vous qui apportez toutes les compos ? Si oui est ce que toutefois chaque musicien peut apporter sa touche personnelle ?

Cedric:  Pour ce première album c’est vrai que j’ai amené une grande partie des compos et arrangements musicaux, mais le travail de mise en place a été fait avec tous les musiciens. Je suis une personne très ouverte et j’apprécie beaucoup quand tout le monde donne de sa personne. Par contre lorsque j’amène un nouveau morceau, j’ai toujours le dernier mot lol !. Il est claire que les musiciens avec qui nous avons travaillé ont apporté leur petite touche et sans cela DDC aurait moins de variétés.

L'album propose des titres plutôt variés, mais est ce que la force du groupe ne serait t'il pas de se démarquer encore plus en donnant encore plus d'importance à la voix et en gardant un style très péchu ?

Cedric: C'est sûr que la voix d’Emster est unique et qu’il faudrait de gros abrutis pour ne pas lui laisser sa place. Et c’est grâce à sa voix et ses textes que DDC est ce qu’il est. Les gens s’identifient beaucoup à ces derniers. Bon il est clair que la musique doit avoir aussi sa place et surtout de l’originalité pour pouvoir sortir du lot.

Votre album est sorti en 2009, vous avez repris les compos, cela signifie t'il que vous pensez déjà à l'après 'Cleaning Out The Clutter" ?

Cedric : Là ca fait 1 mois que j’enregistre toute mes idées et qu’Emster a repris la plume et le papier, donc, oui il y aura un après ‘Cleaning out the clutter’ avec plein de belles surprises et de punch.

Emster, qu'est ce qui t'inspire dans l'écriture et surtout, de quoi parlent tes textes ?

Emster : Comme a dit le journal du 24 heures "Emster ne fait pas dans la dentelle". "Cleaning out the clutter" veut dire "nettoyer le désordre", une expression en Anglais qui est utilisée pour décrire le rangement de sa chambre par exemple, mais avec une double entente, puisqu'on peut aussi l'utiliser pour décrire un état d'esprit ou on vide toutes les pensées et expériences qui ne sont plus utiles pour recommencer et aller de l'avant. Les paroles de "Cleaning out the clutter" sont en effet très personnelles et certains les décrivent comme des sujets tabous et graves, puisqu'ils abordent des thèmes tel que l'alcoolisme, les crises d'angoisse, l'anorexie, le suicide, l'égoïsme, la superficialité, l'Alzheimer etc. D’une certaine manière, c'était un genre de thérapie pour moi de sortir tout ça, mais je l’ai surtout écrit pour d’autres femmes et adolescentes (car la majorité de ses thèmes viennent de mon adolescence). J’ai eu beaucoupde commentaires et de messages d’autres femmes/ado qui m'ont dit que ça leur faisait tellement de bien de savoir qu’elles n’étaient pas toutes seules et qu'il était donc possible de se sortir de ces situations et faire une réussite de sa vie. Car j’ai toujours voulu faire attention à donner un message positif et une certaine moquerie à ceux qui veulent du mal aux autres. "Si tu n'as rien à dire, alors dit rien" le refrain de Happy Song. Là, je voulais dénoncer les artistes qui se contentent de textes vides, car pour moi il faut que les paroles viennent du cœur et qu'on les ressent sinon moi aussi je pourrais au lieu de passer des heures à écrire, sortir un truc de 5 min et sauter partout en faisant semblant que j’ai du "Soul".  Traduction : "music qui vient de son âme".

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Avec une chanteuse anglaise il semble évident que le groupe chante en anglais, cependant étant tous francophones, le groupe pourrait t'il un jour s'exprimer en français ?

Cedric :  La Suisse étant en pays multi linguiste, l’Anglais est la langue la plus adaptée cartout le monde le parle, pour ce qui est des textes en français pourquoi pas mais il est très difficile pour un chanteur/euse d’écrire dans une langue qui n’est pas la sienne (jeux de mots, expressions) car l’important dans le texte c’est l’impact qu’il peut donner. T’imagines des textes comme, "moi vouloir amour avec toi" ou plutôt "je voudrais faire l’amouravec toi", ben c’est ça. Emster ne parle pas comme ça encore heureux même qu’elle écrit mieux le français que moi (rires) ! Pour l’instant elle est plus inspirée par sa langue maternelle mais qui sait, peux être qu’un jour elle fera un ou deux textes en français.

 De la Suisse, comment voyez vous le rock en France ?

Cedric : La France nous propose de plus en plus de bons groupes et il est clair que de plus en plus de groupes suisses commence à chanter en français, donc le rock français est bien installé en Suisse et les groupe de chez nous sont très envieux des français par leurs statuts d’intermittents du spectacle, chose que malheureusement la Suisse peine à faire reconnaitre mais nous ne perdons pas espoir.

En France on ne connaît pas trop la scène suisse, pourtant elle semble très active, pouvez vous nous en toucher quelques mots ?

Cedric :  En Suisse nous avons eu nos gloires. Des groupes comme les Zurichois de ‘Krokus’ qui ont vendu plus de 10 millions d’albums dans le monde et qui remplissaient des stades aux USA mais ça c’était dans les années 80. Ensuite nous avons eu dans les années 90 ‘Coroner’, aussi de Zurich, qui ont fait plusieurs tournée aux USA avec ‘Sacred Reich’. Nous avons aussi chez les Romands, les ‘Young Gods’ de Fribourg et ‘Gothard’ du Tessin. En 2000 les bâlois de ‘Love Bugs’ qui tournent partout en Europe. Voilà ça c’est les plus connus et y en a plein d’autres encore, mais le problème de la Suisse c’est que nous n'avons aucune structure qui aide les groupes à vivre de leur musique. La plupart du temps les musiciens sont livrés à eux même et sont quasi obligé de sortir du pays pour pouvoir vivre de leurs instruments.

Merci à vous pour ce petit entretien, à très bientôt et je vous laisse le mot de fin :

Emster : "Parler de la musique, c’est comme danser de l’architecture". Je sais plus quel musicien l'a dit mais J’AIME !!!!. Merci pour la chouette interview.

Cedric : Tout d’abord merci à toi pour ton interview et nous espérons très vite revenir dans votre pays pour y rejouez.

 

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  • : CONTRE CULTURE INFO
  • : Après avoir été Directeur d'antenne adjoint sur NOIZY RADIO et animateur de l'émission CONTRE CULTURE diffusée chaque semaine sur : NOIZY, ZERADIO, ROCKONE, ROCK EN FOLIE, Equinoxe Namur, R2M, Clin d'Oeil FM, c'est désormais sur la MARCHE que j'écris avec le site https://culturemarche.com/
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